À la veille de son entrée en lice à l’ATP de Genève, Novak Djokovic a annoncé l’arrivée de Dušan Vemić comme nouvel entraîneur au sein de son staff. Une décision surprenante pour certains, mais qui s’inscrit dans la logique d’un joueur souhaitant peaufiner sa préparation sur terre battue avant Roland-Garros. Djokovic, 24 fois titré en Grand Chelem, traverse une période moins régulière : éliminé dès le premier tour à Monte-Carlo et Madrid, il n’a pas pu reproduire l’intensité affichée à Miami.
Plutôt que de se précipiter vers un duo d’entraîneurs incontournables, le Serbe a préféré miser sur la complémentarité de son équipe actuelle. Aux côtés de Vemić, il comptera sur Boris Bošnjaković, analyste et assistant, pour décrypter les données match par match. Cette formule rassure Djokovic, qui estime pouvoir retrouver le goût de la victoire sans bouleverser son quotidien.
Les raisons du choix de Dušan Vemić
Dusan Vemić est connu pour sa maîtrise du double et son apport tactique, notamment en transition filet. Voici les atouts qu’il apporte à Djokovic :
Expérience en équipe nationale : ancien capitaine adjoint de l’équipe de Serbie en Coupe Davis, Vemić sait gérer la pression des grands rendez-vous.
Expertise technique : excellent connaisseur du slice, du repli défensif et du jeu au filet, il peut diversifier le jeu de Djokovic sur terre.
Connexion avec le Serbe : les deux hommes se côtoient depuis plusieurs années et partagent une philosophie de travail basée sur la rigueur et l’adaptation match après match.
Les apports techniques de Vemić
Julien, ancien joueur classé -2/6, décortique l’influence attendue de Vemić sur le jeu de Djokovic :
Varier le rythme : sur terre battue, casser la cadence par des slices bas et des amorties permet de déséquilibrer les adversaires les plus agressifs.
Transition filet : Djokovic, bien qu’excellent en fond de court, peut gagner en efficacité en multipliant les montées bien synchronisées. Vemić, passé pro en double, maîtrise les déplacements vers le filet.
Gestion de l’énergie : enchaîner Genève et Roland-Garros est un pari physique. Le Serbe devra apprendre à doser ses efforts avant d’attaquer le Grand Chelem parisien.
Stratégies pour aborder le tournoi de Genève
Engagé sur une surface similaire à celle du Bois de Boulogne, Djokovic utilise Genève comme un laboratoire de réglages :
Réintroduction des matches officiels : après deux sorties prématurées, retrouver le rythme de compétition permet de mesurer l’état réel de forme.
Test tactique : rompre la monotonie des entraînements par des situations de jeu réelles, ajuster les trajectoires des coups droits et varier les zones de rebond.
Simulation des conditions de Grand Chelem : jouer sur une grande piste, sous pression médiatique, aide à réhabituer le corps et l’esprit aux exigences d’un tournoi majeur.
Les objectifs avant Roland-Garros
Djokovic est clair : « Je suis encore motivé pour remporter des tournois du Grand Chelem et retrouver la constance de mes meilleures années. » En collaboration avec Vemić, il se fixe plusieurs caps techniques :
Réactivité défensive : perfectionner les contres et les déplacements latéraux pour prolonger les échanges et épuiser l’adversaire.
Puissance contrôlée : allier la profondeur du coup droit à une variation de l’effet lifté, essentielle sur terre battue.
Attaque progressive : construire patiemment le point avant de conclure au filet ou d’ouvrir le court pour un passing gagnant.
Conseils pour progresser sur terre battue
Au-delà de l’analyse du champion, voici quelques recommandations techniques issues de l’expérience de Julien pour tous les passionnés :
Travail des appuis : aborder la glisse pour gagner en stabilité. Des exercices de pas chassés, combinés à des sauts latéraux, renforcent l’équilibre sur sol meuble.
Placement du corps : pencher légèrement le buste en avant favorise le transfert de poids et augmente la force du coup.
Variation des effets : alterner lift, tranche et slice oblige l’adversaire à s’adapter en permanence et ralentit son rythme.
Endurance spécifique : intégrer des séries de déplacements sur 20 à 30 mètres avec récupération minimale pour simuler la fatigue de matches longs.
Visualisation tactique : étudier les points clés du match via la vidéo, repérer les schémas de jeu favorables et les faiblesses adverses.