Il a débuté au cinéma et ce soir il défie Alcaraz à Roland-Garros – découvrez sa tactique surprenante !

Un retour en force après sept ans d’absence

Damir Dzumhur s’apprête à vivre une soirée particulière au troisième tour de Roland-Garros, près de sept ans après sa dernière présence à ce stade d’un Grand Chelem. À 33 ans, l’ex-n° 23 mondial n’a rien à perdre face au tenant du titre, Carlos Alcaraz. Après deux succès solides en ouverture – d’abord contre le prometteur Juan Ignacio Tirante, puis face au Français Mpetshi Perricard – Dzumhur aborde le match sans pression, prêt à surprendre et à divertir le public parisien.

Un parcours façonné par la résilience

Originaire de Sarajevo, Damir Dzumhur a grandi dans un environnement où la persévérance était vitale. Initié au tennis dès l’âge de cinq ans par son père Nerfid, il a dû se battre pour se faire une place sur le circuit. Jamais prédestiné, il a gravi les échelons match après match :

• 2017 : première saison historique, il devient le premier Bosnien sacré en remportant les tournois ATP de Saint-Pétersbourg et de Moscou la même année ;
• 2018 : meilleure performance en carrière avec un classement n° 23 mondial, résultat de ses exploits sur gazon à Antalya et de son jeu all-round ;
• 2025 : retour en troisième tour d’un Grand Chelem, fruit d’un regain de confiance et d’une ténacité à toute épreuve.

Le surprenant passé d’acteur

Peu de fans savent que Dzumhur a un pied dans le monde du cinéma. Adolescence oblige, il apparaît comme figurant dans Grbavica (2006), film oscarisé par l’Ours d’or à Berlin. L’année suivante, il décroche un rôle plus conséquent dans Snipers Valley, où il incarne Duncan, un tireur d’élite. Cette expérience lui a apporté un sens du spectacle et de la mise en scène, des atouts précieux lorsqu’il se présente devant les caméras des courts.

Un style de jeu spectaculaire

Si son palmarès n’est pas parsemé de titres majeurs, son jeu séduit par son audace et sa polyvalence :

• Coup droit percutant, capable de déborder rapidement l’adversaire ;
• Revers à une main soigné, offrant des angles inattendus sur terre battue ;
• Approches au filet volontaires, héritage de son goût pour la variété tactique ;
• Service sûr, alternant puissance et variation pour déstabiliser les retours.

En outre, sa capacité à conserver sang-froid dans les moments clés a souvent fait pencher la balance en sa faveur, même face à des adversaires théoriquement supérieurs.

Le défi Alcaraz : une montagne à gravir

Carlos Alcaraz, quadruple champion du Grand Chelem et récent vainqueur des Masters 1000 de Monte-Carlo et Rome, est l’un des plus redoutables compétiteurs sur terre battue. Son jeu alliant vitesse, puissance et créativité crée une difficulté redoutable pour quiconque le défie :

• Mobilité exceptionnelle et couverture de terrain impressionnante ;
• Coup droit explosif alternant précision chirurgicale et attaques à outrance ;
• Variation des effets et rythme qui empêche l’adversaire de s’installer dans l’échange.

Pour espérer rivaliser, Dzumhur devra trouver des solutions pour casser le tempo et imposer son propre registre de jeu.

Stratégies pour renverser la tendance

Julien, ancien joueur classé -2/6, identifie plusieurs axes de travail pour Dzumhur :

• Exploiter la prise de balle précoce et surprendre Alcaraz avec des amorties placées ;
• Varier la longueur des trajectoires pour empêcher le jeune Espagnol de prendre l’initiative ;
• Alterner entre le slice et le lift pour modifier constamment la qualité du rebond ;
• Maintenir une intensité physique élevée, profitant de son expérience en longs échanges.

Ces tactiques, associées à une gestion mentale irréprochable, pourront créer des brèches dans l’armure d’Alcaraz.

Une occasion unique de briller

Au-delà du score, Dzumhur a l’opportunité de réécrire un chapitre inattendu de sa carrière. Son histoire de joueur-comédien, son retour à un stade majeur après des années d’errance et sa soif de revanche séduisent autant qu’elles intriguent. En osant défier le prodige espagnol au cœur de la terre battue parisienne, il démontre que, parfois, l’audace paie là où tout semble perdu.