Sexisme à Roland-Garros : ces révélations choc de Sabalenka, Jabeur et Gauff !

Le débat a pris de l’ampleur au cœur de la quinzaine parisienne : plusieurs ténors du circuit féminin dénoncent des pratiques d’organisation jugées défavorables aux joueuses. En pleine 124e édition du tournoi de Roland-Garros, des voix de premier plan s’élèvent pour réclamer davantage de créneaux sur le Court Philippe-Chatrier et un traitement équitable en nocturne.
Le contexte et les enjeux
Depuis 2021, Roland-Garros propose des sessions en soirée sur le court central, une prouesse technologique destinée à élargir l’audience mondiale et à offrir une expérience exceptionnelle aux spectateurs parisiens. Pourtant, sur les quatre matches de nuit disputés en quatre ans, seules quatre ont été consacrées au simple dames, la dernière remontant à 2023 lors du 16e de finale entre Aryna Sabalenka et Sloane Stephens.
Le court Philippe-Chatrier, d’une capacité de 15 000 places, accueille traditionnellement les affiches les plus prestigieuses, tandis que le Court Suzanne-Lenglen, limité à 10 000 places, reçoit le gros des matches de haut niveau en journée. Cette distinction, qui peut sembler légitime sur le papier, est perçue par certaines joueuses comme un frein à la visibilité et à la valorisation du tennis féminin.
Les revendications des joueuses
Analyse technique et organisationnelle
Sur la terre battue, les conditions de jeu varient fortement selon l’éclairage, l’humidité et la fraîcheur de la nuit. Un match tardif implique un ramassage de balle plus lent, une visibilité différente et un ressenti de la balle altéré : autant de paramètres techniques qui peuvent avantager ou désavantager certains styles de jeu. Par exemple, une serveuse à fort lift perdra en prise d’effet lorsque l’air devient plus dense après le coucher du soleil.
D’un point de vue logistique, répartir équitablement les sessions demande de jongler avec les plannings de télévision, les contraintes de récupération des joueurs et l’alternance des jours de repos. Néanmoins, réserver systématiquement les temps forts de la soirée aux hommes envoie un message contradictoire par rapport à l’engagement du tennis pour l’égalité des sexes.
Conséquences pour la promotion du tennis féminin
Le manque de visibilité en prime time pèse sur le développement du marketing personnel des joueuses, sur les partenariats et sur l’engagement du public. En programmant majoritairement des hommes le soir, les organisateurs limitent le flux d’audience, or de nombreuses études montrent que les rencontres féminines peuvent tout à fait générer un pic d’audience comparable à celui des hommes.
Sur le plan social, offrir aux jeunes joueuses l’opportunité de fouler la terre du Chatrier ou de performer sous les projecteurs nocturnes serait un vecteur d’inspiration puissant. En limitant cet accès, le tournoi renonce à valoriser pleinement ses étoiles montantes et à créer des souvenirs inoubliables pour les fans.