Wimbledon supprime les juges de ligne après 148 ans : la technologie qui fait débat chez les pros !

Un tournant historique après 148 ans de tradition
Pour la première fois depuis sa création en 1877, Wimbledon renonce aux juges de ligne traditionnels. Les fameuses silhouettes en livrée sombre, postées au fond des courts, céderont leur place à un système entièrement automatisé de détection des fautes. Cette révolution, annoncée en octobre dernier par l’All England Club, marque l’aboutissement d’une transition entamée progressivement sur le circuit. Si l’Australian Open et l’US Open ont déjà adopté la technologie électronique de détection de lignes (Electronic Line Calling – ELC), les Courts de Church Road rejoindront en 2025 le cercle très fermé des tournois majeurs 100 % high-tech, laissant Roland-Garros comme dernier bastion des juges humains.
Les coulisses de la décision : tests et technologies
Le choix de passer intégralement à la vidéo-arbitrage découle d’une série d’expérimentations menées lors des éditions précédentes. Depuis 2007, Hawk-Eye épaulait déjà les officiels sur certains courts, offrant aux joueurs la possibilité de contester quelques décisions clés. Forts de ces retours positifs, les organisateurs ont intensifié les essais en 2024, multipliant les caméras et affinant les algorithmes de détection.
Au total, plus de 450 caméras ont été installées, couvrant chaque trait de ligne avec une précision millimétrique. L’analyse des images se fait en temps réel, grâce à un réseau de serveurs capables de déterminer en quelques centièmes de seconde si la balle a touché la bande blanche ou non. Le résultat : une quasi-disparition des erreurs humaines et une fluidité accrue du jeu, sans interruption pour des challenges répétitifs.
Organisation et rôle des assistants
La suppression des juges ne signifie pas pour autant une absence totale d’humains sur la ligne de fond. L’All England Club a prévu d’employer près de 80 anciens officiels en tant qu’« assistantes et assistants de terrain ». Leur mission se décline en deux volets :
Ce dispositif hybride vise à marier l’excellence technologique à l’expérience terrain des arbitres, assurant ainsi un filet de sécurité indispensable lors des enjeux cruciaux du tournoi.
Impact sur le jeu et réactions des joueurs
La perspective de jouer sans juges de ligne modifie les habitudes des compétiteurs. Sur le court, la rapidité de décision devient primordiale : plus de temps perdu à réclamer une « vidéo », mais une confiance totale dans la précision du système. Certains joueurs, habitués à jauger l’intention des juges, ressentent un léger dépaysement initial. Pour d’autres, c’est un soulagement : fini les situations où la balle semblait bonne alors que le drapeau s’était levé, ou inversement.
Lors des premiers entraînements officiels, plusieurs têtes d’affiche ont partagé leurs impressions :
Globalement, le sentiment est positif, même si certains regrettent une part de charme liée à l’arbitrage humain. L’étape suivante sera de mesurer, d’ici quelques années, l’effet sur le spectacle et l’engagement des spectateurs.
Conseils pour s’adapter à la nouvelle donne
Ancien joueur classé -2/6, j’ai moi-même expérimenté l’ELC dans plusieurs centres d’entraînement. Voici quelques astuces pour en tirer le meilleur parti :
En combinant ces conseils techniques et cette révolution technologique, Wimbledon crée un nouveau modèle que toutes les surfaces suivront dans les prochaines années. Joueurs, entraîneurs et spectateurs doivent désormais conjuguer respect des traditions et goût de l’innovation pour continuer à apprécier pleinement la magie de « Church Road ».