Djokovic révèle l’impensable : comment le tennis peut détruire votre vie

Au cœur de Wimbledon 2025, un débat crucial a émergé : la santé mentale des joueurs. Après les propos très durs d’Alexander Zverev sur le « vide existentiel » ressenti sur le circuit, Novak Djokovic a pris la parole pour livrer une réflexion profonde sur les raisons pour lesquelles de nombreux athlètes se sentent « brûlés » et, parfois, ont recours aux antidépresseurs pour tenir le rythme infernal du tennis professionnel.
L’impact dévastateur des réseaux sociaux
Selon Djokovic, le premier facteur de fatigue mentale est la pression constante des réseaux sociaux. Pour un joueur, chaque performance est immédiatement commentée, applaudie ou lynchée en ligne. Les plateformes dictent aujourd’hui l’humeur et l’emploi du temps quotidien d’un athlète, surtout chez les plus jeunes :
- Exposition permanente : notifications, likes et commentaires négatifs s’accumulent sans pause.
- Comparaison systématique : les résultats des autres joueurs sont sous les yeux, créant un sentiment d’infériorité ou d’urgence.
- Absence de filtre : derrière un écran, les critiques les plus blessantes sont publiées sans mesure.
Julien recommande aux joueurs d’instaurer des « tranches numériques » : moments dédiés sans smartphone ni réseau, pour se recentrer sur l’essentiel et préserver son énergie mentale avant comme après les matchs.
Le professionalisme imposé trop tôt
Djokovic pointe du doigt la tendance à pousser les talents vers la compétition et les contrats dès l’adolescence. Cette précocité peut nuire au développement émotionnel :
- Pression dès 12–14 ans : entre académies spécialisées et agents, l’enfant-athlète perd parfois son insouciance.
- Manque d’intelligence émotionnelle : sans outils psychologiques, la gestion d’un échec ou d’une blessure devient complexe.
- Cercle financier : sponsors et promoteurs veulent rentabiliser le talent au plus vite, au risque d’épuiser le joueur.
Fort de son expérience sur le circuit, Julien insiste sur la nécessité d’accompagner les juniors par une formation en préparation mentale : respiration, visualisation et travail sur la confiance doivent être intégrés dès les premiers entraînements intensifs.
Un calendrier plus lourd que jamais
Le troisième point souligné par Djokovic est l’épuisement physique et psychologique lié à la longueur de la saison. Le tennis affiche l’un des calendriers sportifs les plus exigeants :
- Tournois continus de janvier à novembre, sans vraies coupures.
- Absence de remplaçants : chaque match a une importance capitale, aucun relayeur n’existe en simple.
- Voyages incessants : changement de fuseau, surfaces et environnement à gérer sans répit.
Julien souligne qu’une meilleure planification pourrait inclure des périodes fermées, avec des objectifs ciblés et des semaines de récupération programmées pour éviter le surmenage et la multiplication des blessures.
Conseils pratiques pour préserver son équilibre
Pour résister à ces trois fléaux, voici quelques stratégies éprouvées par des professionnels :
- Routine de récupération : sommeil régulier, alimentation anti-inflammatoire et séances de méditation quotidienne.
- Désintoxication numérique : des plages horaires sans écrans, surtout les soirs précédant les compétitions.
- Accompagnement psychologique : travailler avec un coach mental pour anticiper les phases de doute et les gérer efficacement.
- Planification stratégique : construire un calendrier de tournois cohérent avec des objectifs qualitatifs plutôt que quantitatifs.
Vers un tennis plus humain
Les propos de Djokovic résonnent comme un appel à réformer le modèle actuel du circuit. Julien croit fermement que fédérations et instances doivent collaborer pour instaurer des périodes de repos obligatoires et proposer un encadrement mental dès le plus jeune âge. Un tennis plus durable, pensé autour du bien-être des joueurs, pourrait réduire drastiquement les dépressions et l’usage d’antidépresseurs, tout en préservant le spectacle et la compétitivité sur le long terme.