Choc : Feliciano López alerte – sans diversité, le tennis perd toute sa magie !

Dans un nouvel épisode du podcast « Llamada a pista », Feliciano López, ancien N.12 mondial et désormais directeur du Mutua Madrid Open et des finales de la Coupe Davis, revient sur sa vision du tennis et célèbre la richesse qu’apportent les multiples surfaces à notre sport.
La beauté du tennis réside dans la diversité
Interrogé par Carlos Calderón, López insiste sur un point central : « Lo bonito del tenis es la diversidad, no hay jugadores diferentes ». Pour lui, chaque court – qu’il soit en terre battue, en gazon ou en dur – a forgé des champions au style unique. Cette mosaïque de compétences, de tactiques et de réflexes fait selon lui toute la magie du tennis.
En évoquant les parcours d’Ivan Lendl ou de nombreux spécialistes, López rappelle que jadis un joueur pouvait renoncer à Roland-Garros pour se consacrer à Wimbledon, signe que l’écart entre les surfaces imposait des choix drastiques et encourageait l’excellence spécifique.
Passion et compétition : un moteur intemporel
Retiré des courts professionnels, Feliciano ne cache pas son attachement à la compétition : « Ce que je regrette le plus, c’est de ne plus vivre l’adrénaline d’un match. J’ai eu la chance de mener une carrière sans me sentir brûlé, bien au contraire : chaque jour, je me demandais comment je pouvais encore progresser. »
Sa trajectoire de plus de vingt ans sur le circuit, ponctuée de titres et de victoires marquantes, lui a permis de comprendre que le tennis est autant une question d’état d’esprit que de technique. Aujourd’hui, en tant qu’organisateur, il souhaite transmettre cette passion intacte aux nouvelles générations.
De l’ère des surfaces distinctes à l’unification
Selon López, l’évolution récente du matériel et des infrastructures a conduit à un jeu plus homogène : « Avant, jouer à Roland-Garros ou à Wimbledon, c’était deux sports différents. La terre battue était lente, le gazon ultra-rapide. Aujourd’hui, les différences se sont réduites : les courts rapides ont freiné, la terre battue a gagné en glissance. »
Pour lui, cette tendance rapproche les profils et amenuise l’impact des spécialistes, mais elle fait aussi naître des athlètes plus complets, capables de s’adapter en quelques heures à n’importe quelle surface grâce à leur polyvalence.
Leçons techniques pour exploiter toutes les surfaces
- Adaptation du pied et glissade : sur terre battue, travailler le mouvement latéral et la glissade contrôlée optimise le placement et préserve les articulations.
- Variation des effets : utiliser le slice sur gazon pour rabaisser le rebond et déstabiliser l’adversaire, tout en conservant un lift puissant sur terre pour gagner en sécurité.
- Service et retournement de rythme : sur dur, privilégier la précision et la rapidité du service pour arracher des coups gagnants. Sur gazon, placer son premier service près des lignes pour limiter les retours.
- Transition fond-volée : tirer parti de la vitesse du court pour monter au filet dès l’opportunité, en orientant la réponse adverse avec un angle précis.
- Préparation mentale : anticiper les différences de rebond et de vitesse en visualisant plusieurs scenarios avant le match renforce la confiance et la prise de décision.
À travers ses réflexions, Feliciano López nous invite à redécouvrir le plaisir de la variété : loin d’une uniformité absolue, le tennis reste un labyrinthe passionnant de surfaces et de styles, où chaque joueur peut exprimer son identité. En tant que passionnés, il est essentiel d’embrasser cette richesse pour progresser et renouer, à notre échelle, avec l’esprit d’aventure qu’incarne notre sport.