Sabalenka vs Raducanu : vous n’allez pas croire ce tie-break de folie à Cincinnati !

Un duel épique et chargé d’émotion

Le WTA Cincinnati 2025 nous a offert l’un des affrontements les plus intenses de la saison : Aryna Sabalenka face à Emma Raducanu. Après plus de trois heures de combat acharné, la numéro 1 mondiale a finalement triomphé sur le score de 7-6, 4-6, 7-6. Un match ponctué par treize deuces en un seul jeu, un dernier tie-break où la Bielorusse a fait étalage de ses nerfs d’acier, et des échanges où l’énergie déployée eclipsait parfois la pureté du jeu. De quoi nourrir toutes les réflexions techniques et mentales pour les pratiquants assidus.

La bataille mentale au cœur du match

À Cincinnati, la chaleur et la pression sont souvent des facteurs décisifs. Dès le premier set, on a senti Raducanu déterminée à ne pas jouer le rôle de simple sparring-partner : sa confiance avait grandi depuis leur dernier duel à Wimbledon. Pourtant, dans le tie-break inaugural, le service lui a manqué, offrant à Sabalenka l’ouverture pour prendre l’avantage. Mais la Britannique n’a pas paniqué : soutenue par les encouragements de son coach Francis Roig, elle a relevé la tête et converti des échanges où la puissance de la numéro 1 pouvait peser lourdement.

Les enseignements techniques

• La régularité au service : dans un match serré, chaque mini-avantage compte. Sabalenka a su varier sa première balle – vitesse, slice, kick – pour déstabiliser la réception de Raducanu.
• La combativité au retour : Emma a gagné des points clés en anticipant la trajectoire des secondes balles, forçant des fautes directes et des coups moins incisifs des coups d’envoi adverses.
• L’importance de la volée : sur les points décisifs du troisième set, Sabalenka a monté plusieurs fois au filet, terminant les points avec des frappes précises et des amorties bien placées.
• La gestion des longs échanges : face à des échanges de fond de court parfois interminables (treize deuces !), la capacité à rester concentré et à doser la puissance est primordiale.

Le tournant du troisième set

Le troisième set s’est transformé en véritable combat de boxe : coups de boutoir, contre-pieds, et mental d’acier. Au jeu décisif, après avoir été menée, Sabalenka a placé trois premiers services gagnants, puis lancé deux retours fulgurants pour s’octroyer deux minibreaks cruciaux. Son pourcentage de premiers balles dans le tie-break a dépassé les 70 %, démontrant à quel point l’agressivité contrôlée est essentielle dans ces moments-là. Emma, contrairement à Wimbledon, a su rester combative jusqu’au bout, mais a finalement cédé sur des échanges où la numéro 1 est montée en régime physique et mental.

Le potentiel grandissant de Raducanu

Malgré la défaite, Emma Raducanu sort grandie de cette rencontre. Son physique a tenu plus de trois heures sans flancher, sa régularité a grimpé et son service a trouvé des éclairs de brillance. Le warning reçu n’a en rien entamé son enthousiasme : au contraire, il a renforcé sa détermination. Francis Roig, ancien adjoint de Rafael Nadal, a su maintenir la joueuse dans un état d’esprit offensif, preuve que le coaching peut être décisif même sur un court ultra-rapide comme à Cincinnati.

Leçons pour les joueurs amateurs

• Allier puissance et précision : privilégier la qualité du premier service avant la recherche de fulgurance.
• Travailler la résistance physique : simuler des échanges longs à l’entraînement pour s’habituer aux efforts prolongés.
• Renforcer la confiance en soi : adopter un rituel mental avant le tie-break (respiration, visualisation) pour éviter la crispation.
• Collaborer efficacement avec son coach : échanger constamment sur la tactique et rester focalisé sur ses points forts.

Perspectives pour la suite du tournoi

En quart de finale, Aryna Sabalenka retrouvera Jessica Bouzas, qui a bénéficié d’un tirage plus favorable jusqu’ici. La confrontation promet d’être moins éreintante mentalement pour la Bielorusse, mais il faudra rester vigilant face au jeu tranchant et imprévisible de la jeune Espagnole. Quant à Raducanu, elle peut quitter Cincinnati la tête haute : cette performance confirmera son statut de joueuse capable de rivaliser contre l’élite mondiale.