16 août 2025

Chaud, pluie, vent : découvrez la tactique secrète de Sinner pour dompter Mannarino !

Les conditions extrêmes de l’Ohio

Avant même d’affronter Adrian Mannarino au deuxième tour du Masters 1000 de Cincinnati, Jannik Sinner savait que l’enjeu irait bien au-delà du simple duel tactique. Entre la chaleur écrasante de l’après-midi et un retard de plus de trois heures dû à un orage soudain, le tournoi a offert un véritable défi climatique. “Il y a du vent, parfois de la pluie, puis le soleil revient. On ne sait jamais à quoi s’attendre, et il faut rester concentré mentalement”, a souligné le N° 1 mondial.

Un match laborieux mais maîtrisé

Sur le court central, malgré ces conditions changeantes, Sinner a réussi à s’imposer en deux manches : 6-4, 7-6(4). Le premier set a été marqué par une lutte serrée jusqu’au cinquième jeu, où l’Italien a breaké grâce à une deuxième balle de break parfaitement négociée. Mannarino, joueur gaucher réputé pour maintenir la balle basse et imprimer un gros effet, a constamment mis à l’épreuve la capacité de Sinner à remonter vers la balle.

Dans la deuxième manche, la densité du défi physique a croisé celle mentale : les deux hommes ont résisté à plusieurs opportunités de break avant d’en venir à un tie-break. Là encore, Sinner s’est montré clinique, remportant les points décisifs grâce à un service puissant et précis, concluant la manche décisive 7-4.

Ajustements tactiques et retour de service

Face à un adversaire aussi atypique que Mannarino, Sinner a travaillé plusieurs axes :

  • Position de retour : “J’ai modifié ma position en retour pour mieux lire son service”, a expliqué Sinner. En reculant d’un pas, il a gagné en visibilité sur la trajectoire et anticipé la basse remise du Français.
  • Variation de rythme : Alterner frappes lourdes et amorties a permis de le sortir de sa zone de confort, l’empêchant de dicter systématiquement l’échange.
  • Sens de la balle : Dans les conditions venteuses, Sinner a cherché avant tout à « sentir » la balle, à ajuster ses impacts pour éviter d’être déstabilisé par les rafales.
  • Concentration après la pause : Lors du long délai causé par la pluie, il a privilégié la détente et les échanges informels avec son équipe pour ne pas repartir crispé.

Gérer les aléas : leçons pour progresser

Pour Julien, ancien joueur classé -2/6 et désormais analyste sur actu-tennis-net, cet épisode illustre plusieurs points clés pour les passionnés :

  • Adaptabilité : Sur dur, la moindre rafale peut modifier la trajectoire d’un service. Travailler ses frappes dans le vent permet de limiter les fautes.
  • Routine mentale : Profiter d’un retard pour refaire le point tactique, discuter avec son coach ou simplement respirer, avant de repartir serein.
  • Maitrise du tie-break : S’entraîner spécifiquement à ces formats lors des matches d’entraînement aide à garder son sang-froid quand chaque point compte deux fois.
  • Préparation physique : Endurance et récupération rapide sont essentielles quand un match débute à une heure inhabituelle et finit dans des conditions opposées.

Le prochain obstacle : Felix Auger-Aliassime

Ce succès ouvre la voie aux quarts de finale, où l’attend Felix Auger-Aliassime, dernier obstacle avant les demi-finales. Sinner n’a jamais battu le Canadien, et garde en mémoire leur affrontement de 2019 : “J’avais même eu un point de match, mais il m’a renversé en fin de rencontre. Son service est redoutable quand il est à l’aise et il a un potentiel impressionnant.”

Pour espérer inverser la tendance, il faudra :

  • Anticiper le service croisé de Felix, en se décalant légèrement vers l’avant pour atténuer sa vitesse.
  • Varier les longueurs de balle, en alternant balles courtes et balles à mi-court pour le contrarier.
  • Patienter dans l’échange, ne pas se précipiter et ne pas céder à la tentation du coup gagnant prématuré.

Déterminé et conscient du défi, Sinner conclut : “J’aime ces batailles. Si je veux le battre, il faut que je sois à mon meilleur niveau. J’ai hâte d’y être.”

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