Medvedev prêt à déclencher une révolution : il menace de boycotter tous les matches matinaux !

Quand le rythme infernal du circuit frôle l’absurde

Daniil Medvedev n’est pas du genre à mâcher ses mots. À 29 ans, l’ancien N°1 mondial n’hésite plus à mettre les pieds dans le plat quand il estime que la programmation des tournois devient délirante. Récemment, dans une interview accordée au Guardian, le Russe a confié qu’il envisageait, vers 35 ans, de boycotter purement et simplement tous les matchs programmés à 11 heures du matin. “Je ne me suis pas réveillé. Sorry, guys”, claironne-t-il, prêt à concéder des walkovers pour préserver sa santé mentale et physique.

Le dilemme horaire : pourquoi 11 heures ?

En apparence, un simple créneau matinal… mais dans la tête d’un compétiteur ayant enchaîné des matches nocturnes, c’est un véritable calvaire. Medvedev décrit ainsi :

• Le réveil à 6h30 pour une partie à 11h : “trop tôt” selon lui, surtout après un combat se terminant parfois après 22h.
• La perte de repères physiologiques et psychologiques : “Quand tu joues le soir, tu peux dormir jusqu’à 9h, mais le matin, tu as l’impression d’être en décalage toute la journée”.
• L’impact sur la récupération musculaire et la qualité de l’échauffement : un laps de temps réduit entre le réveil et la balle en jeu.

Cette critique met le doigt sur un point souvent sous-estimé : l’importance de la préparation matinale pour optimiser la performance, et l’absurdité de programmer un match de haut niveau sans tenir compte du chrono interne des athlètes.

Un ras-le-bol ancré dans une saison délicate

Sur le plan sportif, 2025 ne restera pas la meilleure année de Medvedev. Après un parcours un peu décevant en Grand Chelem :

• Élimination dès le 2e tour à l’Open d’Australie
• Sortie prématurée au 1er tour du Roland-Garros
• Nouvel échec au 1er tour à Wimbledon

Le Russe pointe du doigt les pépins physiques accumulés au fil de l’année. Blessures, étirements mal gérés et calendrier surchargé ont entamé sa confiance et son endurance. Dans ce contexte, l’idée de refuser certains horaires devient plus qu’une lubie : c’est un cri d’alarme pour préserver sa longévité dans ce sport usant.

Le calendrier ATP-WTA à l’épreuve du bon sens

La question des horaires n’est pas nouvelle, mais elle prend une dimension critique avec la multiplication des tournois, l’introduction de nouveaux formats (comme ce Mixed Doubles Championship à l’US Open) et les exigences télévisuelles. Plusieurs points posent problème :

• Les sessions nocturnes qui débordent sur minuit, impactant le sommeil des joueurs.
• Les changements de plateau de dernière minute, qui obligent à retravailler la préparation physique à la hâte.
• La dilution de la récupération entre deux matches programmés à moins de 24 heures d’intervalle.

En bout de ligne, ce sont des athlètes de haut niveau qui se retrouvent traités comme des machines, sans marge pour la gestion de la fatigue et du stress. Medvedev en appelle à une prise de conscience de l’ATP et de la WTA pour rééquilibrer le planning et respecter les besoins biologiques des joueurs.

Partenariats et enjeux à Flushing Meadows

Plus que jamais focalisé sur sa forme, Daniil sera au départ de l’US Open 2025, à la fois en simple et lors de ce tout nouveau Mixed Doubles Championship. Associé à Mirra Andreeva, il affrontera dès le 19 août au stade Arthur Ashe le duo Novak Djokovic – Olga Danilovic. Un tableau relevé, mais une ambiance qui ne peut plus se résumer à un simple “tapis roulant” de rencontres.

Pour Julien, ancien joueur classé -2/6 devenu analyste technique pour Actu-Tennis, l’attitude de Medvedev pourrait servir de déclencheur : “Si un champion de sa trempe lève le poing contre ces horaires, d’autres vont suivre. Et c’est peut-être nécessaire pour rééquilibrer un système qui confond parfois spectacle et bien-être des athlètes.”

Quelques pistes pour un meilleur équilibre

• Planifier des créneaux matinaux uniquement en cas de nécessité extrême, avec un délai de réveil adapté (pas avant 7 heures).
• Limiter les sessions du soir à une heure raisonnable pour garantir une récupération optimale.
• Coordonner davantage les organisateurs, diffuseurs et instances dirigeantes pour éviter les modifications de dernière minute.
• Impliquer les joueurs dans la co-construction du calendrier, afin de tenir compte de leur ressenti et de leurs contraintes physiques.

En attendant, Daniil Medvedev persiste et signe. S’il n’en reste qu’un, qu’il soit prêt à déclencher une petite révolution dans le monde feutré du circuit ATP.