Ce format inédit du double mixte à l’US Open fait exploser les stades – vous allez être surpris !

Le nouveau Championnat de double mixte de l’US Open a fait son apparition le mardi 19 août dans les mythiques arènes Arthur Ashe et Louis Armstrong. Pour la première fois, le Grand Chelem new-yorkais a tenté une rénovation en profondeur de sa catégorie mixte : invités de prestige, format raccourci et enjeux renforcés. Après quelques jours de compétition bouillonnante, il est temps de décortiquer cette expérimentation et d’en mesurer les retombées.
Un engouement inédit dans un stade à moitié rempli
L’une des réussites les plus visibles de cette réforme est l’affluence inhabituelle constatée, notamment à l’Arthur Ashe où les spectateurs se sont déplacés en nombre pour assister à des rencontres de double mixte. À l’inverse des simples premiers tours, où les gradins restent souvent clairsemés, le public a répondu présent, attiré par la présence de stars habituellement cantonnées aux courts centraux : Carlos Alcaraz, Emma Raducanu, Novak Djokovic, Iga Swiatek… Le pari de gonfler la billetterie a visiblement payé.
Un format rapide et spectaculaire
Le cœur de la refonte réside dans le nouveau format de jeu. Inspiré des formats courts qui séduisent le public télé, il se caractérise par :
- Des sets disputés en « premier à 4 jeux » (au lieu de 6) ;
- Un système sans-advantage : dès 40-40, un seul point décisif suffit pour empocher le jeu ;
- Des tie-breaks joués à 4-4, afin d’éviter les interminables extensions en fin de set.
Ce schéma a généré des matchs intenses et rythmés. En moins de quarante minutes, Sara Errani et Andrea Vavassori ont expédié Fritz/Rybakina (4-2, 4-2), confirmant la capacité du format à offrir du spectacle condensé. La rencontre opposant Jessica Pegula et Jack Draper à Alcaraz/Raducanu (victoire 4-2, 4-2) a, elle aussi, répondu aux attentes : exchanges vifs, contres-attaques et points spectaculaires n’ont pas manqué.
Réactions sur les courts et sur les réseaux
Les premiers retours des joueurs sont globalement enthousiastes. Certains regrettent la brièveté des échanges, mais la majorité salue la tension permanente et l’obligation d’agir sans reculer, faute de filet de sécurité. Côté spectateurs, les matchs sont devenus « des mini-fictions haletantes ». Sur X (ex-Twitter), le hashtag #USOMixed a rapidement grimpé dans les tendances, alimenté par des extraits vidéo et des commentaires sur chaque « super-tiebreak » à 4-4.
Analyse technique : le double mixte sous un nouveau jour
Sur le plan tactique, l’adaptation a été immédiate. Alors qu’en format classique l’alternance des attaques et l’usure jouent un rôle primordial, le « premier à 4 jeux » privilégie :
- La prise d’initiative dès le premier point ;
- La rapidité du service et l’efficacité du retour ;
- La communication entre partenaires, capital pour se replacer vite et choisir l’angle idéal.
Les équipes mixtes doivent donc privilégier un jeu tranchant plutôt qu’un plan de jeu long. Cette exigence technique a mis en valeur des joueurs spécialistes du double, capables de lire instantanément les trajectoires et d’anticiper les passes coups-à-coups.
Enjeux pour le double mixte
Historiquement, le double mixte reste relégué au second plan derrière le simple et le double messieurs/dames. Avec cette version remaniée, l’US Open espère :
- Diversifier son audience en attirant les fans de stars solos ;
- Offrir un laboratoire d’expérimentation pour d’autres tournois majeurs ;
- Faire du double mixte un moment fort, capable de rivaliser avec les phases de qualification ou les journées « Kids’ Day ».
La présence de Novak Djokovic, associé à Iga Swiatek, a par exemple donné un relief inédit à une catégorie souvent perçue comme mineure. Les retombées en termes de droits TV, bien qu’encore inconnues, devraient être encourageantes, surtout avec une diffusion par ESPN en prime time aux États-Unis.
Quelques points d’attention
Malgré ce bilan positif, plusieurs observateurs pointent des limites :
- La densité du programme pour les joueurs inscrits en simple et double garçon/dame. Certains craignent un surbooking de leurs agendas.
- Le risque de « surproduction » : si toutes les fédérations majeures emboîtent le pas, le calendrier pourrait devenir trop chargé.
- La tentation d’un « spectacle à tout prix » : la dimension tactique et stratégique pourrait être sacrifiée au profit du show.
Ces interrogations méritent d’être suivies lors des prochaines éditions, afin de préserver l’équilibre entre jeu sérieux et divertissement.
Perspectives pour le circuit
Si l’initiative se maintient, elle pourrait inspirer d’autres Grand Chelems ou masters 1000 à introduire des variantes de format. Pour le joueur de club ou le coach, cette évolution souligne l’importance de travailler la réactivité, la prise de décision rapide et la cohésion d’équipe. Les entraînements devront intégrer des situations de « rush final » où chaque point pèse lourd, afin de préparer au mieux les compétiteurs à ce mode de jeu.