Forfait de Sinner à Cincinnati : découvrez la réponse choc d’Andrea Gaudenzi !

Le retrait de Jannik Sinner de la finale du Masters de Cincinnati contre Carlos Alcaraz a déclenché une vague de critiques envers l’ATP et son calendrier réputé « étouffant ». Alors que le public et plusieurs joueurs dénoncent la succession de tournois et les conditions climatiques extrêmes, le président Andrea Gaudenzi a pris la parole pour défendre une organisation qu’il juge incontournable et équilibrée.
Un calendrier pointé du doigt
Le dimanche 17 août, Jannik Sinner s’est retiré avant même le coup d’envoi de la finale à 15 h, invoquant un épuisement provoqué par la chaleur accablante de Cincinnati et l’enchaînement avec Toronto. Plusieurs éléments ont mis le feu aux poudres :
- Une finale programmée un lundi après-midi, dans un climat souvent au-dessus de 30 °C ;
- Un enchaînement de deux tournois majeurs (Toronto, puis Cincinnati) sur des surfaces rapides et exigeantes physiquement ;
- Une série de retraits et d’abandons de joueurs, pointant du doigt une surcharge de matchs en peu de temps.
Le coude à coude entre les cadences infernales et l’insistance à maintenir un show permanent a cristallisé les reproches. Sur Twitter (X), Alejandro Davidovich Fokina a résumé l’opinion de nombreux joueurs : « Un final lundi à 15 h en plein mois d’août, après Toronto ? Il faut revoir tout ça ! »
La défense d’Andrea Gaudenzi
Face à cette fronde, Andrea Gaudenzi, président de l’ATP, a rappelé la complexité du calendrier et la nécessité de composer avec de multiples contraintes : tournois du Grand Chelem, Coupe Davis, obligations médiatiques et attentes des diffuseurs. Il a notamment déclaré :
- « Notre calendrier est complexe. C’est une longue saison, et enchaîner les performances de haut niveau semaine après semaine est éprouvant. »
- « Nous ne pouvons pas construire un planning autour d’un seul groupe : chaque joueur choisit ses objectifs et sa gestion du volume de matchs. »
- « L’ATP ne contrôle pas l’ensemble du calendrier : nous devons composer avec les dates du Grand Chelem, de la Coupe Davis et des autres compétitions internationales. »
Selon lui, la diversité des parcours – élimination rapide pour certains, lutte pour le trophée pour d’autres – illustre la nature individuelle du circuit. Les joueurs ont la liberté de planifier leur saison pour éviter l’épuisement.
Complexité et enjeux sportifs
Dans un circuit professionnel où chaque match se joue souvent à haute intensité, la gestion de la récupération devient primordiale. Les effets combinés du voyage, de l’accumulation de kilomètres et du stress de la compétition pèsent lourd :
- La qualité du sommeil et de la nutrition pendant les déplacements ;
- Le temps de préparation physique entre deux tournois, souvent réduit à quelques jours ;
- La nécessité d’adapter son entraînement en fonction des surfaces et des conditions climatiques.
Pour un joueur comme Sinner, habitué à un rythme effréné, la moindre alerte physique peut compromettre une victoire majeure et entraîner de vives critiques médiatiques.
Analyse technique : gérer son pic de forme
Fort de mon expérience sur le circuit national, je constate que les meilleurs athlètes savent moduler leur préparation :
- Alterner phases d’intensité en drilling et journées axées sur la récupération active (natation, vélo doux) ;
- Intégrer des séances de cryothérapie ou de bains froids pour limiter l’inflammation et les courbatures ;
- Planifier des matchs d’entraînement à haute température pour habituer le corps aux conditions extrêmes.
Un programme bien calibré évite à la fois la surchauffe et la sous-stimulation, garantissant un pic de performance au moment crucial.
Conseils pour les compétiteurs amateurs et pros
Que vous évoluiez en club ou sur le circuit challenger, pensez à :
- Choisir vos tournois en fonction de votre état de forme et de vos objectifs (points au classement vs expérience sur différentes surfaces) ;
- Privilégier les périodes de repos après trois à quatre semaines de compétition intensive ;
- Communiquer avec votre préparateur physique pour ajuster la charge d’entraînement en fonction des marqueurs de fatigue (variabilité de la fréquence cardiaque, qualité du sommeil) ;
- Utiliser des outils de suivi (applications, montres connectées) pour détecter un début de surmenage et anticiper une pause.
En planifiant véritablement votre calendrier, vous limitez les risques de blessures et d’abandon tout en maximisant vos performances au bon moment.
Perspectives pour le circuit
À court terme, l’ATP continuera de jongler avec ses contraintes pour préserver l’attractivité du tennis mondial. Des pistes de réflexion circulent : décentralisation de certains Masters 1000, création de fenêtres « périodes libres » pour la récupération, ou encore flexibilité accrue dans le choix des dates par chaque joueur. L’essentiel reste d’assurer un équilibre entre spectacle, santé des athlètes et attentes des diffuseurs, sans sacrifier la qualité du sport.