Au terme d’une finale très attendue, Aryna Sabalenka a décroché son quatrième titre en Grand Chelem en s’imposant 6-3, 7-6(3) face à Amanda Anisimova à l’US Open 2025. Après deux défaites consécutives en finale de Slam cette saison et une demi-finale à Roland-Garros, la Biélorusse a su porter toute son expérience et sa détermination pour enfin « trouver son Slam » et confirmer son rang de n°1 mondiale avant la fin de l’année.
Le déroulé du match en chiffres
Première manche : 6-3, avec un break obtenu dès le troisième jeu grâce à une domination constante derrière la ligne de fond.
Deuxième manche : 7-6(3), marquée par un tie-break maîtrisé sur le score de 6-1.
Aryna Sabalenka : seulement 3 coups gagnants et 4 fautes directes dans le premier set, illustrant son jeu « propre » et défensif.
Amanda Anisimova : moins de 15 % de points remportés sur sa seconde balle, un frein majeur pour l’Américaine.
Analyse tactique : l’art du contre-pied
Sur le plan technique, Sabalenka n’a pas cherché à surcharger le match d’armes offensives spectaculaires, mais s’est appuyée sur :
Un service solide et varié : alternance entre un slice sur la seconde balle et un placage puissant pour gagner la première initiative.
Un jeu de fond de court patient : en maintenant une légère élévation de balle, elle a réduit l’angle d’attaque d’Anisimova et obligé l’Américaine à monter souvent au filet, terrain où elle est moins à l’aise.
Une gestion mentale exemplaire : malgré les points à hauts enjeux — notamment un contre-break adverse à 5-4 dans le deuxième set — Sabalenka est restée parfaitement concentrée et n’a pas cédé à la panique.
Anatomie d’une finale nerveuse
La principale rivale d’Aryna, Amanda Anisimova, avait déjà fait forte impression en battant Naomi Osaka en trois heures en demi-finale. Mais l’Américaine a pâti :
De la pression du rendez-vous historique : la comparaison avec sa finale de Wimbledon 2025 est inévitable, et les deux scénarios se ressemblent dans l’intensité psychologique.
D’un contexte physique exigeant : le manque de récupération après un long affrontement contre Osaka a laissé des traces dans sa mobilité et sa capacité à enchaîner les courses latérales.
D’une frustration grandissante : des plaintes récurrentes au sujet de l’éclairage ont perturbé son lâcher-prise, la poussant à chercher consolation auprès de son équipe plutôt qu’à se replonger immédiatement dans le point.
Moments clés et basculements
Dans ce duel, plusieurs instants ont fait pencher la balance en faveur de la Biélorusse :
Le break décisif du premier set, obtenu à 3-1, a permis à Sabalenka de dérouler son jeu sans trop subir.
Le geste de lob amorti au tie-break, qui a offert le point du 6-1 et libéré la championne.
L’enchaînement serein des trois derniers points de tie-break, illustrant sa capacité à élever le niveau dans les moments déterminants.
La signification de ce titre pour Sabalenka
Cette victoire représente bien plus qu’un simple trophée : c’est la délivrance après une saison ponctuée de deux désillusions majeures en finale de Grand Chelem. En s’agenouillant, la joueuse a laissé échapper ses émotions accumulées, geste rare chez la Biélorusse connue pour son caractère fonceur. Elle scelle également :
Un doublé US Open consécutif (2024 et 2025), exploit rare dans l’ère Open.
La quasi-certitude de conserver la place de n°1 mondiale à la fin de l’année.
Une affirmation claire de sa capacité à dominer sur toutes les surfaces, jusque sur le dur new-yorkais réputé exigeant.
Conseils pour progresser à l’entraînement
Fort de mon expérience de joueur classé -2/6, j’ai isolé quelques exercices inspirés de la finale pour les passionnés :
Travail de la deuxième balle : alterner slices et kick pour réduire drastiquement le taux de points concédés en retour.
Rallye patient : augmenter progressivement le niveau de régularité en fond de court tout en conservant un léger lift pour repousser l’adversaire.
Scénarios de tie-break : simuler des situations de jeu décisif (points à 3-3, balles de set) pour renforcer la gestion du stress.
Lire l’adversaire : développer l’observation sur les lancers de balle et les changements de rythme pour anticiper le coup suivant.
Perspectives pour la suite
Avec ce quatrième titre majeur en poche, Sabalenka envoie un avertissement clair à ses rivales : elle ne cède pas à la pression des rendez-vous historiques et sait transformer les désillusions passées en force intérieure. Son été new-yorkais confirme qu’elle reste l’une des joueuses les plus redoutables, prête à imposer son rythme et sa puissance dans les tournois à venir.