Vous ne devinerez jamais pourquoi Alcaraz pourrait perdre près de la moitié de ses 5 millions à l’US Open !

Une prime record… et des retenues impressionnantes
En décrochant l’US Open 2025, Carlos Alcaraz a officiellement remporté un chèque de 5 millions de dollars, une première dans l’histoire des tournois du Grand Chelem. Cette allocation s’inscrit dans un prize pool exceptionnel de 90 millions, en hausse de 20 % par rapport aux 75 millions distribués en 2024. Sur le papier, l’Espagnol touche la plus grosse somme jamais versée à un solo vainqueur. Dans la réalité, le montant final sera bien inférieur après déductions fiscales et frais professionnels.
L’impact redoutable de l’impôt fédéral américain
Aux États-Unis, le système d’imposition fédérale applique des tranches progressives. Pour les revenus supérieurs à 609 351 dollars, le taux maximal atteint 37 %. Or, l’intégralité de la prime us openienne entre dans cette catégorie. Selon les simulations, Alcaraz se voit ainsi imposer près de 1 700 000 dollars au niveau fédéral, soit plus d’un tiers de sa récompense brute.
Les taxes étatiques de New York viennent alourdir la note
En plus de l’impôt de Washington, l’État de New York prélève 9,65 % sur les revenus situés entre 1 080 000 et 5 000 000 dollars. Cette fiscalité locale représente un « surcoût » d’environ 365 000 dollars pour le champion. Après les deux ponctions — fédérale et étatique —, la somme restante s’établit aux alentours de 2 500 000 dollars.
Frais professionnels et coûts logistiques
Au-delà des taxes, le vainqueur doit encore absorber les dépenses liées à la préparation et à la défense de son titre :
- Hébergement et restauration : durant trois semaines, la logistique à New York peut peser plusieurs dizaines de milliers de dollars.
- Équipe encadrante : coachs, préparateurs physiques et kinésithérapeutes sont rémunérés sur la « bête » prize money.
- Déplacements et assurances : billets d’avion, transports terrestres et garanties médicales entrent aussi dans le calcul.
Au final, la prime initiale de 5 millions fond comme neige au soleil quand on retire ces postes de coûts incontournables.
Comment optimiser sa fiscalité en tant que non-résident ?
Malgré la rigueur du code fiscal américain, plusieurs leviers peuvent limiter la casse :
- Conventions bilatérales : l’Espagne et les États-Unis possèdent un traité contre la double imposition permettant de récupérer une partie des retenues après déclaration.
- Statut de société sportive : certains champions placent leurs revenus dans une structure juridique pour favoriser les déductions professionnelles.
- Déduction des frais réels : justifier chaque dépense (ventilation hébergement, transport, matériel) peut abaisser le revenu imposable.
Ces dispositifs exigent toutefois une administration rigoureuse et l’accompagnement d’un fiscaliste spécialisé dans le sport de haut niveau.
Le cas particulier des joueurs « prize money » amateurs
Pour les athlètes de club ou de circuits secondaires, les montants sont moindres, mais les principes restent identiques. Les principales recommandations sont :
- Anticiper les retenues : se renseigner sur le taux d’imposition local avant de participer à un tournoi à l’étranger.
- Tenir une comptabilité précise : regrouper factures et justificatifs pour optimiser les déductions.
- Évaluer le ratio coût/bénéfice : parfois, un déplacement coûte plus cher que la prime espérée.
Adopter cette approche pragmatique évite bien des déconvenues financières et permet de transformer chaque gain en réel moteur de progression.
Le prize money : un révélateur du business du tennis
Lorsque l’on évoque les « gains » d’un Grand Chelem, on frôle souvent l’illusion. Derrière les gros chiffres se cache une mécanique fiscale implacable. Les 5 millions attribués à Alcaraz rappellent surtout que le tennis professionnel est un monde où la gestion financière est aussi importante que la qualité du coup droit ou la solidité du mental.
Au-delà de l’exemple d’une superstar, comprendre l’impact des taxes et des charges sur la prime de victoire est essentiel pour tout compétiteur. Cela permet de sortir de la fascination devant le montant brut et d’aborder sa carrière avec un esprit entrepreneurial, prêt à optimiser chaque ressource générée sur le court.