Berrettini renaît : découvrez son plan secret pour cartonner à Hangzhou après 3 mois d’absence !

Le contexte d’une longue interruption

Matteo Berrettini s’apprête à renouer avec la compétition après près de trois mois d’absence. Son dernier match officiel remonte au 30 juin, lors de Wimbledon, où l’Italien s’était incliné prématurément, épuisé par une série d’infortunés pépins physiques. Entre insuffisance de récupération et surcharge d’entraînement, les blessures se sont accumulées, perturbant son rythme et sapant sa confiance sur le circuit.

L’ancien n°6 mondial avait d’ailleurs reconnu cet épuisement mental qui s’était ajouté aux douleurs corporelles, admettant que « quelque chose s’était brisé dans ma tête ». Plutôt que de forcer pour disputer les US Open et d’affronter le marathon des matchs en cinq sets, Matteo a choisi de prendre du recul. Cette décision, qui a impliqué le forfait de cinq tournois consécutifs (Gstaad, Kitzbühel, Toronto, Cincinnati et Flushing Meadows), vise à lui offrir le temps nécessaire pour peaufiner sa forme et retrouver un équilibre.

Le choix de l’ATP 250 de Hangzhou

Le retour du Romain aura lieu en Chine, lors de l’ATP 250 de Hangzhou, programmé du 17 au 23 septembre. Grâce au forfait de Karen Khachanov, Berrettini bénéficiera du statut de huitième tête de série, un avantage non négligeable pour aborder sereinement son premier tournoi après cette longue trêve. En optant pour une épreuve de catégorie 250, il s’offre un cadre compétitif adapté à ses besoins de remise en route, sans la pression extrême des tournois majeurs.

Hangzhou présente plusieurs atouts pour un retour en douceur : des courts en dur à surface medium-speed, propices à son puissant service et à son coup droit lourd, sans être aussi rapides que ceux des Masters 1000 nord-américains. Julien, ancien classé -2/6, souligne :

• « Choisir un tournoi avec une dotation plus modeste permet de retrouver le rythme de la compétition et de peaufiner le touché de balle sans être immédiatement confronté aux cadors du Top 10. »
• « Le climat en septembre y est tempéré, ce qui favorise une reprise progressive sans choc thermique ou humidité excessive. »

Préparation physique et mentale

Durant cette coupure, Berrettini s’est concentré sur deux axes : la rééducation et la résilience mentale. Sur le plan physique, il a multiplié les séances de renforcement du tronc et de la sangle abdominale pour stabiliser son dos, zone souvent vulnérable chez lui. Des exercices posturaux et des étirements ciblés ont également été intégrés pour améliorer l’amplitude de ses rotations de buste, essentielles dans la recherche de puissance et de générateur de vitesse en coup droit.

Psychologiquement, l’Italien a travaillé avec un préparateur mental pour redonner du sens à chaque entraînement. L’objectif : transformer la peur de la blessure en une source d’attention renforcée aux signaux du corps. Julien recommande souvent aux joueurs :

• « D’adopter une routine de visualisation positive avant l’entraînement : se voir exécuter un service croisé parfaitement placé ou un revers gagnant. »
• « De structurer les séances autour de micro-objectifs (par exemple, 80 % de premières balles réussies) pour générer un climat de réussite immédiate. »

Les favoris et les dangers à Hangzhou

Le tableau de Hangzhou comptera de solides prétendants, à commencer par Andrey Rublev et Daniil Medvedev. Le Russe, doté d’un jeu ultra-agressif du fond de court, sera un obstacle de poids dès les tours intermédiaires. Medvedev, quant à lui, débarque avec une nouvelle équipe d’encadrement — Thomas Johansson et Rohan Goetzke — après s’être séparé de Gilles Cervara. Sa capacité à décomposer le jeu adverse et à retourner les premières balles constitue une menace redoutable.

Parmi les outsiders, on retrouve Alexander Bublik, capable d’exploser n’importe quel match grâce à son arsenal de services fantaisistes, ainsi que Marin Čilić, tenant du titre. Après avoir chuté à la 777e place l’an dernier, le Croate revient avec l’expérience et la motivation de défendre son trophée, consciente que peu de joueurs relèveront le défi du parcours long à la régulière sans se laisser griser.

Objectifs à court terme

Pour Berrettini, les priorités sont claires :

• Retrouver le rythme de match : aligner les rencontres et recoller aux sensations de l’échange compétitif.
• Optimiser le pourcentage de premières balles : condition sine qua non pour limiter l’usure physique et accumuler les points rapides.
• Tester son endurance sur deux matches consécutifs : évaluer sa capacité à enchaîner sans ressentir de fatigue excessive.
• Renouer avec la confiance sur son coup droit et son slice, armes offensives et défensives qui ont fait sa réputation.

Le message publié par le finaliste de Wimbledon 2021 sur Instagram, « Préparation finale. On se voit à Hangzhou ! », souligne son optimisme mesuré. À travers ce retour, Matteo souhaite avant tout se rassurer, mettre fin à l’incertitude et redonner corps à son projet de fin de saison.

Perspectives pour la suite

Une prestation encourageante à Hangzhou pourrait lui offrir un tremplin vers les prochains rendez-vous, notamment les ATP 500 asiatiques et la Coupe Davis au mois d’octobre. S’il parvient à retrouver son niveau de service — l’une de ses marques de fabrique — et à stabiliser son mental, l’Italien pourra de nouveau aspirer à des performances notables, voire envisager un retour dans le Top 20.

Quelle que soit l’issue de ce tournoi, l’essentiel pour Berrettini sera d’accumuler des matchs et des émotions positives. En mêlant expertise technique, travail physique et vigilance mentale, il pose les bases d’une seconde partie de saison ambitieuse. Le public et les passionnés de tennis pourront mesurer très vite si le Romain a su transformer cette longue pause en un nouvel élan prometteur.