Renversement spectaculaire : Martínez et Carreño propulsent l’Espagne en Final Eight de la Coupe Davis !

Battue 0-2 après la première journée, la sélection espagnole a signé un retour exceptionnel pour se qualifier en Final Eight de la Coupe Davis, écartant la Danimarque à Marbella. Privée de son n°1 mondial Carlos Alcaraz, l’équipe emmenée par David Ferrer a trouvé les ressources mentales et tactiques pour inverser la tendance, grâce à deux prestations déterminantes de Pedro Martínez et Pablo Carreño Busta.
Étape 1 : un démarrage catastrophique
Le vendredi, Holger Rune a laminé Pablo Carreño Busta 7-5, 6-3, laissant la Mannschaft danoise rêver d’une qualification historique. Dans la foulée, Elmer Moeller a triomphé de Jaume Munar en trois sets (2-6, 6-1, 6-4), confirmant la supériorité nordique. L’Espagne rentrait au vestiaire la mine sombre, dos au mur et sous l’œil critique des supporters locaux.
Étape 2 : le coup de collier en double
Samedi matin, David Ferrer opte pour Munar associé à Martínez : un choix audacieux, tant la paire danoise Holmgren/Ingildsen semblait en confiance. Pourtant, après un premier set balayé 1-6, les Espagnols resserrent le jeu, innovent en variant slice et amorties, et remportent la rencontre 1-6, 6-3, 6-2.
- Un service plus agressif de Munar pour prendre l’initiative
- Des combinaisons en demi-volées signées Martínez
- L’alternance des longueurs de balle pour déséquilibrer les retours adverses
Ce succès redonne espoir et réduit l’écart, 1-2, avant les deux simples décisifs.
Étape 3 : l’exploit de Pedro Martínez
Face à Rune, porteur d’un match point pour envoyer la Danemark aux Final Eight, Pedro Martínez a fait preuve d’un calme incroyable. Dominant 6-1 le premier set, il concède le second 4-6 après un passage à vide, mais se hisse au tie-break du dernier set. Là, sous la pression du public et d’un adversaire talentueux, il impose son calme :
- Défense ultra-régulière, ne laissant aucune balle morte
- Serves placés aux coins pour empêcher les retours tranchants
- Variations de slice sur le revers, punissant le drive de Rune
Il convertit son tie-break 7-6(3), écartant le match point et redonnant l’avantage à l’Espagne (2-2).
Étape 4 : Carreno Busta scelle la victoire
Chargé de conclure, Pablo Carreño Busta n’a pas tremblé contre Moeller. Sa prestation, 6-2, 6-3, fut marquée par :
- Un engagement à 80 % sur premières balles
- Un placement précis en retour, souvent au corps
- Des accélérations soudaines en coup droit pour surprendre
En moins d’une heure, il offre le 3-2 final à l’Espagne, envoyant une équipe chahutée en novembre à Bologne pour défendre son titre.
Analyse technique et enseignements
En senior passé classé -2/6, j’insiste sur trois points clés :
- La gestion du momentum : rebondir après un set perdu requiert un reset mental immédiat. Martínez l’a illustré en évitant tout découragement après le 4-6.
- L’importance du service dans les moments-clés. Carreño Busta a accentué sa première balle pour dicter les échanges.
- La complémentarité en double. Le choix de Munar et Martínez a créé un duo capable d’adapter tactique et de surprendre les serveurs-dabolistes.
Le rôle du capitaine et de la cohésion d’équipe
David Ferrer, stratège inspiré, a osé l’inconnu en titularisant Munar/Martínez. Ce pari a dynamisé le groupe, prouvé la confiance du staff et galvanisé les supporters. En Coupe Davis, l’alchimie collective peut inverser n’importe quel scénario défavorable.
Conseils pour les joueurs
Pour progresser sur un terrain où chaque point compte :
- Travailler la résistance mentale via des entraînements sous pression (points à thème, simulateur d’ambiance sonore).
- Soigner le service, arme majeure pour prendre l’ascendant ; variez placement et effet.
- Varier le jeu au filet, surtout sur surface rapide, pour couper le rythme de l’adversaire.
En surmontant un déficit de deux points et sans compter sur son leader habituel, l’Espagne a prouvé que la Coupe Davis reste un théâtre d’émotions intenses et de retournements spectaculaires.