Opération surprise du dos : Tsitsipas défie la montre pour jouer le Six Kings Slam !

Stefanos Tsitsipas, annoncé comme sixième invité du Six Kings Slam (15-18 octobre, Riyad), a dû se résoudre à subir une intervention chirurgicale au dos, révèle Tennis24. Le Grec souffrait d’une douleur chronique depuis plusieurs mois, déjà fatale à son parcours à Wimbledon et perceptible lors de la dernière rencontre de Coupe Davis contre João Fonseca.
Un coup d’arrêt brutal en pleine saison
Le retard accumulé dans sa préparation est d’autant plus pénalisant que Tsitsipas, 26 ans, évoluait sur une dynamique solide avant ce contretemps. Après avoir mis un terme à son tournoi de Wimbledon dès le premier tour en juillet, il comptait sur la Coupe Davis pour retrouver du rythme. Mais le mal de dos s’est ravivé face au Portugais, l’obligeant à céder le point à la Grèce. L’annonce officielle de l’opération, pratiquée mardi, confirme l’extrême gravité de la blessure.
Nature et enjeux de l’intervention
Selon les sources, le chirurgien est intervenu sur une discopathie lombaire, problème fragile qui compromet particulièrement l’amplitude et la stabilité des mouvements. Pour un joueur aussi complet que Tsitsipas, dont le service repose sur une bascule du tronc et des appuis puissants, cette chirurgie représente un défi majeure. L’objectif est de décomprimer la zone affectée et de consolider les muscles profonds du bas du dos.
Délais de récupération : entre optimisme et prudence
- Temps estimé : entre deux et six semaines, selon l’évolution post-opératoire et la rééducation.
- Phase 1 (jours 1–10) : gestion de la douleur, mobilisation douce et gainage statique.
- Phase 2 (semaines 2–4) : reprise progressive de l’amplitude, renforcement lombaire et étirements ciblés.
- Phase 3 (semaines 4–6) : intégration de mouvements dynamiques, début des exercices de frappe sans impact, travail de la coordination pied-raquette.
À moins de quatre semaines du coup d’envoi du Six Kings Slam, chaque journée de rééducation compte. Les thérapeutes du circuit ATP recommandent une progression prudente pour éviter les récidives, mais l’urgence politique et médiatique du show saoudien maintient la pression.
Impacts potentiels sur le jeu et préparation
Sur le plan technique, le dos constitue le pivot de la plupart des gestes : rotation du buste sur la prise de raquette, extension lors du service et équilibre pendant les déplacements latéraux. Une faiblesse lombaire non résolue peut entraîner :
- Perte de puissance au service, la jambe arrière ne pouvant plus transférer l’énergie du sol vers le haut du corps.
- Diminution de l’angle de rotation pour les coups droits et revers, conduisant à des frappes moins lourdes et moins précises.
- Risque de compensation sur les genoux ou les épaules, générant de nouvelles blessures.
En parallèle, la préparation mentale sera déterminante : retrouver confiance dans les appuis, accepter un programme d’entraînement allégé et intégrer des exercices de proprioception pour stabiliser la colonne. Pour beaucoup, la clé réside dans l’association kinésithérapeute–entraîneur afin d’harmoniser technique et guérison.
Scénarios pour le Six Kings Slam
- Maintien de Tsitsipas au plateau : possible si la phase de rééducation progresse rapidement et sans complication, lui permettant de fouler le court dès la phase de balles molles.
- Forfait de dernière minute : inévitable si des douleurs résiduelles subsistent ou si un simple point sollicite trop la zone opérée.
- Remplacement par un joueur de réserve : les organisateurs disposent d’une liste de remplaçants potentiels, séduits par l’attrait du prize money de 10 millions de dollars.
Dans tous les cas, le Six Kings Slam amorce déjà une réflexion stratégique pour Tsitsipas : faut-il aller chercher une exposition médiatique forte au risque de compromettre les premières échéances ATP de la saison prochaine, ou préserver sa santé pour viser Roland-Garros et Wimbledon ? L’enjeu dépasse le simple spectacle d’octobre et s’inscrit dans la gestion de la longévité sportive.