4 octobre 2025

Choc à Shanghai : Djokovic accuse l’élite du tennis – découvrez pourquoi Alcaraz a fui le tournoi !

Un calendrier toujours plus exigeant

Depuis quelques saisons, le circuit ATP et WTA ne cesse de voir s’allonger la durée de ses tournois majeurs. Les Masters 1000 sont ainsi passés de sept à douze jours, provoquant une charge de travail accrue pour les joueurs. Cette modification, censée offrir plus de visibilité et de temps de récupération, suscite en réalité de nombreuses critiques chez les premières lignes du classement.

Le dernier épisode en date est la décision de Carlos Alcaraz, actuel n° 1 mondial, de renoncer au Masters 1000 de Shanghai. Fatigué par l’intensité de la saison, l’Espagnol a estimé que ce break était indispensable pour préserver sa condition physique et mentale. En filigrane, se dessine un constat partagé par beaucoup : le calendrier actuel « va nous tuer », pour reprendre l’expression utilisée par Alcaraz.

L’appel de Djokovic à une vraie solidarité

Sur les courts de Shanghai, Novak Djokovic n’a pas tardé à réagir aux critiques de son jeune compatriote. Fort de sa propre expérience – plus de vingt ans au plus haut niveau –, le Serbe n’a pas hésité à fustiger le manque d’unité des joueurs. Selon lui, évoquer publiquement un problème sans s’impliquer activement ne suffira pas à faire évoluer les choses.

Lors d’une conférence de presse en marge du tournoi, Djokovic a souligné :

  • « Les joueurs ne sont pas assez unis. »
  • « Ils se contentent de faire du bruit, puis chacun reprend sa route. »
  • « Pour changer véritablement, il faut investir du temps et de l’énergie soi-même, pas seulement déléguer à son agent ou à son entourage. »

Il insiste sur la nécessité pour les têtes de série de s’impliquer directement dans le fonctionnement du circuit, de comprendre les mécanismes de décision et de participer aux réflexions. Sans cet engagement concret, affirme-t-il, les plaintes resteront vaines et la situation ne fera qu’empirer.

Le rôle historique du Player Council

Novak Djokovic rappelle qu’il a lui-même siégé au Player Council de l’ATP, dont il a été président pendant plusieurs années. À l’époque, il s’était opposé à l’extension de la durée des Masters 1000, conscient des répercussions sur la santé des athlètes et sur leur capacité à aligner les performances week-end après week-end.

Son témoignage se veut sans équivoque :

  • « Je n’ai jamais soutenu l’idée de prolonger ces tournois. »
  • « J’estimais que cela ne servait pas l’intérêt des joueurs. »
  • « Le déséquilibre entre nombre de matches et temps de récupération est devenu trop grand. »

Pour lui, cette décision a été prise sans consultation suffisante des principaux concernés. Si elle a offert de nouveaux créneaux pour les diffuseurs et sponsors, elle a aussi dégradé les conditions de vie sur place et accru la fatigue accumulée au fil de la saison.

Impacts et pistes de réflexion

La polémique autour du calendrier n’est pas nouvelle, mais elle prend une ampleur inédite à l’approche des phases finales de l’année. Plusieurs éléments méritent l’attention :

  • La multiplication des tournois en Asie à l’automne, avec Shanghai, Pékin et Tokyo, qui pousse les joueurs à subir de longs déplacements et des décalages horaires successifs.
  • L’augmentation du nombre de jours de compétition, qui nécessite pour beaucoup de séjours hôteliers prolongés, avec un impact psychologique et physique non négligeable.
  • La pression médiatique et commerciale, qui s’ajoute à l’exigence de résultats et rend le break quasi impossible pour les plus en vue.

Pour répondre à ces défis, Djokovic propose un engagement actif des joueurs dans toutes les instances décisionnelles. Il suggère également :

  • La formation d’un groupe de travail restreint, composé de représentants de chaque palier du classement, pour étudier la faisabilité d’un retour à un format plus court.
  • La mise en place de fenêtres de repos obligatoires, calées sur des dates fixes, afin de garantir un minimum de temps de récupération.
  • Un dialogue renforcé entre ATP, WTA, joueurs et organisateurs, afin d’équilibrer les enjeux sportifs, financiers et humanitaires.

Au-delà du simple débat sur les durées, c’est tout l’équilibre du circuit qui est en jeu. Les Masters 1000 constituent des piliers incontournables de la saison, tant pour les points que pour les revenus. Mais si les athlètes ne peuvent plus tenir le rythme, c’est l’attractivité même de ces épreuves qui risque de souffrir.

Le besoin de leadership chez les champions

Julien, ancien joueur classé -2/6, souligne souvent que le tennis de haut niveau exige autant de leadership mental que de préparation physique. Face à cette crise de calendrier, les champions ont un rôle fondamental à jouer :

  • Porter le message auprès des organisateurs et des instances dirigeantes.
  • Servir de relais auprès des joueurs moins exposés, souvent plus réticents à la prise de risque.
  • Prouver, par leur propre exemple, qu’un engagement collectif peut déboucher sur des améliorations concrètes.

Le temps est venu pour la génération montante – de Sinner à Alcaraz – de s’inspirer des combats menés autrefois par leurs aînés. Car si chaque talent a ses impératifs, aucun ne peut se passer d’un circuit viable et de conditions de jeu respectueuses de la santé.

Le message de Djokovic, s’il peut paraître sévère, reflète avant tout une volonté de préservation du tennis tel que nous l’aimons. Pour que le spectacle perdure, les joueurs devront bientôt se montrer à la hauteur de cet enjeu, en se mobilisant réellement et non en se contentant de réactions ponctuelles.

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