Berrettini sonne l’alerte : Cinq degrés de plus et c’est l’enfer, l’ATP sous pression !
Un appel fort à la régulation thermique sur le circuit ATP
Après son premier tour victorieux à Stockholm contre Giulio Zeppieri, Matteo Berrettini a pris la parole pour dénoncer les conditions extrêmes rencontrées lors de la tournée asiatique. L’Italien réclame des règles claires contre la chaleur, à l’instar de celles appliquées dans les tournois du Grand Chelem. Son message est limpide : “La santé passe avant tout, mais nous avons aussi besoin que le spectacle se déroule dans un cadre sûr pour les joueurs.”
Expériences vécues à Hangzhou et Shanghai
Lors de l’ATP 250 de Hangzhou, Berrettini a fait face à un niveau de chaleur et d’humidité supérieur à celui de Shanghai. Il explique que le thermomètre affichait des températures ressenties préoccupantes, entraînant crampes, malaises et risque de déshydratation. Malgré un toit rétractable, l’enjeu d’un tournoi plus modeste rend ces alertes presque invisibles pour le grand public. Résultat : des premiers jours si éprouvants que plusieurs joueurs ont dû renoncer ou soigner des blessures liées à la chaleur.
Comparer cinq degrés : un fossé pour les compétiteurs
Pour ceux qui n’évoluent pas au plus haut niveau, cinq degrés pourraient sembler anecdotiques. Pour un professionnel en plein effort, c’est un gouffre :
- Une hausse de température de 5 °C augmente le rythme cardiaque et la transpiration de manière significative.
- La vitesse d’évaporation de la sueur et la thermorégulation deviennent moins efficaces.
- Le risque de coup de chaleur et de perte de lucidité sur le court explose.
Berrettini insiste : “La plupart des gens n’imaginent pas à quel point cinq degrés peuvent transformer une partie en véritable épreuve.”
Les mesures thermo-protectrices des Grands Chelems
Aux Internationaux de France et à l’US Open, une “règle de la chaleur” prévoit la suspension des matchs lorsque l’indice humidité-température dépasse un seuil critique. Cette réglementation inclut :
- Pauses supplémentaires entre les sets.
- Distribution de boissons glacées et de brumisateurs.
- Planchers réfrigérés ou ventilateurs dans le court.
Berrettini propose à l’ATP d’adopter ces mesures pour tous les événements où la canicule atteint des sommets hors norme.
Analyse technique : comment la chaleur altère le jeu
Sur un plan technique, la chaleur influe sur plusieurs aspects :
- La prise de raquette : la transpiration excessive diminue l’adhérence, augmentant les fautes de raquette.
- La mobilité : la fatigue musculaire arrive plus vite, rendant les déplacements moins fluides.
- La précision : l’estompage de la vision dû à la sueur altère le jugement des trajectoires.
Pour un joueur comme Berrettini, dont le service et le revers sont parmi les plus puissants du circuit, perdre en précision ou en explosivité peut compromettre l’efficacité de son jeu offensif.
Conseils pour gérer la chaleur en tournoi
Fort de son expérience, voici quelques recommandations pour affronter des conditions extrêmes :
- Travaillez la résistance à la chaleur dès l’entraînement : séances courtes sous forte température avec récupération maîtrisée.
- Hydratez-vous en continu, en incluant des boissons isotoniques pour compenser la perte d’électrolytes.
- Prévoyez des serviettes refroidies et un brumisateur lors des pauses.
- Adaptez votre stratégie : privilégiez les échanges courts et les montées au filet pour réduire l’effort aérobique prolongé.
Performances et adaptation à Stockholm
En Suède, Berrettini a retrouvé des conditions plus clémentes. Contre Zeppieri, il a pu dérouler son plan de jeu :
- Un service agressif (20 aces) pour écourter les échanges.
- Des trajectoires variées : slices, amorties et attaques à plat.
- Un mental solide : il a converti 5 balles de break sur 7, preuve de sa confiance retrouvée.
Son attitude sur le court et sa capacité d’adaptation montrent qu’il peut basculer rapidement d’un environnement extrême à un autre, à condition d’une préparation adéquate.
Perspective pour les prochaines rencontres
Berrettini affrontera Ugo Humbert en huitièmes de finale. Pour optimiser ses chances :
- Maintenir une routine d’échauffement adaptée aux températures locales.
- Continuer à alterner slices profonds et attaques soudaines au filet.
- Veiller à la récupération entre les matchs : cryothérapie ou bains froids si disponibles.
Sa gestion de la chaleur à Stockholm pourrait devenir un cas d’école pour défendre ses recommandations auprès des instances du tennis.
