Boris Becker avoue : j’ai dit non à Sinner, vous ne devinerez jamais pourquoi !
2023 Nitto Atp Finals Novak Djokovic (SRB) vs Holger RUNE (DEN) Photo © Ray Giubilo
Une confidence inattendue de Boris Becker
Alors que la fin de saison approche et que les rumeurs s’intensifient autour de l’avenir de Darren Cahill aux côtés de Jannik Sinner, Boris Becker a fait une révélation qui relance le débat : il a failli devenir le coach du prodige italien. Lors d’un entretien accordé au Corriere della Sera, le champion allemand a expliqué qu’il avait été « à un pas » de prendre en charge l’entraînement de Sinner, avant de renoncer faute de certitude quant à son propre avenir.
Le rôle clé de la décision de Londres
À l’été 2022, Becker attendait « la sentence de Londres », faisant référence à son procès en cours. Incertain de la tournure que prendrait sa situation judiciaire, il confie : « J’ai dit à Jannik : je ne sais pas comment ça va finir, je ne peux pas m’engager. » Cette prudence surprend, car Becker jouit d’une aura et d’une expérience hors du commun, particulièrement sur le circuit ATP et lors des grands rendez-vous.
Darren Cahill, le choix numéro 1
Dans le même temps, Becker a mentionné plusieurs noms auprès de Sinner pour occuper le poste de coach, citant en tête Darren Cahill. « Je ne voulais pas le laisser sans solution, je lui ai proposé quelques options, et Darren Cahill était l’une d’elles. Pour moi, le meilleur. » Cette prise de position renforce l’idée que Cahill reste aujourd’hui le mentor idéal pour accompagner Jannik, tant sur le plan technique que mental.
Pourquoi Cahill ne lâchera pas Sinner
- Une relation de confiance solide nouée depuis l’été 2022.
- Une compréhension des besoins physiologiques et psychologiques de Sinner.
- Une expérience éprouvée sur le circuit, notamment lors des Masters 1000 et des Grand Chelems.
Becker lui-même estime que « Darren ne s’arrêtera pas », soulignant ainsi la volonté du coach australien de poursuivre l’aventure tant que le projet demeure motivant et porteur de succès.
Ce que Becker aurait apporté à Sinner
En tant qu’ancien n° 1 mondial, Boris Becker possède une vision tactique particulièrement aiguisée. Voici quelques apports qu’il aurait pu offrir :
- Une préparation mentale renforcée pour faire face aux moments-clés des matchs, inspirée de ses propres victoires en Grand Chelem.
- Des ajustements tactiques en duel face aux serveurs puissants, grâce à son sens du placement et des déplacements.
- Une transmission d’astuces de récupération et de gestion de la pression, issues de son passé de champion et de capitaine en Coupe Davis.
Les trois enseignements pour les coaches en devenir
L’anecdote de Becker recèle plusieurs leçons pour ceux qui aspirent à entraîner un joueur de haut niveau :
- Anticiper et gérer les aléas personnels avant de s’engager : la pression publique et la vie privée peuvent parfois entraver un projet sportif ambitieux.
- Proposer un réseau de solutions : tout coach doit savoir recommander des alternatives crédibles en cas d’impossibilité de prendre un rôle.
- Conserver la passion malgré les obligations : comme le note Becker, « le coaching peut devenir étouffant après tant d’années sur la route », d’où l’importance de trouver un équilibre.
Perspectives pour la saison 2026
Quelles que soient les évolutions du duo Sinner–Cahill, cette révélation de Becker confirme que Jannik bénéficie d’un vivier de coaches de haute volée. Si Cahill décide néanmoins de lever le pied à l’issue de 2025, Sinner pourra s’appuyer sur un réseau solide, depuis les légendes du circuit jusqu’aux experts en préparation physique et mentale.
Pour le champion italien, l’essentiel reste de conserver une cohérence dans son encadrement et de choisir un profil capables de faire évoluer son jeu, notamment sur les surfaces rapides où il compte accroître ses titres en salle. Les prochains mois seront décisifs pour sceller ce qui pourrait devenir l’une des collaborations les plus fructueuses de l’ère post-Djokovic/Alcaraz.
