6 novembre 2025

Vous ne devinerez jamais l’enfer qu’Ons Jabeur a vécu à cause du calendrier WTA !

Trois fois finaliste en Grand Chelem, Ons Jabeur s’est toujours illustrée par son tennis créatif et sa personnalité solaire. Pourtant, derrière le sourire de la “Ministre du bonheur” se cachait une réalité plus sombre : dépression, épuisement et saturation face à un calendrier WTA jugé intenable. Après avoir pris une pause en juillet, la Tunisienne a décidé de reprendre les rênes de sa carrière et de son bien-être, quitte à bousculer les règles établies.

Un rythme de compétitions jugé écrasant

Jabeur pointe du doigt l’alternance quasi ininterrompue des tournois : enchaîner deux WTA 1000 (comme Doha et Dubaï), voire des épreuves de deux semaines, pousse les joueuses dans leurs derniers retranchements. Sous pression constante de “points obligatoires” – quatre Grands Chelems, dix WTA 1000 et six WTA 500 –, le moindre forfait expose à des pénalités au classement. Résultat : des douleurs physiques récurrentes, une frustration croissante et, pour certaines, l’apparition d’une dépression insidieuse.

Les signes avant-coureurs de l’épuisement

Avant de rompre le silence, Ons Jabeur avait déjà ressenti plusieurs symptômes alarmants :

  • Sensation de fatigue chronique malgré un sommeil apparemment suffisant,
  • Baisse de motivation à l’entraînement, éprouvant chaque déplacement comme une corvée,
  • Sautes d’humeur et difficulté à trouver du plaisir pendant les matches,
  • Douleurs physiques persistantes (tendinites, inflammations) sans réelle amélioration.

Sur le court, ces signaux se traduisent par des baisses de régime dans les échanges longs, une plus grande vulnérabilité en fin de match et une incapacité à maintenir un haut niveau de concentration.

Reprendre le contrôle de son calendrier

En clamant “j’en ai assez de laisser le calendrier décider pour moi”, Jabeur manifeste son désir de redevenir actrice de sa saison. Concrètement, plusieurs pistes peuvent être envisagées :

  • Limiter le nombre de tournois consécutifs,
  • Programmer des périodes de repos complet après chaque épreuve majeure,
  • Collaborer avec la WTA et les instances pour aménager des fenêtres de récupération obligatoires,
  • Privilégier la sélection des épreuves en fonction de la forme physique et mentale.

Cette démarche proactive lui permettrait non seulement de préserver sa santé, mais aussi d’optimiser ses performances le jour J.

Analyse technique et gestion de l’effort

Sur le plan sportif, l’accumulation de matches à haut niveau use prématurément la mécanique corporelle. Pour limiter les blessures et l’épuisement, voici quelques conseils inspirés de l’expérience de Julien, ancien joueur classé -2/6 :

  • Adapter les intensités d’entraînement en fonction du volume de matches hebdomadaire,
  • Mettre l’accent sur la récupération active (étirements, natation, vélo) plutôt que sur des séances intenses toutes les journées de repos,
  • Intégrer des séances de renforcement musculaire ciblées pour prévenir les tendinopathies,
  • Planifier des bilans physiques réguliers pour déceler les premiers signes de surmenage.

L’importance de la préparation mentale

Un calendrier infernal peut miner le moral et conduire à des épisodes dépressifs. Pour garder l’équilibre, le travail mental est aussi crucial que la préparation physique :

  • Faire appel à un psychologue du sport pour identifier et traiter les symptômes de l’épuisement,
  • Pratiquer la méditation ou la sophrologie pour gérer le stress et l’anxiété,
  • Utiliser des techniques de visualisation positive avant les rencontres,
  • Établir des routines quotidiennes afin de maintenir un cadre rassurant et structuré.

Vers un calendrier plus humain

La prise de position d’Ons Jabeur s’inscrit dans un mouvement plus large. De Naomi Osaka à Emma Raducanu, plusieurs stars ont déjà dénoncé les excès du circuit. La WTA clame que le bien-être des joueuses est une priorité et assure prendre en compte les retours du Players’ Council pour remodeler la saison 2026. Pour qu’un vrai changement survienne, l’adhésion collective des joueuses et le soutien des instances seront indispensables.

En faisant de sa santé mentale une cause à défendre, Jabeur envoie un message fort : la victoire sportive ne doit jamais se faire au détriment de l’équilibre personnel. À l’heure où le sport professionnel pousse toujours plus loin les limites humaines, son exemple pourrait inspirer une nouvelle ère de compétitions plus respectueuses de l’humain.

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