Djokovic sort du silence : ses révélations choc sur Sinner, Alcaraz et le scandale du dopage
Un entretien sans filtre
Lors de son entretien avec Piers Morgan, Novak Djokovic a livré une discussion à cœur ouvert sur des sujets qui agitent actuellement le monde du tennis. À 38 ans, le Serbe éprouve le sentiment d’entrer dans une nouvelle phase de carrière, marquée par des défis physiques et l’émergence de talents comme Carlos Alcaraz et Jannik Sinner. Fort de ses 24 titres du Grand Chelem, Djokovic reste néanmoins lucide sur sa place dans l’histoire et sur les obstacles qu’il traverse.
Le débat du « GOAT » : un défi générationnel
Interrogé sur la question éternelle de la « Greatest of All Time », Djokovic a choisi de répondre avec humilité. Il a refusé de se proclamer « le meilleur joueur de tous les temps », estimant qu’il serait « très irrespectueux envers ceux qui ont préparé le terrain pour Federer, Nadal et les générations précédentes ». Selon lui, comparer des époques si différentes revient à évaluer des athlètes évoluant dans des conditions inégales :
En citant John McEnroe et Björn Borg, Djokovic rend hommage aux pionniers qui ont inspiré sa génération et rappelle que chaque champion laisse sa propre empreinte, difficilement comparable à celle d’un autre.
Quand Alcaraz et Sinner bousculent le roi
Depuis deux saisons, Carlos Alcaraz et Jannik Sinner représentent une double menace pour Djokovic. Le Serbe admet avoir reçu « une claque de réalité », car il n’est plus cet « indestructible » que certains imaginaient. Sur le plan technique, ces deux jeunes joueurs possèdent :
Pour autant, Djokovic reste convaincu que sa maîtrise tactique et son sens du jeu peuvent toujours faire la différence. « Sur le court, je ne me soucie pas de qui se tient en face. J’estime que je mérite de gagner », affirme-t-il, soulignant la résilience mentale qui l’a forgé tout au long de sa carrière.
L’affaire Sinner : dopage et gestion médiatique
Le joueur italien Jannik Sinner a récemment écopé d’une suspension de trois mois pour la présence de clostébol dans son organisme. Djokovic compare cette situation à sa propre mésaventure avec le vaccin contre le Covid en 2022, évoquant « un nuage qui le suivra » tant que le dossier restera dans les mémoires. Si le Serbe croit en l’innocence de Sinner, il critique fermement la gestion de l’affaire :
Il estime que ces « zones rouges » soulignent la nécessité d’un protocole plus rigoureux pour éviter que des talents prometteurs soient entravés par des erreurs administratives ou des défaillances de l’encadrement.
Graver un héritage humain
Enfin, Djokovic a rendu un hommage poignant à Nikola Pilić, son mentor disparu en septembre. Plus qu’un simple entraîneur, Pilić était pour lui un « père de tennis », guidant ses premiers pas sur le circuit. Le Serbe s’est montré ému en évoquant la dimension humaine de ce lien : « Ce n’était pas seulement un coach, c’était un homme qui changeait des vies, qui écoutait et transmettait des valeurs ». Désormais, Novak souhaite que son souvenir dépasse les statistiques et s’inscrive dans la mémoire collective grâce à :
En filigrane de cet entretien, se dessine l’image d’un champion conscient de sa chance, mais désireux de laisser une empreinte plus large que les seuls records. Pour les passionnés de tennis, cette auto-analyse constitue une leçon de respect de l’histoire du sport et de lucidité face aux prochaines échéances.
