Musetti avoue ses attaques de panique : la méthode choc qui l’a sauvé !

Lorenzo Musetti : le basculement mental d’un prodige

Alors qu’il évoquait récemment son évolution lors du podcast Small Talk (Juventus Creator Lab), Lorenzo Musetti a mis en lumière l’un des aspects les plus déterminants de sa progression : le travail mental. Passé maître dans l’art du jeu en coulisses, le voilà aujourd’hui capable de gérer des situations extrêmes, quand, à ses débuts, il ressentait littéralement des « attaques de panique » avant chaque rencontre.

Une rivalité à deux vitesses : Sinner versus Alcaraz

Dans son témoignage, Musetti compare ses deux principaux rivaux de la saison :

• Jannik Sinner : décrit comme un « rullo compressore », un bulldozer inarrêtable, dont la constance et la solidité mentale font de lui un adversaire quasi imbattable contre des joueurs supposés inférieurs.
• Carlos Alcaraz : présenté comme un véritable artiste, capable d’enchaîner des gestes techniques d’exception, mais également sujet à des « trous d’air » – à l’image de son revers de situation face à Norrie à Roland-Garros.

Pour Musetti, ces deux approches opposées illustrent l’importance d’une assise mentale claire : soit on écrase l’adversaire par la régularité et la force, soit on le déstabilise par le talent et la créativité… à condition de maîtriser ses émotions.

De la panique à la maîtrise : anatomie d’une crise

Le jeune Italien révèle avoir traversé des phases où la pression interne devenait presque insupportable :

• Un nœud dans la poitrine, « comme un couteau planté entre le sternum et l’estomac ».
• Une difficulté à respirer, à la limite de l’étouffement, juste avant de s’asseoir dans le vestiaire.
• Des pensées négatives si fortes qu’il se surprenait à dire « je ne peux pas jouer ».

Ainsi confronté à son propre corps, Musetti a dû développer des stratégies pour inverser la tendance et reprendre le contrôle avant chaque entrée sur le court.

Techniques de respiration et travail du diaphragme

Fort de son expérience, il confie aujourd’hui la méthode qui lui a permis de dompter son stress :

• Exercices diaphragmiques : placer une main sur le ventre, inspirer profondément en gonflant la zone abdominale et expirer lentement. Objectif : rallonger le temps d’expiration pour favoriser la détente.
• Respiration carrée : inspirer 4 secondes, retenir 4 secondes, expirer 4 secondes, rester sur pause 4 secondes. Ce schéma permet de stabiliser le rythme cardiaque.
• Routine avant-match : répéter ces exercices loin des projecteurs, dès la veille du match et dans les vestiaires vides, pour que le geste devienne réflexe.

Le dialogue intérieur : allié ou adversaire ?

Musetti avoue parfois « insulter » son propre jeu quand il sent la pression monter. Toutefois, il met en garde :

• Un self-talk trop négatif devient une arme à double tranchant : l’adversaire le perçoit, sent votre vulnérabilité et l’exploite immédiatement.
• L’objectif est de transformer ces « insultes » en mantras positifs : remplacer un « je suis nul » par un « reste concentré » ou « un point à la fois ».
• Entraîner ce dialogue intérieur est aussi important que travailler son revers long de ligne : il conditionne la confiance au moment décisif.

Le terrain comme terrain de vie

Pour Musetti, le tennis n’est pas seulement un sport, mais une école de la vie :

• Apprendre à affronter ses peurs en match aide à mieux les appréhender en-dehors du court.
• La résilience acquise face à un break concédé ou un set perdu devient une force lors d’un défi personnel ou professionnel.
• La gestion des émotions en situation de stress se répercute sur les relations, la prise de parole en public et la vie quotidienne.

Grâce à ce changement de paradigme, Lorenzo Musetti a transformé ses fragilités en véritables points d’appui pour aborder chaque match avec sérénité et détermination.

Conseils pratiques pour progresser

En tant qu’ancien joueur classé -2/6, voici quelques recommandations pour tous les passionnés de tennis en quête d’une solidité mentale accrue :

• Intégrer la respiration consciente à votre routine d’échauffement : deux minutes de diaphragme avant chaque session vous apporteront un gain d’énergie.
• Mettre en place un rituel immuable entre chaque point : essuyer vos lunettes ou réajuster vos lacets, ce qui déporte votre concentration de l’anxiété vers l’action concrète.
• Écrire un mini-journal de bord après vos entraînements pour identifier les situations où le stress vous a dominé, et travailler ensuite sur ces moments spécifiques.
• Pratiquer la visualisation positive : consacrer cinq minutes par jour à imaginer vos frappes les plus parfaites, vos revers liftés ou vos volées tranchantes.
• Former un petit groupe d’entraide : partager vos expériences mentales et physiques avec d’autres joueurs, pour normaliser les phases de doute.

En adoptant ces techniques, vous installerez progressivement une résilience mentale qui, à l’instar de celle de Musetti, vous permettra d’exprimer pleinement votre potentiel sur les courts et dans la vie.