Les 10 matches les plus épiques de 2025 : la finale Alcaraz–Sinner dépasse tout ce que vous avez vu
Les matches marathons de 2025 : quand le tennis se transforme en épreuve d’endurance
La saison 2025 nous a offert une fois encore des rencontres d’une intensité rare, des duels où la résistance mentale et physique a pris le pas sur la simple supériorité technique. Même si le format moderne a réduit la possibilité de très longues batailles — excepté aux Grands Chelems masculins où l’on joue encore en cinq sets — l’année a tout de même généré des affrontements mémorables tant sur le circuit ATP que WTA. En tête de liste : la finale de Roland-Garros entre Carlos Alcaraz et Jannik Sinner, match emblématique et le plus long de l’année.
La finale de Roland-Garros : l’apogée de l’année
Le duel entre Alcaraz et Sinner restera dans les annales. Cinq heures et 29 minutes d’un combat acharné, ponctué de retournements, de tensions extrêmes et d’un suspense jusqu’au bout. Alcaraz, qui s’impose finalement 4-6, 6-7(4), 6-4, 7-6(3), 7-6(2), réalise une remontée monumentale. Ce match illustre parfaitement ce que j’appelle en tant qu’ancien joueur la « bataille de nerfs » : lorsque les qualités physiques sont équivalentes, la gestion des moments-clés et la capacité à rester lucide sous pression deviennent déterminantes.
Wimbledon et l’éternelle promesse des cinq sets
Wimbledon garde ce statut presque mythique pour les marathons de cinq sets. Lorenzo Sonego et Brandon Nakashima nous ont offert un autre exemple de durabilité : 5 heures et 4 minutes, victoire pour Sonego 6-7(5), 7-6(8), 7-6(2), 3-6, 7-6(3). Ce genre de match met en lumière l’importance de la gestion énergétique et des moments de récupération entre les échanges — éléments que les entraîneurs doivent préparer minutieusement chez les joueurs susceptibles d’aller au bout des tournois sur gazon.
Retour spectaculaire et résistance : le cas Davidovich à l’Open d’Australie
Aussi remarquable fut la remontée d’Alejandro Davidovich contre Félix Auger-Aliassime (6-7(5), 6-7(5), 6-4, 6-1, 6-3), match remporté en quatre heures et 51 minutes. Technique, combativité et mentalité de guerrier : ces trois facteurs ont permis à Davidovich de inverser la vapeur. C’est un parfait exemple pour les jeunes joueurs : être capable de conserver son plan de jeu, même après deux sets de défaite, et d’ajuster tactiquement pour exploiter la physionomie du match.
Les marathons côté ATP : quand la ténacité prime
Corentin Moutet a été l’un des grands protagonistes des rencontres longues de l’année. Présent à deux reprises parmi les matches les plus longs, il a su s’imposer face à Arthur Cazaux (3h47) et Holger Rune (3h45), démontrant que la combativité et l’endurance mentale peuvent compenser des écarts techniques parfois défavorables. Tomás Martín Etcheverry a lui aussi souffert et su triompher à Cincinnati après une lutte de 3h39 contre Juncheng Shang, preuve de l’importance d’une préparation physique adaptée aux grosses chaleurs et aux efforts prolongés.
Le circuit WTA : l’intensité dans un format en trois sets
Même en l’absence de cinq sets, la WTA a produit des matches d’exception. Belinda Bencic s’est imposée en 3h33 contre Yuliia Starodubtseva à Ningbo, tandis que Coco Gauff a livré une bataille de 3h32 contre Qinwen Zheng à Rome. Ces duels montrent que la durée n’est pas exclusivement liée au format : la densité des échanges, le suspense des jeux à enjeux, et la capacité à gérer la fatigue mentale créent des rencontres tout aussi éprouvantes que certains cinq sets.
Ce que ces marathons enseignent aux entraîneurs et aux joueurs
Aspects techniques à travailler pour durer
Sur le plan technique, j’insiste souvent auprès des joueurs que je coache sur trois éléments : la régularité du premier service pour éviter des échanges prolongés sur remise, la qualité du jeu de jambes pour réduire les dépenses énergétiques inutiles, et la diversité des coups pour rompre la monotonie de l’échange. Dans les matches qui durent trois à cinq heures, ceux qui tiennent le mieux physiquement sont souvent ceux qui ont su limiter les efforts superflus.
La valeur émotionnelle et médiatique des matches longs
Au-delà de l’aspect purement sportif, les rencontres longues restent un aimant pour le public. Elles synthétisent le drame, la tension et l’héroïsme sportif. La finale Alcaraz–Sinner en est l’exemple parfait : un duel qui restera gravé dans la mémoire collective du tennis moderne et qui alimente les discussions sur les plus grands matches de l’histoire.
En somme, 2025 a confirmé que, même dans un tennis de plus en plus physique et planifié, il existe encore des moments où le cœur et la volonté créent des pages d’histoire. Pour les joueurs et entraîneurs, ces matches sont des références obligées : ils dictent des méthodes de préparation et des priorités pour quiconque aspire à jouer au plus haut niveau et, parfois, à durer jusqu’au dernier point.
