À 18 ans, Victoria Mboko renverse Osaka et signe un triomphe historique à Montréal !

Une finale historique au cœur de Montréal
Entrée dans le tableau principal grâce à une wild-card, Victoria Mboko a bouleversé la hiérarchie lors du WTA 1000 de Montréal. À 18 ans, la jeune Canadienne d’origine congolaise, classée au-delà de la 300ᵉ place mondiale en début de saison, a su exploiter l’énergie du public local pour créer l’exploit de sa carrière. Opposée en finale à la quadruple lauréate de Grand Chelem Naomi Osaka, Mboko s’est imposée 2-6, 6-4, 6-1, offrant au Canada son premier titre à domicile depuis 1969.
Parcours semé d’obstacles et de renaissances
Avant de disputer la finale, Mboko avait déjà démontré une résilience hors norme. En demi-finale, elle avait défié la puissance et la régularité d’Elena Rybakina, championne à Wimbledon en 2022, lors d’un combat de près de trois heures. Alors qu’elle sortait physiquement éprouvée de cette rencontre, la Canadienne a passé la nuit avec une douleur croissante au poignet. Le matin même du match ultime, son entourage médical a réalisé radios et IRM pour évaluer une éventuelle blessure : verdict, un poignet très enflé mais suffisamment stable pour tenir sa place.
Analyse tactique de la finale
La rencontre a débuté sous le contrôle d’Osaka, plus entreprenante et précise au filet, qui a empoché le premier set 6-2. Toutefois, Mboko n’a pas paniqué :
- Elle a varié ses retours, passant du slice bas aux amorties, pour casser le rythme de la Japonaise.
- Son service a gagné en variation : premières balles puissantes alternant avec des secondes en kick, déstabilisant l’adversaire.
- Elle a converti 7 de ses 9 balles de break sur l’ensemble du match, signe d’un sens du timing affûté.
Dans le deuxième set, un break précoce à 2-1 a fait basculer la physionomie du duel. Malgré des difficultés à stabiliser son engagement à cause de son poignet, Mboko a tenu son avantage et remporté cette manche 6-4. Libérée de la pression, elle a ensuite déroulé un troisième set maîtrisé, concluant 6-1.
L’effondrement mental d’Osaka
Naomi Osaka, qui avait dominé son adversaire dans le premier acte, a connu un effondrement progressif à partir du milieu du deuxième set. Plusieurs signaux ont révélé son malaise :
- Des erreurs inhabituelles sur ses zones de confort (backhand long de ligne, montées à la volée bâclées).
- Une attitude en fauteuil, masquant son visage et refusant le rituel du salut au public.
- L’absence de déclaration lors de la cérémonie, suivie d’un refus de conférence de presse, rappelant son épisode de panique à Indian Wells en 2022.
Cette fragilité mentale a permis à Mboko de déployer son jeu sans le stress habituel, et de survoler la dernière manche.
Statistiques et portée historique
Grâce à ce succès retentissant :
- Victoria Mboko devient la première Canadienne à triompher à Montréal en 56 ans, après Faye Urban (1969).
- Elle enchaîne un incroyable bilan de 53 victoires pour 9 défaites sur la saison, un record de régularité pour une joueuse de son âge.
- Elle grimpe de la 85ᵉ à la 34ᵉ place mondiale dès la semaine suivante, gagnant plus de 50 rangs en quelques jours.
Aspects physiques et récupération
Le poignet douloureux de Mboko a constitué un enjeu majeur. Pour préserver sa progression, son staff devra :
- Mettre en place un protocole de physiothérapie ciblé sur la mobilité et le renforcement péri-articulaire.
- Adapter son programme d’entraînement pour conserver la puissance de son service tout en ménageant son articulation.
- Inscrire des plages de repos avant et après les tournois majeurs, notamment l’US Open, afin de prévenir tout risque de surmenage.
Mental d’acier et gestion de la pression
Au-delà des qualités techniques, c’est la force mentale de Mboko qui a fait la différence. Elle a su :
- Transformer la ferveur du public en carburant pour repousser la fatigue.
- Maintenir un discours interne positif en se rappelant son objectif point par point.
- Garder la maîtrise émotionnelle lors des temps morts, en utilisant des routines de respiration entre les échanges.
Enjeux à venir et perspectives
Annoncée forfait pour Cincinnati afin de ménager son poignet, Mboko se concentre désormais sur le prochain Grand Chelem à New York. Elle arrivera tête de série et devra gérer les défis suivants :
- Affiner son jeu d’attaque pour être plus tranchante dès l’ouverture des échanges.
- Entretenir sa condition physique pour enchaîner des matchs intenses sur dur américain.
- Protéger sa tête face à l’attention médiatique accrue, en s’appuyant sur son équipe et ses habitudes de préparation.