15 juin 2025

Annonce choc : le message bouleversant de Jelena Dokic après la mort de son père

Un message poignant partagé sur Instagram

Le 21 mai, Jelena Dokic, ancienne n°4 mondiale et figure emblématique du circuit WTA, a annoncé la disparition de son père sur son compte Instagram. « Mon père est décédé le 16 mai », écrit-elle. Dans ce message sobre mais chargé d’émotion, la joueuse australienne d’origine serbe rappelle le caractère complexe de leur relation : « Comme vous le savez, mon rapport avec mon père a été difficile et douloureux. » Elle confie que, malgré une distance de plus de dix ans sans contact, la perte d’un parent suscite un tourbillon d’émotions conflictuelles et un chagrin inévitable.

Un passé troublé de violences et de blessures

Tout au long de sa jeunesse et au début de sa carrière, Dokic a enduré les coups et les sévices infligés par son père-entraîneur. Lors de précédentes interviews, elle avait évoqué l’ampleur des violences : « Je savais que si je perdais, les conséquences seraient catastrophiques. Il n’y avait pas un centimètre de ma peau qui n’était pas couvert de contusions. » Ces révélations avaient profondément ébranlé la communauté tennis et ouvert un débat nécessaire sur la protection des jeunes athlètes.

Une carrière façonnée par la résilience

Malgré ce climat familial toxique, Jelena Dokic a su forger une carrière exceptionnelle : demi-finaliste à Wimbledon en 2000 à seulement 17 ans, puis quart de finaliste en Grand Chelem à plusieurs reprises, elle a prouvé son talent et sa détermination. Son ascension fulgurante l’a conduite jusqu’au 4ᵉ rang mondial, avant que des blessures et des tensions personnelles n’entravent son parcours.

Sa capacité à puiser dans ses expériences douloureuses pour rebondir constitue l’une des leçons majeures de son parcours. Au-delà des victoires et des classements, c’est sa force mentale qui a marqué les esprits : refuser de laisser la peur et la douleur dicter sa trajectoire.

Les conséquences psychologiques pour un sportif

  • Traumatismes non résolus : les violences répétées peuvent engendrer un stress post-traumatique, avec flashbacks et anxiété, altérant la concentration sur le court.
  • Pression de la performance : la peur de décevoir un parent entraîne souvent un perfectionnisme excessif et une peur irrationnelle de l’échec.
  • Isolement émotionnel : la difficulté à exprimer sa souffrance peut conduire les athlètes à se replier sur eux-mêmes et à négliger les relations de soutien.

Pour un joueur de tennis, ces blessures invisibles peuvent être plus handicapantes qu’une blessure physique. Gérer la pression d’un match de haut niveau avec un fardeau émotionnel non traité devient un défi supplémentaire.

Stratégies de gestion mentale inspirées par Dokic

Fort de mon expérience de joueur classé -2/6, je souligne l’importance d’intégrer un travail mental dans la préparation sportive :

  • Reconnaître ses émotions : identifier la colère, la tristesse ou la peur est le premier pas pour ne pas laisser ces sentiments prendre le dessus sur le jeu.
  • Recourir à un professionnel : un psychologue du sport ou un coach mental peut aider à dénouer les traumatismes et à élaborer des routines de relaxation.
  • Pratiquer la visualisation : se représenter les scénarios de match en intégrant la gestion du stress permet de mieux anticiper les moments de tension.
  • Instaurer un journal de bord : noter ses progrès, ses peurs et ses ressentis aide à prendre du recul et à mesurer l’évolution de son état mental.
  • Créer un réseau de soutien : famille, amis, partenaires d’entraînement et staff doivent être informés des difficultés pour offrir écoute et encouragements.

Au-delà de la défaite et de la victoire

La trajectoire de Jelena Dokic nous rappelle que le tennis n’est pas qu’un jeu de coups droits et de revers. Chaque victoire se construit aussi dans l’arène intérieure, où se jouent la gestion du stress, la reconstruction de la confiance et le dépassement de soi. Lorsque l’adversité vient de l’intérieur, comme ce fut le cas pour Dokic, la guérison devient un marathon plus long encore que les cinq sets d’un Grand Chelem.

En publiant son message, Dokic offre un exemple de courage : elle fait face au passé, accepte ses émotions et partage son deuil. Pour les joueurs amateurs ou professionnels, cette démarche illustre l’importance de travailler autant le mental que le physique, de demander de l’aide lorsque la souffrance devient trop lourde, et de transformer la douleur en force de résilience.

Quelques conseils pratiques pour accompagner un deuil

  • Maintenir une activité physique : le sport reste un exutoire précieux pour canaliser l’émotion et conserver une routine structurante.
  • Prendre le temps de vivre ses émotions : ne pas chercher à aller trop vite vers un retour à la normale, mais accepter les hauts et les bas du cycle de deuil.
  • Exprimer sa peine : parler avec un confidente de confiance ou un groupe de parole aide à décharger la tension émotionnelle.
  • S’accorder des instants de pause : réserver des moments sans raquette ni balle pour laisser le travail intérieur progresser.
  • Se fixer des objectifs réalistes : repartir sur un projet sportif ou personnel en affinant le programme pour éviter la surcharge émotionnelle.

La disparition d’un parent, même après une relation brisée, constitue un véritable séisme intérieur. En se confiant publiquement, Jelena Dokic montre qu’il est possible de conjuguer carrière sportive et travail sur soi, et qu’au bout du tunnel, la lumière de la résilience peut éclairer un nouveau chemin.

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