Bublik, le nouveau Joker du circuit : découvrez son plan secret pour s’inviter aux ATP Finals !
Métamorphose et constance : du troublemaker au challenger régulier
En 2025, Alexander Bublik ne ressemble plus à ce joueur fantasque capable de gagner cinq jeux d’affilée puis de s’effondrer. Son triomphe à Hangzhou (7-6(4), 7-6(4)) face au jeune Valentin Royer marque son quatrième titre de la saison et symbolise surtout un changement de dimension. Ancien agitateur qui misait tout sur la prise de risques, le Kazakh a aujourd’hui trouvé l’équilibre entre puissance et sang-froid.
Au-delà du résultat, c’est sa capacité à tenir la distance – dans les longs échanges comme dans les moments-clés du match – qui impressionne. Là où on le voyait autrefois céder sous la pression, le nouveau Bublik affiche un tempérament de champion : il gère mieux ses émotions, prend des décisions réfléchies et ne se laisse plus submerger par l’enjeu.
Le service, machine à aces et à confiance
La première transformation évidente réside dans la qualité du service. À Hangzhou, Bublik a claqué 21 aces, exploitant pleinement sa taille et son bras procurant une énorme vélocité. Mais c’est aussi la variété de son geste qui fait la différence :
- Variation de la hauteur du lancer de balle pour déstabiliser le retourneur.
- Choix du placement extérieur ou intérieur pour attaquer un revers ou un coup droit adverse.
- Utilisation de secondes balles plus puissantes, réduisant le nombre de coups joués grâce à des premières frappes.
Cette maîtrise du service se conjugue à une meilleure gestion du stress. Bublik ne perd plus pied en phase critique : ses aces ne sont pas accidentels, ils sont recherchés au moment opportun, notamment dans les tie-breaks, où il affiche une redoutable efficacité.
Polyvalence sur toutes les surfaces
L’une des grandes originalités de la saison de Bublik, c’est sa capacité à briller sur terre battue, sur gazon et sur dur. Seuls quelques joueurs – Carlos Alcaraz en tête – parviennent à afficher une telle adaptation :
- Sur terre battue, il a fait preuve de patience et de lift pour rythmer les rallies.
- Sur gazon, il a su raccourcir les échanges et utiliser le slice pour déséquilibrer.
- Sur dur, il a misé sur son service tonitruant et ses frappes agressives.
Cette polivalence n’est pas le fruit du hasard : elle découle d’une préparation physique et technique bien calibrée, permettant d’ajuster déplacements et prises de raquette selon la surface. Julien, notre expert -2/6, recommande aux amateurs de diversifier leurs entraînements en alternant footings spécifiques pour l’endurance et exercices de réactivité pour le gazon, sans oublier le travail de placement sur terre.
La course aux ATP Finals : un horizon désormais accessible
Grâce à ses quatre titres, Bublik occupe la 12e place de la Race avec 2370 points, à portée de fusil des huit premières places (le seuil fixé à 3145 points par Alex de Miñaur). Plusieurs facteurs jouent en sa faveur :
- L’absence probable de joueurs mieux placés (Jack Draper, Novak Djokovic).
- La faible marge qui le sépare de Felix Auger-Aliassime, 10e, avec seulement 335 points d’écart.
- La confiance accumulée en fin de saison, un capital mental déterminant pour les Masters.
Si l’on se fie au calendrier, chaque tournoi de fin d’année devient une opportunité de grappiller des points. Julien insiste : « Le mental fait la différence dans la course aux ATP Finals. Bublik doit conserver cette sérénité acquise, et transformer cette confiance en constance, match après match. »
Prochains défis : Shanghai et au-delà
La tournée asiatique sur dur, puis le Masters 1000 de Shanghai, se profilent comme les étapes-clés. Fort de son service et de son nouveau calme intérieur, Bublik peut transformer chacune de ces épreuves en rampe de lancement. Pour optimiser ses chances, Julien recommande :
- Des séances ciblées de high-intensity interval training pour maintenir l’explosivité.
- Un travail approfondi sur la stabilité mentale via la visualisation des moments de pression.
- Des échanges drills simulant des points de tie-break pour renforcer la prise de bonnes décisions.
La trajectoire du « Joker » est désormais claire : à partir d’un jeu dominé par l’attaque, il a bâti une ossature mentale et tactique solide. Si tous les astres s’alignent, l’ATP Finals pourrait bien accueillir son nouveau protagoniste inattendu, capable de surprendre à la manière d’un véritable Joker sur le court.
