7 octobre 2025

Carlos Alcaraz abandonne Shanghai et risque de perdre des millions – la raison dévoilée

Carlos Alcaraz a pris tout le monde de court en annonçant son forfait pour le Masters 1000 de Shanghai, arguant d’une blessure à la cheville contractée lors du premier tour de l’ATP 500 de Tokyo (Japan Open). À première vue, ce retrait paraît anecdotique pour un champion capable de dominer tour à tour Monte-Carlo, Rome, Cincinnati et les deux derniers Grands Chelems. En réalité, cette décision pourrait lui coûter bien plus que quelques points au classement ATP : elle risque d’impacter sévèrement ses gains issus des bonus liés aux Masters 1000 et aux autres rendez-vous obligatoires du circuit.

Le contexte de la blessure et du retrait

Lors de l’ouverture du Japan Open, Alcaraz a ressenti une vive douleur à la cheville, sans pour autant déclarer forfait. Bien au contraire, le prodige espagnol a tenu bon, livrant une performance aboutie face à Taylor Fritz en finale (6-4, 6-4) pour s’offrir son huitième titre de la saison. Mais à peine le trophée soulevé, il a préféré ménager son physique : “Après discussion avec mon équipe, il est préférable de me reposer et de récupérer”, a-t-il expliqué sur Instagram.

Ce retrait marque la troisième absence d’Alcaraz sur quatre Masters 1000 obligatoires en 2025 (les deux autres étant Madrid et le Canada), sans compter le forfait supplémentaire enregistré cette saison dans un tournoi de même catégorie. Or, selon le règlement ATP, la participation à ces rendez-vous est directement corrélée aux bonus financiers réservés aux meilleurs éléments de l’année.

Les conséquences sportives immédiates

Sur le plan purement tennistique, Alcaraz ne perdra pas de place au classement ATP grâce à ses exploits récents dans les tournois majeurs. Néanmoins, sa non-participation à Shanghai l’empêche de défendre les points acquis lors de l’édition précédente, tout en offrant une aubaine à ses rivaux directs, notamment Jannik Sinner et Novak Djokovic, qui peuvent combler une partie de l’écart qu’il possède au sommet.

Il s’agit aussi d’un signal envoyé à ses adversaires : même au sommet de sa forme, Alcaraz ne craint pas de céder temporairement du terrain si cela lui permet de garantir une carrière plus longue et une meilleure santé à moyen terme. Un choix qui rappelle celui de Rafael Nadal, souvent prudent dans la gestion de ses blessures chroniques.

Le casse-tête financier des bonus ATP

L’ATP a mis en place un système de bonus pour récompenser les joueurs cumulant les meilleurs résultats dans les tournois obligatoires (Masters 1000 et ATP Finals) ainsi qu’au niveau 500. Le leader de ce classement spécifique peut empocher jusqu’à 3,3 millions de livres sterling, à condition de remplir le nombre minimum d’épreuves prévues.

  • Masters 1000 obligatoires : 8 tournois (dont Monte-Carlo non obligatoire mais pris en compte dans le bonus pool)
  • ATP Finals : participation réservée aux huit meilleurs de la saison
  • ATP 500 : bonus additionnel en cas de résultats significatifs

En manquant Shanghai, Alcaraz risque de ne pas atteindre le quota de tournois requis, exposant ainsi sa prime à une réduction automatique de 75 %. Le règlement prévoit cependant une atténuation de cette ponction si le joueur s’engage dans des activités promotionnelles officielles sur site, une option dont il n’est pas certain qu’elle ait été activée.

Stratégies possibles pour limiter les pertes

Face à cette situation, plusieurs scénarios s’offrent à Alcaraz et à son équipe :

  • Renforcer sa présence promotionnelle lors des prochains Masters pour récupérer une partie du bonus.
  • Participer à un maximum d’ATP 500 d’ici la fin de la saison afin de compenser financièrement la perte engendrée.
  • Bien calibrer son retour en Masters 1000 d’ici la fin de l’année pour valider le palier minimal exigé.

Chacune de ces options doit toutefois être conciliée avec la nécessité de ne pas précipiter le retour sur le court et de préserver une cheville qui a déjà montré sa fragilité.

Les enjeux pour la hiérarchie mondiale

Au-delà de l’impact personnel pour Alcaraz, son forfait s’inscrit dans une dynamique plus large : Jannik Sinner, déjà privé de trois Masters 1000 à cause de sa suspension, voit là une opportunité de grappiller des millions de bonus et, potentiellement, de revendiquer la place de n° 1 en fin d’année. Novak Djokovic, lui, peut creuser l’écart pour conforter sa suprématie sur sa surface favorite, le dur asiatique.

En somme, cette décision médicale et stratégique de Carlos Alcaraz aura des répercussions bien au-delà de la halte à Shanghai. Elle pourrait redessiner la répartition des gains de fin de saison et offrir un véritable coup de fouet à ses concurrents directs. Au moment où le Cirque ATP se prépare à rallier Bâle puis Paris-Bercy, chacun observe avec attention les répliques de ce choix qui mêle santé, calcul financier et ambitions sportives.

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