5 juillet 2025

Choc à Wimbledon : découvrez pourquoi la célébration Pump de Djokovic fait scandale

Le geste « Pump It Up » : genèse et contexte

Lors de son entrée en lice à Wimbledon 2025, Novak Djokovic a frappé les esprits non seulement par son niveau de jeu, mais aussi par une célébration devenue virale : le fameux « pumping ». Après sa victoire expéditive face à Dan Evans (6-3, 6-2, 6-0) et son succès tout aussi net contre Alexandre Muller, le Serbe a levé le poing en effectuant un mouvement de pompage du bras, geste qu’il a répété après chaque point décisif. À 38 ans, en quête d’un 25ᵉ titre du Grand Chelem, Djokovic a ainsi alimenté un débat inattendu autour de ce qui semblait n’être qu’une simple marque de joie.

Décomposition technique du « pump »

En tant qu’ancien joueur classé -2/6, j’ai analysé la mécanique de ce geste sous l’angle sportif :

  • Position de départ : Djokovic fléchit légèrement le genou, centre son équilibre sur l’appui arrière.
  • Mouvement du bras : il amorce un coup de fouet, serrant le poing pour générer une contraction rapide des muscles du biceps et du grand dorsal.
  • Respiration : en expirant au moment de la contraction, le geste agit comme un purificateur d’endorphines, aidant à relâcher la tension et à renforcer la confiance.
  • Répétition rythmée : le « pump » se synchronise souvent sur une mélodie intérieure — Novak a mentionné deux morceaux qu’il partage avec ses enfants — conférant une dimension rituelle au mouvement.

Grâce à cette gestuelle, Djokovic crée un micro-moment de rupture mentale entre deux échanges, capitalisant sur l’adrénaline pour se projeter immédiatement dans le point suivant.

Un symbole récupéré par la contestation étudiante en Serbie

Plus qu’un simple cri de victoire, le mot « pump » a pris en Serbie une résonance politique. Depuis plusieurs semaines, des étudiants manifestent contre le gouvernement d’Aleksandar Vučić, scandant « Pump it up ! » pour revendiquer des élections anticipées et protester contre les violences policières. Certains médias et partisans du pouvoir ont rapidement interprété la célébration de Djokovic comme un soutien aux manifestants, déclenchant une polémique outre-Manche et chez lui, à Belgrade.

Pourtant, Novak Djokovic a catégoriquement nié toute récupération politique : « C’est entre moi et mes enfants. Nous jouons avec deux chansons, “Pump It Up” et “Throw Everything Off”. Le geste n’a rien à voir avec la politique, c’est juste un mouvement joyeux pour marquer chaque victoire. »

Les précédents d’engagement et de soutien de Djokovic

Si le champion se défend d’avoir voulu prendre position publiquement, il n’en demeure pas moins qu’il a déjà affiché sa sympathie pour la cause étudiante :

  • En janvier, il a dédié un succès à l’Open d’Australie à un étudiant blessé lors des manifestations, soulignant la réalité du mouvement.
  • Sur les réseaux sociaux, il a loué le courage des étudiants en les qualifiant de « véritables champions ».
  • Il a même arboré un sweat-shirt portant l’inscription « Students are real champions » lors d’une séance d’entraînement.

Ces actes volontaires confirment sa sensibilité aux enjeux sociaux de son pays, même s’il rejette la dimension partisane de sa célébration.

L’effet sur la concurrence et le public

Sur le circuit, les réactions n’ont pas tardé. Certains adversaires jugent le geste intimidant, d’autres le trouvent stimulant, comme un défi lancé à la face du monde tennistique. Techniquement, ce type de célébration ponctuelle peut briser le rythme de l’adversaire, l’obligeant à encaisser une vague d’énergie avant de repartir au combat.

Quant aux spectateurs de Wimbledon, ils oscillent entre enthousiasme et perplexité. Sous le fameux toit du Centre Court, le « pump » résonne désormais comme un hymne personnel de Djokovic. Les fans britanniques, habitués aux shows mesurés, voient en ce mouvement un brin de modernité, tandis que certains puristes regrettent la disparition d’une forme plus traditionnelle de célébration.

Enjeux pour la suite du tournoi

Samedi, si Djokovic se qualifie face à Miomir Kecmanovic, le « pump » devrait refaire surface. Au-delà de l’anecdote, c’est une question de maîtrise émotionnelle : Novak sait mieux que personne que chaque point à Wimbledon peut basculer un match. Sa chorégraphie, pensée comme un mantra, lui assure un regain de tension musculaire et une explosion de confiance au moment précis où le déclic mental est primordial.

En définitive, cette célébration s’inscrit dans le prolongement de la quête incessante de Djokovic : repousser ses limites, surprendre ses rivaux et capter l’attention du public. Qu’on l’interprète comme un geste purement sportif ou comme un acte symbolique, le « pump » de Novak Djokovic restera l’une des images marquantes de Wimbledon 2025.

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