Choc à Wimbledon : Ivanisevic démolit Tsitsipas – je suis trois fois plus en forme que lui

Un tandem au goût d’urgence
À Wimbledon 2025, l’alliance entre Goran Ivanisevic et Stefanos Tsitsipas suscite autant d’espoirs que d’interrogations. Après deux saisons loin de ses standards et une chute hors du top 20 ATP, le Grec a fait appel à l’ancien n°2 mondial croate pour retrouver la voie du succès. Pourtant, dès le premier tour, Tsitsipas a dû jeter l’éponge, victime d’une rechute au dos. Mais c’est surtout le constat brutal posé par Ivanisevic qui fait trembler le circuit.
Le diagnostic sans concession de Goran
Lors d’une récente interview pour Sport Klub, le Croate n’a pas mâché ses mots :
- « Je suis resté choqué : je n’ai jamais vu un joueur dans un état physique aussi déplorable ».
- « Avec mon genou, je suis trois fois en meilleure forme que lui ».
- « Il répète “Je veux, je veux”, mais je ne vois aucun effort véritable ».
- « Si Stefanos règle ses problèmes en dehors du court, il retrouvera la place qu’il mérite, car c’est un joueur trop talentueux pour rester hors du top 10 ».
Ces phrases sèches trahissent une impatience et une inquiétude : Ivanisevic, champion sur gazon et entraîneur chevronné, ne cache pas sa frustration face à un écart criant entre le niveau d’exigence affiché et la condition réelle de son protégé.
Les facteurs de ce déclin
En tant qu’ancien joueur classé -2/6, j’identifie plusieurs pistes expliquant la fragilité de Tsitsipas :
- Problèmes récurrents au dos et au genou : une base instable réduit la puissance du service et compromet la prise d’appuis lors des échanges rapides sur gazon.
- Charge de travail inadaptée : un équilibre à trouver entre volumes d’entraînement et phases de récupération, d’autant plus crucial pour un joueur de 26 ans cumulant les tournois majeurs.
- Préparation spécifique sur gazon : Tsitsipas, grégaire des surfaces lentes, peine à ajuster ses déplacements et son toucher de balle aux caractéristiques du gazon londonien.
- Pression mentale : le souvenir de finales en Grand Chelem engendre une exigence constante, parfois contre-productive lorsque le corps ne suit plus.
Les conseils de Goran Ivanisevic
Malgré sa critique acerbe, Ivanisevic propose un plan de remise à niveau :
- Résoudre les soucis extra-sportifs : qu’il s’agisse de gestion de stress, d’alimentation ou d’horaires de sommeil, chaque détail compte pour la récupération.
- Renforcer le bas du corps : exercices ciblés sur le quadriceps et les ischio-jambiers pour soutenir la colonne et préserver les articulations.
- Programme de mobilité : étirements dynamiques, yoga ou Pilates pour améliorer la souplesse dorsale et réduire le risque de blessures.
- Approche progressive sur gazon : multiplier les répétitions de slices et d’amorties lors des entraînements afin d’habituer le corps aux trajectoires basses.
Goran insiste par-dessus tout sur la notion d’effort « visible » : il attend que Tsitsipas démontre sur le court une détermination à toute épreuve.
Les enjeux à court et moyen terme
Après ce revers londonien, le duo a peu de temps pour réagir avant la tournée nord-américaine et la reprise sur dur. Leur réussite dépendra de :
- Une réévaluation des priorités : viser moins de tournois pour privilégier une préparation physique optimale.
- Un suivi médical renforcé : un staff élargi incluant kinésithérapeutes et ostéopathes pour un suivi de chaque alerte corporelle.
- Une communication transparente : fixer des objectifs clairs et mesurer conjointement les progrès, tant techniques que physiques.
Ce plan de redressement conditionne l’avenir de Tsitsipas dans la course aux Masters 1000 et sa place parmi les cadors du circuit.
Leçons pour les joueurs amateurs et passionnés
Au-delà du cas Tsitsipas, cette situation livre plusieurs enseignements indispensables :
- Équilibrer charge et récupération : quel que soit votre niveau, programmer des phases de repos est aussi crucial que l’entraînement intensif.
- Investir dans la préparation physique : des exercices de gainage et de proprioception protègent la colonne et les articulations.
- Personnaliser son entraînement par surface : adapter vos routines selon qu’il s’agisse de terre battue, de dur ou de gazon pour limiter les blessures.
- Travailler la cohésion avec votre coach : un dialogue ouvert sur l’état de forme et les ressentis permet d’ajuster les charges et les contenus de séance.
En gardant ces principes à l’esprit, tout joueur, du loisir à l’expertise, peut optimiser sa longévité et son rendement sur le court. Car, sur le circuit ou en club, la régularité et la santé sont les clés d’une progression durable.