Choc au Rome Masters : Shapovalov perd son sang-froid, brise sa raquette et l’offre à un fan en plein match !

Le contexte du match
Vendredi soir au Rome Masters, Denis Shapovalov, 27e mondial, a subi un revers aussi inattendu que brutal face au Lituanien Vilius Gaubas (n°154). Sur le Court Centrale du Foro Italico, le Canadien, pourtant réputé pour la puissance de son coup droit et sa créativité, n’a jamais réussi à imposer son rythme. À l’issue d’une partie soldée sur le score de 6-3, 6-4 en faveur de l’outsider, Shapovalov a laissé éclater sa frustration en brisant sa raquette, avant de l’offrir à un spectateur médusé.
Un début de match laborieux
Dès les premiers échanges, on a senti Denis déconnecté. Ses appuis manquaient de stabilité et ses retours, d’intensité. Gaubas, lui, évoluait librement, alternant slices subtils et accélérations nettes. Dans le premier set, Shapovalov a commis 22 fautes directes, manquant de précision sur ses frappes à plat et subissant deux breaks. Sans jamais développer son jeu offensif habituel, il a vu son adversaire s’échapper rapidement au score.
Analyse technique des erreurs
- Position de la tête de raquette : Shapovalov tenait souvent son cordage trop ouvert, ce qui lui a coûté en régularité et en contrôle, notamment sur son revers.
- Serves fantômes : Avec neuf doubles fautes, il n’a pas trouvé son premier service. En l’absence d’un premier engagement solide, il s’est retrouvé coincé dans ses secondes balles, trop flottantes.
- Déplacements : Sa prise de décision en fond de court manquait de réactivité. Trop souvent en retard sur la balle, il a généré des coups moins propres, donnant des points gratuits à Gaubas.
- Varier le jeu : À plusieurs reprises, le Canadien est reparti frénétiquement vers ses coups droits fulgurants, sans penser à alterner slice et amortie pour gêner son adversaire.
Réaction explosive et gestion de la colère
Sur une dernière balle de set perdue, Shapovalov a lâché prise : sa raquette s’est fracassée contre le sol, éclaboussant le court de fragments de cordage. Moment insolite, il l’a ensuite tendue à un spectateur, comme pour extérioriser tout le stress accumulé. Ce geste rappelle son précédent craquage au tournoi de Roland-Garros l’année dernière, où il avait brisé sa raquette au-dessus de sa tête à deux reprises face à Hubert Hurkacz.
Sur le plan mental, ces explosions traduisent un manque de ressources pour faire face à l’adversité. Dans une rencontre de haut niveau, on sait que la capacité à rester froid et concentré est primordiale. Le manque de rituels de récupération entre les points ou l’absence d’ancrage (respiration profonde, visualisation) peuvent provoquer une montée d’émotion incontrôlée.
Leçons et conseils pour canaliser la frustration
- Instaurer un rituel de remise à zéro : Après chaque point, inspirer profondément puis expirer lentement. Fermer les yeux si besoin, compter jusqu’à trois avant de replacer la balle.
- Adapter le plan de jeu : Face à un Lituanien accrocheur, varier davantage entre slices, amorties et accélérations pour ne pas laisser l’adversaire prendre confiance.
- Travailler la seconde balle : Un service régulier est vital pour ne pas perdre de terrain psychologique. Intégrer des exercices de précision sous pression simulée à l’entraînement.
- Renforcer la stabilité des appuis : Des drills de footwork (cône, échelle de rythme) aideront à être toujours bien placé, limitant les fautes provoquées par une position inadéquate.
- Analyser ses émotions : Tenir un journal de bord pour identifier les déclencheurs de colère et les antidotes mis en place pendant chaque tournoi.
Si ce revers à Rome va être un coup d’arrêt pour Shapovalov, il peut aussi devenir une opportunité. En reprenant le chemin de l’entraînement avec une approche plus rigoureuse sur l’équilibre mental et la préparation tactique, le Canadien retrouvera sans doute très vite la confiance et la justesse technique qui ont fait de lui l’un des joueurs les plus spectaculaires du circuit.