Coupe Davis : Munar renverse tout sans Alcaraz et ce double époustouflant va vous scotcher !
Privée de Carlos Alcaraz, l’équipe espagnole de Coupe Davis a dû puiser dans ses ressources collectives pour renverser la République tchèque en quart de finale. Sous la houlette de David Ferrer, la sélection ibérique a d’abord concédé le premier point avant de retrouver son panache grâce à Jaume Munar, puis de sceller sa victoire dans un double décisif haletant en deux tie-breaks. Retour sur une remontée spectaculaire, riche en enseignements techniques.
Le cadre et les enjeux du quart de finale
Opposée à une République tchèque emmenée par l’émergent Jakub Mensik, l’Espagne entamait cette rencontre sans sa relève, Carlos Alcaraz, toujours en convalescence. Le capitaine David Ferrer a dû ajuster son plan de bataille, misant sur l’expérience de Pablo Carreño Busta, sur le sang-froid de Jaume Munar et sur la complémentarité de ses spécialistes du double, Marcel Granollers et Pedro Martínez. L’enjeu était clair : se qualifier pour les demi-finales face à l’Argentine ou l’Allemagne.
Premier acte : Mensik surprend Carreño Busta
La partie débutait mal pour l’Espagne. Tête d’affiche inattendue du circuit, Jakub Mensik a rapidement imposé son jeu agressif en revers coupé et en amorties bien placées. Pablo Carreño Busta, malgré son impact habituel en fond de court, a peiné à établir son rythme. Résultat : un 7-5, 6-4 en faveur du jeune Tchèque, qui a profité de quelques fautes directes du vice-champion olympique pour prendre les devants.
Réponse de Munar : sang-froid et régularité
Lorsque Jaume Munar a pris le court pour le deuxième simple, l’Espagne comptait sur lui pour rétablir la parité. L’ancien joueur junior de talent a déployé un tennis de filou : variation de slices, coups droits liftés et déplacements rapides vers la ligne de fond. Son 6-3, 6-4 témoigne de sa capacité à gérer les moments clés, notamment en convertissant ses deux balles de break grâce à un excellent pourcentage de premières balles.
Le double décisif : deux tie-breaks de haute intensité
- La paire espagnole Granollers–Martínez a mis en place une tactique simple mais efficace : service à plat pour déstabiliser, suivi d’approches rapides au filet.
- Opposés à Machac et Mensik, habitués aux échanges longs, les Espagnols ont su conserver leur sang-froid dans les moments cruciaux des tie-breaks, l’emportant deux fois sur le score identique de 7-6(8).
- La gestion mentale a fait la différence : chaque fois que les Tchèques revenaient, Granollers plaçait un passing-shot précis ou Martínez concluait au filet après un contre-pied bien senti.
Les leviers techniques pour progresser
- La maîtrise du tie-break repose d’abord sur le service : alterner première balle puissante et seconde balle variée (slice ou kick) pour garder l’adversaire en difficulté.
- Au double, l’équilibre entre jeu de volée et jeu de fond est primordial : un bon retour plongeant peut immédiatement conduire à l’attaque.
- La communication et la préparation des zones de déplacement sont clés : Granollers et Martínez ont parfaitement lu ensemble les réactions de leurs adversaires, se repositionnant sans un mot.
- Enfin, l’état d’esprit joue pour 50 % : travailler la visualisation et la respiration permet de rester concentré quand le score se resserre.
Perspectives pour les demi-finales
Grâce à cette victoire, l’Espagne retrouve les demi-finales de la Coupe Davis pour la première fois depuis plusieurs éditions. Elle y affrontera le vainqueur du choc Argentine–Allemagne, deux équipes dont la qualité de squadra ne fait plus débat. Sous l’impulsion de Ferrer, la confiance est au plus haut : l’objectif est de consolider cette victoire collective et d’affiner encore les automatismes en double, une arme souvent décisive en Coupe Davis.
