Déménagement choc : Djokovic contraint l’ATP de Belgrade à s’exiler à Athènes !

Le tournoi ATP de Belgrade change de décor pour sa prochaine édition. La faute à une longue rivalité entre Novak Djokovic et le gouvernement serbe, qui a finalement conduit les organisateurs à déplacer l’épreuve vers Athènes. Cette décision spectaculaire marque un tournant inédit dans l’histoire du circuit et soulève de nombreuses questions sur l’avenir du tennis dans les Balkans.
Les tensions entre Djokovic et le gouvernement serbe
Depuis plusieurs mois, Novak Djokovic n’hésite plus à critiquer publiquement le président Aleksandar Vučić et son administration. Le 24 fois vainqueur de Grand Chelem reproche aux autorités serbes leur ingérence dans la gestion du tournoi de Belgrade, mais aussi une vision qu’il juge trop politique du sport. Les relations se sont envenimées lorsqu’en juin dernier Djokovic a rencontré le Premier ministre grec à Athènes, provoquant l’ire des officiels serbes qui y ont vu un geste diplomatique et symbolique contre leur régime.
Dans plusieurs interviews, le numéro 1 mondial a évoqué son souhait de préserver l’indépendance des institutions sportives et de garantir des conditions optimales pour les joueurs. Certains dénoncent toutefois une manœuvre tactique destinée à accroître sa propre influence à la fois en Serbie et sur la scène internationale.
Délocalisation de l’ATP de Belgrade vers Athènes
Face à l’immobilisme du gouvernement serbe, les organisateurs du tournoi ont pris la décision radicale de transférer l’événement en Grèce. Le Masters 250, qui se déroulait habituellement en plein cœur de la capitale serbe, se tiendra désormais dans un complexe flambant neuf situé en périphérie d’Athènes. Le calendrier reste inchangé : le tournoi ouvrira ses portes au début du mois d’avril et offrira toujours des points précieux pour le classement ATP.
- Ancienne date à Belgrade : première semaine d’avril.
- Nouvelle date à Athènes : mêmes jours, nouveau lieu.
- Catégorie ATP : 250.
- Dotation globale estimée : 600 000 €.
Ce déplacement est présenté par les organisateurs comme une solution temporaire, le temps de « restructurer la collaboration » avec les autorités serbes. Mais rien n’indique pour l’instant un retour à Belgrade après l’édition 2026.
Conséquences pour le circuit et pour la Serbie
Le retrait du tournoi de Belgrade porte un coup dur à l’image du tennis serbe, pourtant porté par Novak Djokovic depuis près de vingt ans. Le public local perdra une occasion unique de voir les meilleurs joueurs du monde évoluer sur leurs terres, tandis que les infrastructures et les clubs de la capitale risquent de pâtir d’une moindre visibilité et de budgets réduits.
- Baisse probable de fréquentation dans les clubs de Belgrade.
- Diminution du tourisme sportif en Serbie.
- Opportunité pour la Grèce de renforcer son positionnement sur le circuit ATP.
- Possible création de nouveaux tours promotionnels autour du tournoi d’Athènes.
Les réactions de Novak Djokovic
S’il n’a pas encore publié de communiqué officiel sur le sujet, Novak Djokovic a laissé transparaître son soutien à la délocalisation via ses proches collaborateurs. Après sa rencontre avec le Premier ministre grec, plusieurs médias ont fait état d’un accord informel visant à associer le Serbe à la promotion de la nouvelle épreuve athénienne. Sur les réseaux sociaux, Djokovic a posté des clichés de ses échanges à Athènes, soulignant « l’accueil exceptionnel » et « la passion du public grec pour le tennis ».
Cependant, il a également tenu à ne pas envenimer davantage les débats, rappelant que sa priorité reste la préparation pour les grands rendez-vous de la saison, notamment Roland-Garros et Wimbledon.
Un tournant pour le tennis dans les Balkans
Le déménagement de l’ATP de Belgrade vers Athènes pourrait inaugurer une ère nouvelle pour le tennis régional. La Grèce, qui cherche à se positionner depuis plusieurs années sur le circuit, pourrait voir son effort récompensé par un événement de qualité et une audience internationale. Pour la Serbie, en revanche, c’est un signal d’alarme : si les tensions politiques persistent, le pays risque de perdre non seulement un tournoi, mais aussi l’opportunité de former la prochaine génération de champions.
Le calendrier 2026 lèvera sans doute le voile sur l’avenir du tournoi, mais déjà, cette décision illustre la puissance grandissante des joueurs et des organisateurs face aux pressions gouvernementales. Pour Novak Djokovic, ce bras de fer symbolise sa volonté de défendre l’autonomie du sport et de tracer la ligne entre performance et engagement civil.