15 juin 2025

Djokovic brise le silence : la surprenante raison pour laquelle il se sentait l’enfant indésirable par rapport à Federer et Nadal

Lors d’une récente interview accordée à l’édition allemande de “20 minutos”, Novak Djokovic s’est livré avec une rare sincérité sur sa place au sein de la “Big Three”. Fraîchement sacré à Genève (son 100e titre) et demi-finaliste à Roland-Garros, le Serbe prépare son retour sur le gazon londonien tout en revenant sur une question qui l’habite depuis longtemps : pourquoi n’a-t-il jamais bénéficié du même amour du public que Roger Federer et Rafael Nadal ?

Le sentiment d’“enfant indésirable”

“Je n’aurais jamais dû être là”, confie Djokovic. En se lançant dans la carrière pro, il est arrivé “le petit nouveau” au moment où Federer et Nadal dominaient déjà la planète tennis. Cette place de “troisième larron” lui a valu d’être perçu comme un perturbateur, un rival venu contester l’ordre établi. “Comme un enfant indésirable, je me demandais sans cesse pourquoi, et cela faisait mal”, avoue-t-il. Ce parallèle avec l’enfance éclaire sa quête d’acceptation et explique la force mentale qui le pousse encore aujourd’hui à se surpasser.

Comprendre la relation complexe avec le public

Le joueur à 24 titres en Grand Chelem ne rejette pas la faute sur les supporters : “Le fait d’être mon plus grand rival ne signifie pas que je leur souhaite du mal.” Toutefois, accepter cette position de challenger perpétuel l’a obligé à développer un mental d’acier. Voici quelques pistes pour apprendre à mieux gérer la foule :

  • S’adapter à l’adversité : transformer la pression du public en énergie positive.
  • Visualisation : s’imaginer en situation difficile pour renforcer la résilience.
  • Respiration contrôlée avant chaque point clé pour rester concentré.
  • Dialogue intérieur bienveillant pour atténuer les pensées négatives.

Rivalité, respect et fair-play

Malgré la lutte acharnée sur le court, Djokovic insiste sur le respect envers ses adversaires historiques. “Je n’ai jamais dit une parole désobligeante sur Federer ou Nadal, et je ne le ferai jamais.” Plus encore, il révèle entretenir une relation plus cordiale avec Nadal qu’avec Federer. Cette préférence révèle sans doute un style de jeu et une proximité de caractère : Nadal, tout comme Djokovic, est un battant inébranlable, tandis que Federer évoque chez Novak une admiration teintée d’une pointe d’intimidation.

Leçons d’un champion en devenir

Pour les compétiteurs qui souhaitent s’inspirer de son parcours, voici quelques conseils techniques et mentaux :

  • Analyser ses défaites en profondeur : comprendre les causes plutôt que de se laisser submerger par la frustration.
  • Mettre en place une routine de match stable (échauffement, étirements, repères visuels).
  • Travailler le revers slice pour varier le rythme et déranger un adversaire dominant en fond de court.
  • Renforcer le service sur seconde balle afin d’éviter les points gratuits pour l’adversaire.
  • Intégrer des exercices de méditation pour apprendre à lâcher prise entre les points.

Un calendrier à construire au fil de l’eau

Sans entraîneur attitré depuis quelque temps et avec un programme encore flou, Djokovic adopte une approche pragmatique de la fin de sa carrière. “Je ne fixe pas de date, je préfère avancer match après match.” Cette flexibilité reflète sa conscience de l’usure physique et mentale après plus de vingt ans au sommet. À 38 ans, Novak mise sur une gestion fine des tournois pour préserver son corps tout en restant compétitif sur les surfaces où il excelle.

La revanche de Wimbledon ?

Après son demi-échec à Paris face à Jannik Sinner, Djokovic voit dans Wimbledon une nouvelle opportunité de prouver que sa motivation est intacte. Le gazon, surface où il a déjà inscrit son nom à neuf reprises, pourrait être le théâtre d’une ultime révolution : passer du statut de “troisième incomprise” à celui de champion acclamé. Sa capacité à rester fidèle à lui-même, “vivre avec le cœur et les bonnes intentions”, sera déterminante pour renverser les jugements et susciter l’admiration d’un public encore méfiant.

Points clés à retenir

  • Djokovic s’est longtemps senti “l’enfant indésirable” face au duo Federer-Nadal.
  • Sa force mentale repose sur l’acceptation de ce rôle et la transformation de la pression en moteur.
  • Le respect envers ses rivaux reste un pilier de son jeu.
  • Sa préparation mentale et technique propose des enseignements précieux pour tout joueur.
  • Wimbledon 2025 représente pour lui un défi de reconquête émotionnelle et sportive.
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