Djokovic sonne l’alarme à 38 ans : son aveu choc après sa défaite à Wimbledon !

À bientôt 39 ans, Novak Djokovic a livré à Wimbledon 2025 l’un de ses matches les plus marquants, non pas pour ses exploits mais pour la franchise de ses déclarations. Après sa défaite en demi-finale contre Jannik Sinner (6-3, 6-3, 6-4), le Serbe a surpris l’entourage du tournoi en avouant que son corps ne répondait plus comme avant.
Une demi-finale expéditive face à Sinner
Sur le central du All England Club, Djokovic a cédé en trois manches nettes face à un Sinner inspiré et incisif. À 38 ans et décalé de quinze années par rapport à son adversaire, il n’a jamais pu trouver le rythme pour contester la domination du jeune Italien. Dès l’ouverture du match, Djokovic a semblé légèrement tendu, multipliant les fautes directes et peinant à développer sa fameuse défense de fer.
Au terme de l’échange final, le score sans appel (6-3, 6-3, 6-4) reflète à la fois la régularité avec laquelle Sinner a pressé Djokovic et le manque de fraîcheur physique du n°1 mondial. Légèrement touché au quadriceps, Djokovic a même dû bénéficier de soins médicaux pour continuer à batailler.
Le poids de l’âge et de l’usure physique
- 24 titres du Grand Chelem : un palmarès inégalé, mais le dernier sacre remonte à l’Open d’Australie 2023.
- Paris 2024 : une médaille d’or olympique qui reste son dernier grand titre officiel.
- Semis dans les quatre Majors : pour la première fois depuis plusieurs années, Djokovic a atteint le dernier carré à Roland-Garros, Wimbledon, l’US Open et l’Open d’Australie durant la même saison.
Conscient de cet impressionnant parcours, Djokovic a néanmoins reconnu que l’équipe médicale et son staff intervenaient constamment pour limiter l’impact des années sur son corps :
“C’est l’âge, c’est l’usure du corps. J’en prends soin autant que possible, mais la réalité me rattrape depuis un an et demi comme jamais auparavant.”
Dans ses propos, le champion serbe a avoué ressentir la sensation d’entrer sur le court « avec un réservoir à moitié vide ». Un aveu inhabituel de la part d’un joueur réputé pour sa condition physique hors norme et sa capacité à conserver un haut niveau jusqu’à la dernière balle.
Analyse technique : quand la mobilité se heurte au temps
Sur le plan tactique, Djokovic conserve toujours une lecture du jeu exceptionnelle et un sens du contre-pied redoutable. Toutefois, cette précision ne suffit plus quand la réactivité se monnaye plus cher :
- Vitesse de déplacement : des déplacements latéraux moins explosifs, notamment dans les longs échanges sur le gazon.
- Puissance de frappe : un léger retrait de la première balle de service, critère essentiel pour mettre la pression sur l’adversaire.
- Endurance dans le cinquième set : Djokovic, coutumier des retournements en cinq manches, semble désormais subir la fatigue bien plus tôt dans le match.
Face à Sinner, ces petits déficits se sont cumulés, empêchant le Serbe de dicter le tempo comme il en a l’habitude. À 38 ans, la récupération après de tels efforts est forcément plus longue et contraignante, surtout sur les surfaces rapides où chaque point peut s’étirer.
Perspectives pour la suite : le Serbe n’abdique pas
Malgré cette prise de conscience, Djokovic a d’ores et déjà écarté l’idée d’un départ immédiat à la retraite. Loin de tourner définitivement la page, il a annoncé son intention de retrouver le Centre Court en 2026 :
“J’espère que ce n’était pas mon dernier match sur le Court central. Je prévois de revenir, au moins une fois de plus.”
Plutôt que de s’accrocher à un calendrier précis, il préfère laisser le temps d’évaluer son état physique et mental. Pour l’instant, sa priorité demeure les tournois du Grand Chelem, seules échéances qui donnent encore un sens particulier à sa longue carrière.
Enfin, toujours respectueux de ses adversaires, Djokovic n’a pas voulu pronostiquer le vainqueur de la finale masculine entre Sinner et Carlos Alcaraz, mais il a loué l’excellent niveau de jeu des deux finalistes, soulignant que le tennis masculin s’offre une nouvelle génération de champions capables de faire vibrer les troupes.