4 août 2025

Dopage : 2 165 contrôles en un trimestre, le rapport choc qui secoue le tennis

Chaque trimestre, l’International Tennis Integrity Agency (ITIA) fait le point sur ses activités anti-dopage afin de garantir l’équité et la transparence sur les circuits ATP, WTA et ITF. Le rapport couvrant la période d’avril à juin 2025 révèle un déploiement considérable de contrôles, témoignant de la rigueur de l’agence dans sa mission de vigilance. Dans son introduction, le document évoque notamment le cas de Tara Moore, récemment suspendue quatre ans après une première absolution, rappelant que le dispositif anti-dopage repose autant sur la prévention que sur la sanction.

Un volume de contrôles sans précédent

Au cours du deuxième trimestre 2025, l’ITIA a procédé à 2 165 prélèvements, répartis entre :

  • 1 195 échantillons prélevés sur des hommes
  • 970 échantillons prélevés sur des femmes

Ce chiffre global traduit l’importance accordée à chaque joueur ou joueuse, quel que soit son classement ou le niveau du tournoi. Il faut toutefois préciser qu’un même test peut nécessiter plusieurs échantillons (urine, sang, passeport biologique), d’où la distinction entre le nombre de tests et celui des prélèvements effectués.

Répartition entre compétitions et hors compétitions

L’ITIA distingue deux grandes catégories de contrôles, reflétant deux moments clés pour la lutte contre le dopage :

  • In-Competition (pendant les tournois) :
    • Urine : 1 305 prélèvements (767 hommes, 538 femmes)
    • Sang : 81 prélèvements (41 hommes, 40 femmes)
  • Out-of-Competition (hors période de match, localisation continue) :
    • Urine : 414 prélèvements (209 hommes, 205 femmes)
    • Biological Passport (ABP) : 241 prélèvements (116 hommes, 125 femmes)
    • Dry Blood Spot (DBS) : 15 prélèvements (9 hommes, 6 femmes)

Cette organisation démontre à quel point le programme anti-dopage s’applique à tous les instants : durant la compétition, mais aussi entre deux événements, lorsque le joueur doit rester joignable pour un contrôle impromptu.

Couverture géographique et niveaux de tournoi

Les contrôles se sont déroulés dans plus de 30 pays, depuis les tournois ITF 15 000 $ jusqu’aux Grands Chelems. Cette présence mondiale illustre la volonté de l’ITIA de maintenir une couverture homogène, quel que soit le circuit :

  • Circuits juniors et Challenger
  • Compétitions ATP 250, 500 et Masters 1000
  • Épreuves WTA 250 à 1000 et tournois majeurs
  • Événements sur toutes les surfaces : terre battue, dur, gazon

Un tel maillage garantit que les contrôles ne se concentrent pas uniquement sur les têtes d’affiche, mais concernent également les joueurs en pleine construction de leur carrière.

Analyse des tendances et perspectives

Les chiffres du trimestre témoignent d’une intensification constante des actions anti-dopage. On note plusieurs enseignements :

  • La part prédominante des prélèvements urinaires, technologie éprouvée et rapide, permet une détection large et systématique.
  • L’usage croissant du Biological Passport offre une vision longitudinalisée du profil sanguin de l’athlète, détectant les variations anormales plus efficacement qu’un test ponctuel.
  • Les contrôles hors compétition, bien que moins nombreux, jouent un rôle dissuasif majeur en maintenant la pression sur les athlètes à tout moment.

Pour l’avenir, l’ITIA envisage de renforcer les méthodes analytiques, notamment par le déploiement élargi du Dry Blood Spot, qui nécessite un volume sanguin limité et facilite la logistique des prélèvements.

Impacts sur les joueurs et le tournoi

Du point de vue sportif, ces contrôles stricts protègent l’intégrité des classements et des résultats. Les joueurs sont informés de leur statut « doping » et doivent se conformer aux règles de localisation et de déclaration de leur programme d’entraînement. En cas de non-respect, les sanctions peuvent aller de la simple avertisse­ment au bannissement à vie.

Conseils pratiques pour les compétiteurs

  • Tenir à jour son formulaire de localisation : en cas de contrôle hors compétition, il est impératif d’être disponible.
  • Gérer son alimentation et ses compléments : vérifier que chaque produit est conforme à la liste des substances interdites.
  • Collaborer avec un staff médical informé : faire valider toute prescription ou complément par un médecin spécialisé.
  • Connaître ses droits : comprendre la procédure de prélèvement et le processus de contre-analyse.
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