4 novembre 2025

Incroyable : le Paris Masters a volontairement perdu de l’argent pour garantir son avenir en France !

Une transition majeure pour le Paris Masters

Après plus de quarante ans à Bercy, le Masters 1000 de Paris s’est offert une nouvelle résidence à la Défense Arena. Ce déménagement, bien plus qu’un simple changement de décor, marque le début d’une ère ambitieuse portée par la Fédération Française de Tennis et pilotée sur le terrain par Cédric Pioline. À l’issue d’une conférence de presse riche en révélations, le directeur du tournoi a levé le voile sur les défis financiers, logistiques et sportifs de cette évolution.

Bercy ❯ La Défense Arena : un bond en avant

Le choix de La Défense Arena répondait à plusieurs impératifs : augmenter la capacité, moderniser les infrastructures et offrir aux joueurs des conditions optimales. Voici les axes principaux de cette transition :

  • Capacité de la Piste Centrale portée à 17 500 places, deuxième enceinte fermée au monde derrière l’Arthur Ashe Stadium et première en Europe.
  • Amélioration des Pistes 1 et 2, avec des gradins redimensionnés et des conditions de jeu optimisées (éclairage, ventilation, accessibilité).
  • Création d’espaces dédiés : vestiaires agrandis, zone de préparation physique (gymnases), salles d’échauffement et zone presse de … m².
  • Ces investissements ont permis d’accueillir un record de 220 000 spectateurs lors de l’édition 2025, contre 176 000 l’année précédente — un bond de près de 25 % malgré la pandémie et les contraintes sanitaires.

    Des coûts plus élevés… pour un projet non lucratif

    Pioline a confirmé que les dépenses engagées dépassent les recettes générées, un scénario voulu par la FFT pour garantir la pérennité du tournoi en France :

  • 9 000 m² de rideaux acoustiques et esthétiques, facturés à un tarif professionnel, pour isoler les courts et améliorer l’atmosphère.
  • Structures provisoires (gradins modulaires, loges VIP, espaces catering) achetées et aménagées spécifiquement pour ce site.
  • Logistique renforcée : sécurité, parking, signalétique, personnel technique et maintenance accrue.
  • « Notre ambition n’est pas de maximiser le profit », a expliqué Pioline, « mais d’assurer que Paris reste la maison du dernier Masters 1000 de la saison. » Un pari stratégique qui valorise l’image de l’événement, l’attractivité touristique et la visibilité médiatique, même si le budget global présente un déficit à court terme.

    Le ressenti des joueurs et l’adaptation au nouveau court

    Plusieurs têtes d’affiche ont salué les améliorations, tant pour le confort que pour la qualité de jeu :

  • Les spécialistes du slice et de la défense apprécient l’inertie plus lente des surfaces, limitant la vitesse excessive des balles.
  • Les attaquants bénéficient d’un filet plus souple et de rebonds réguliers, favorisant les montées en filet.
  • Le nouveau vitrage réverbère moins la lumière, réduisant la fatigue visuelle lors des dwell times prolongés.
  • Seule ombre au tableau : certains joueurs ont jugé les conditions de jeu trop lentes, mais Pioline rappelle qu’il s’agit d’un compromis, fixé par un cahier des charges qui privilégie l’équilibre entre styles de jeu. « Si trois des quatre demi-finalistes parlent de la surface, c’est aussi un gage que le tournoi propose un niveau de jeu élevé », ironise l’ancien n°1 français.

    Les Masters 1000 à l’ère de l’extension internationale

    Au-delà du site parisien, Cédric Pioline a abordé la nouvelle donne du circuit ATP : l’arrivée du calendrier saoudien et la pression croissante sur les Masters 1000. À l’heure où le Grand Chelem se dispute face à un Big 2 (Alcaraz et Sinner), l’organisation des tournois obliges à repenser les attentes des joueurs :

  • Conserver l’attrait historique des tournois européens face aux propositions financières du Pro Series.
  • Maintenir un équilibre entre durabilité des installations et attractivité pour les tournois à venir.
  • Renforcer la collaboration entre ATP et fédérations locales pour offrir des garanties sportives et économiques.
  • Pioline se montre confiant : « Nous avons créé un modèle capable de rivaliser avec la concurrence mondiale, tout en valorisant notre patrimoine tennistique. »

    Leçons pour les organisateurs : l’alliance du sport et de l’événementiel

    En tant qu’ancien joueur ayant vécu plusieurs mutations de tournois, Julien souligne quelques clés de réussite pour les futurs gestionnaires :

  • Planification rigoureuse : chaque mètre carré de nouvelle infrastructure doit répondre à un besoin précis (pratique, médiatique ou commercial).
  • Équilibre financier assumé : accepter un déficit à court terme pour créer une valeur ajoutée à long terme, tant pour le public que pour les partenaires.
  • Communication transparente : associer les joueurs aux évolutions, gérer leurs retours et ajuster la surface ou le calendrier selon leurs retours d’expérience.
  • Flexibilité logistique : prévoir des zones modulaires pour adapter l’événement à la demande et aux innovations technologiques.
  • Ces bonnes pratiques permettront de construire des tournois pérennes, attractifs pour les joueurs d’aujourd’hui comme pour les champions de demain.

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