Incroyable mais vrai : Djokovic déplace son tournoi de Belgrade à Athènes, découvrez pourquoi !

Un coup de tonnerre dans le calendrier ATP

L’annonce est tombée sans crier gare : le tournoi ATP 250 de Belgrade, initialement prévu du 2 au 8 novembre sur dur indoor, change d’adresse et s’installera finalement à Athènes. Cette décision, officialisée par l’ATP, déplace la compétition au sein de la mythique OAKA Basketball Arena, capable d’accueillir près de 18 000 spectateurs. Pour un tournoi qui se jouera juste avant les ATP Finals de Turin, le bouleversement logistique n’est pas anodin et suscite déjà de nombreuses réactions au sein du circuit.

Les motifs politiques et familiaux

Si, sur le papier, cette relocalisation peut sembler purement administrative, elle cache en réalité une dimension politique et familiale. Le tournoi de Belgrade est en effet géré par la famille Djokovic – Djordje Djokovic, le frère cadet de Novak, en est le directeur. Depuis plusieurs mois, le champion serbe s’est publiquement impliqué dans le mouvement étudiant s’opposant au gouvernement du président Aleksandar Vučić. Cette prise de position pourrait avoir froissé certains cercles officiels, au point de pousser les organisateurs à déplacer l’événement hors de Serbie.

Au-delà de l’engagement politique de Novak, ce déplacement reflète aussi la volonté de l’ATP de conserver une neutralité dans certains pays. Installer le tournoi à Athènes permet d’éviter toute polémique liée aux tensions internes et de garantir une ambiance sereine pour les joueurs. Cependant, le choix d’Athènes n’est pas non plus anodin : la Grèce retrouve ainsi une place de choix sur le circuit international.

Conséquences sportives et logistiques

Sur le plan logistique, la distance entre Belgrade et Athènes approche les 1 000 km, ce qui reste raisonnable pour les équipes et le matériel. Placé juste avant les ATP Finals, le tournoi risque toutefois de ne pas attirer les plus hauts noms du classement, les joueurs privilégiant souvent un temps de préparation optimal pour Turin. Malgré tout, certaines têtes d’affiche pourraient faire le déplacement :

• Novak Djokovic : bien que l’incertitude demeure, la rumeur indique qu’il souhaiterait défendre son « chez-soi » malgré le changement de lieu.
• Stefanos Tsitsipas : le Grec rêve depuis longtemps d’un tournoi ATP sur son sol, et cette occasion représente un véritable tremplin pour son public.
• D’autres joueurs européens de second rang pourraient profiter de la proximité géographique pour accumuler des points avant la compétition de fin d’année.

Sportivement, jouer dans l’OAKA Arena revient à s’adapter à une surface indoor rapide, mais différente du dur traditionnel. Les conditions de jeu – température, humidité et rebond – demanderont aux athlètes une phase de repérage rapide afin de régler précision et timing dès la première rencontre.

Le retour de la Grèce dans l’élite ATP après 31 ans

Avec ce tournoi, la Grèce renaît sur la carte du tennis professionnel après une absence de trois décennies. Entre 1986 et 1994, l’Athens Lawn Tennis Club avait accueilli neuf éditions sur terre battue, toutes disputées en fin de saison post-US Open. Le dernier vainqueur de cette époque fut l’Espagnol Alberto Berasategui, sur un circuit alors très différent. Aujourd’hui, l’OAKA Arena offre une jauge plus importante et des installations modernes, témoignant de l’évolution du tennis vers des enceintes polyvalentes de grande capacité.

Pour le public hellénique, cette renaissance constitue une formidable opportunité de découvrir le tennis à haut niveau. Les fans pourront encourager localement leurs champions, tandis que les organisateurs misent sur un engouement renouvelé pour pérenniser l’événement. De 1986 à 1994, l’aspect intimiste de l’Athens Lawn Tennis Club contrastait avec la dimension cosmopolite de l’actuelle OAKA Arena, promesse d’un spectacle plus grandiose.

Points techniques à maîtriser en indoor rapide

Passer de la terre battue à un dur indoor exige des ajustements précis. À mes yeux d’ancien joueur, voici les éléments clés pour tirer son épingle du jeu :

• Adaptation du timing : réduire la préparation du coup et anticiper la trajectoire plus plate de la balle.
• Positionnement des appuis : accentuer la détente explosive pour prendre la balle tôt, tout en gardant un centre de gravité bas.
• Variations de service : privilégier les premières balles très rapides et travailler l’angle extérieur pour déborder l’adversaire.
• Jeu de jambes dynamique : en indoor rapide, les échanges se concluent souvent en quelques frappes ; la mobilité latérale doit être impeccable.
• Construction d’échanges courts : privilégier l’agression au filet après une mise en danger réussie plutôt que de prolonger inutilement le rallye.

Enjeux pour Novak Djokovic et le circuit

Pour Novak Djokovic, ce tournoi porte une symbolique forte. Organisateur indirect de l’événement, il y joue un rôle de premier plan, à la fois en tant qu’athlète et figure de proue de sa fédération nationale. Son éventuelle participation, dans un cadre neutre, enverra un message de réconciliation sportive tout en affirmant son statut d’incontournable même en dehors du circuit majeur.

Pour l’ATP, cette opération représente un test de flexibilité événementielle et un pari sur la vitalité d’un nouveau marché. La réussite d’Athènes pourrait encourager d’autres relais régionaux à accueillir des tournois, enrichissant la diversité géographique du tennis professionnel. Le public européen, jamais à court de passion pour le sport, pourrait répondre présent et offrir une ambiance chaleureuse, gage de succès pour les prochaines éditions.