Ivan Dodig met fin à sa carrière à presque 41 ans : les coulisses d’une retraite qui surprend le circuit
Ivan Dodig met un point final à une carrière exceptionnelle, annoncée à presque 41 ans : un parcours riche en rebonds, en reconversions et en succès, particulièrement en double où il a marqué l’histoire récente du tennis mondial. Son retrait officiel, annoncé lors d’une interview accordée à l’ATP, invite à revisiter un itinéraire où persévérance et adaptation ont primé.
Un joueur polyvalent passé du simple au double avec réussite
Dodig n’a pas suivi le chemin classique des prodiges précoces. Il a atteint le top 100 tardivement — presque à 24 ans — mais s’y est installé durablement, occupant le cœur du circuit pendant plus d’une décennie. En simple, il a connu des moments forts : atteint le n°29 mondial et remporté notamment le tournoi de Zagreb en 2011. Sa victoire sur Rafael Nadal au Masters 1000 de Montréal reste l’un des exploits marquants de sa carrière en simple, preuve de sa capacité à élever son niveau face aux meilleurs.
Mais c’est en double qu’Ivan Dodig a forgé sa légende. En s’adaptant au jeu en équipe, il a su prolonger et enrichir sa carrière : numéro 2 mondial en double, triple vainqueur de tournois du Grand Chelem et finaliste aux ATP Finals. Sa trajectoire illustre parfaitement une transition réussie — transformer une carrière de simple compétiteur en une carrière de double spécialiste de haut niveau.
Les titres majeurs et les moments forts
Pourquoi le double a prolongé sa carrière
Du point de vue technique et physique, le double permet parfois de préserver le corps tout en conservant une compétition de haut niveau. Pour Dodig, affecté par des soucis de dos, le passage au double a été salvateur : il lui a offert des points de contact constant avec l’élite tout en évitant l’usure extrême des campagnes de simple. Tactiquement, le double met en valeur des qualités différentes — lecture du jeu, précision au filet, coordination avec un partenaire — autant d’atouts dans lesquels Dodig a excellé et qui ont amplifié sa longévité.
Le rôle des partenaires et de la complémentarité
La carrière en double d’Ivan Dodig est aussi celle de partenariats intelligents et complémentaires. Avec Marcelo Melo, il a développé une alchimie qui a mené à Roland-Garros et à une finale de Masters. Plus tard, avec Filip Polášek puis Austin Krajicek, il a démontré sa capacité d’adaptation : chaque duo proposait des forces distinctes — puissance au service, agressivité au filet, couverture de terrain — et Dodig savait maximiser cette complémentarité.
Ce que son départ laisse au circuit
Le retrait d’Ivan Dodig laisse un vide humain et sportif. Non seulement pour ses résultats, mais surtout pour la façon dont il incarnait la persévérance et la professionnalité : un joueur qui a su se réinventer, travailler des gestes spécifiques au double et rester compétitif jusqu’à la quarantaine. Pour les jeunes joueurs, son exemple est précieux : il n’y a pas qu’une voie royale vers le succès, et la capacité à se réinventer est une compétence clé.
Aspects techniques à retenir pour les joueurs
Les derniers mots et la fin d’une ère
Dans son interview à l’ATP, Dodig a expliqué que la décision mûrissait depuis plusieurs mois et que ses proches étaient informés. Il a rappelé être fier d’une carrière longue et riche, marquée par des victoires, des titres et des moments où il a su rivaliser avec l’élite mondiale. Pour les observateurs et pour la génération suivante, Ivan Dodig laisse un modèle : la résilience, l’intelligence tactique et la capacité à transformer les contraintes en opportunités.
