Medvedev explose à Shanghai : “Avec Nadal, j’aurais attendu 55s sans avertissement !”
Retour sur une performance en demi-teinte
Au Masters 1000 de Shanghai, Daniil Medvedev reste un client redoutable malgré une saison marquée par des hauts et des bas. Après avoir atteint les demi-finales à l’ATP 500 de Pékin, le Russe avait besoin d’un résultat probant en Chine pour relancer une dynamique positive. Classé 18e mondial, il a dû puiser dans ses réserves pour écarter Learner Tien au terme d’un match marathon approchant les trois heures de jeu.
Si le contexte est favorable à une montée en puissance, on sent que Medvedev n’a pas encore retrouvé la sérénité qui lui avait permis de dominer le circuit en 2021 (victoire à l’US Open et n° 1 mondial). Malgré tout, son expérience et sa solidité défensive lui ont permis de s’extraire du piège tendu par la jeune promesse américaine.
Une bataille marathonienne contre Learner Tien
Opposé à Learner Tien au deuxième tour, Medvedev a d’abord perdu le deuxième set au tie-break, laissant resurgir des signes de nervosité et de fatigue. Le match, âpre et engagé, a alterné échanges tactiques et courses effrénées :
Cependant, dans les ultimes jeux, le Russe a su élever son niveau pour conclure 6-4 et décrocher son ticket pour les quarts de finale, où l’attend Alex de Minaur.
Quand la colère prend le dessus : le face-à-face avec Lahyani
Alors que la tension montait, Medvedev a accumulé les dépassements de temps de préparation au service. En application stricte de la limite des 25 secondes, le juge de chaise Mohamed Lahyani lui a adressé un “warning” ponctuel. Visiblement frustré, le Russe a interrompu l’échange pour protester, estimant que l’application de la règle était trop sévère :
Cet accrochage révèle le combat intérieur de Medvedev entre le respect des règles et la gestion de sa frustration, souvent exacerbée par l’enjeu élevé de chaque match.
Nadal comme étalon : l’invocation de la légende
Au cœur de son échange avec l’arbitre, Medvedev a choisi de citer Rafael Nadal comme référence : “J’ai affronté Rafa cinq fois, et j’ai attendu jusqu’à 55 secondes sans jamais recevoir le moindre avertissement. Ici, je dépasse de quelques secondes, et je suis sanctionné immédiatement. C’est absurde !”
Ce parallèle met en lumière les contraintes du chronomètre de service et la perception d’une application variable selon le joueur. Techniquement, l’écart entre 25 et 55 secondes peut influer sur le rythme de jeu :
Medvedev utilise cet exemple pour illustrer un sentiment d’injustice et souligner l’importance de règles claires et uniformes.
Stratégies et préparation pour la suite
En quarts de finale, Daniil Medvedev retrouvera Alex de Minaur, réputé pour sa vitesse de déplacement et son endurance. Pour aborder cette rencontre dans les meilleures conditions, voici quelques points clés à travailler :
Ce quatrième tour représente une nouvelle occasion pour Medvedev de prouver qu’il peut maîtriser à la fois ses émotions et son tennis face à un adversaire redoutable.
