Monica Seles révèle son combat secret contre la myasthénie grave : ses confidences chocs
Ancienne numéro 1 mondiale et neuf fois titrée en Grand Chelem, Monica Seles a dévoilé sa lutte contre la myasthénie grave, une maladie auto-immune rare qui affecte la communication entre nerfs et muscles. Diagnostiquée en 2022, à 51 ans, elle profite de l’imminence de l’US Open 2025, qui débutera le 24 août, pour sensibiliser le public à cette pathologie souvent méconnue.
La découverte de la maladie
Monica Seles raconte avoir remarqué les premiers signes de la myasthénie grave lors d’une simple partie de tennis en famille. « Je jouais avec des enfants ou des proches, je ratais la balle et je voyais… deux balles », confie-t-elle. Ces phénomènes de vision double et de perte de précision ont déclenché une série d’examens médicaux, jusqu’à la consultation d’un neurologue.
Au-delà du trouble visuel, la championne a souffert de signes annonciateurs tels que l’affaiblissement progressif des bras, des jambes et de la nuque. Même les gestes anodins du quotidien, comme sécher ses cheveux, devenaient épuisants. Face à cette accumulation de symptômes, son système immunitaire s’est avéré responsable d’une attaque contre les récepteurs de l’acétylcholine, compromettant la transmission neuromusculaire.
Comprendre la myasthénie grave
La myasthénie grave (MG) est une maladie chronique auto-immune qui se caractérise par :
Malgré l’absence de traitement curatif, plusieurs options thérapeutiques permettent de gérer les symptômes et d’améliorer la qualité de vie des patients.
Les traitements disponibles
Pour combattre la myasthénie grave, les neurologues proposent généralement :
Monica Seles collabore avec l’entreprise d’immunologie argenx dans le cadre de la campagne Go for Greater, visant à promouvoir la recherche et l’information sur la myasthénie grave.
Le parcours de Monica, du court à la sensibilisation
Vainqueur de Roland-Garros à 16 ans et adversaire redoutable sur tous les tournois majeurs jusqu’à sa retraite sportive en 2003, Seles a toujours fait preuve d’une résilience à toute épreuve. Après son retour remarqué à l’US Open 1995, deux ans après l’agression dont elle fut victime à Hambourg, elle a connu plusieurs « hard resets » : son exil adolescent aux États-Unis, la célébrité précoce, la violence du drame en Allemagne, et désormais la gestion d’une pathologie chronique.
C’est ce vécu qui donne à son témoignage une dimension particulière : elle s’adresse non seulement aux patients atteints de myasthénie grave, mais aussi à toute personne confrontée à l’adversité. Son premier réflexe a été de refuser de céder à la fatalité, conscient que l’ajustement permanent fait partie intégrante de la vie, comme en témoigne sa métaphore : « Le ballon rebondit, il faut savoir se réajuster. »
Un message de résilience pour la communauté tennis
En prenant la parole publiquement, Monica Seles espère multiplier les diagnostics précoces et les échanges entre patients, praticiens et chercheurs. Elle encourage également les sportifs amateurs à rester attentifs aux signaux de leur corps, car une fatigue inhabituelle ou une faiblesse soudaine peuvent masquer une pathologie sérieuse.
Son initiative déborde le cadre du sport : il s’agit d’un appel universel à la solidarité et à la compréhension de l’impact des maladies neurologiques auto-immunes. À quelques semaines de l’US Open, la légende du tennis incarne un véritable moteur de sensibilisation, démontrant qu’on peut conjuguer performance, détermination et engagement citoyen.
