Paolini sort du silence et révèle pourquoi la suspension de Sinner est totalement injuste

Jasmine Paolini : ambition et désir de progression à Rome

Jasmine Paolini arrive aux Internationaux BNL d’Italie avec un regard tourné vers l’amélioration de son parcours de l’an dernier. Lors de l’édition 2024, la Toscane a été écartée dès son premier match par Maya Sherif, avant de vivre une remarquable série sur terre battue lors de Roland-Garros et Wimbledon. Cette année, elle aborde le Media Day en souriant, prête à dépasser ses propres repères : « Mon objectif est clair, je veux franchir le premier tour et aller plus loin que l’an passé. »

Objectifs chiffrés et état d’esprit

Lors de sa conférence de presse, Paolini a insisté sur la difficulté inhérente au tennis : « C’est un sport étrange, on ne sait jamais comment on se sentira sur le court demain. » Consciente des aléas de la surface ocre du Foro Italico, elle fixe des objectifs précis :

• Passer le premier tour face à la Néo-Zélandaise Zhu Lin pour retrouver confiance ;
• Accumuler plus de matchs qu’en 2024 afin de gagner en régularité ;
• Développer un jeu plus agressif en fond de court pour mieux dominer les échanges.

Cette approche pragmatique traduit son désir de progresser match après match, sans se focaliser exclusivement sur le résultat final.

Une nouvelle complicité avec son entraîneur

Après quelques mois de travail, le duo Paolini-coach découvre encore ses points forts et axes d’amélioration. « Nous avons disputé seulement deux tournois ensemble, nous sommes encore en phase d’apprentissage mutuel », confie la joueuse de Bagni di Lucca. L’entraîneur, déjà rompue au circuit WTA, apporte :

• Un regard « neuf » sur les routines d’échauffement et de préparation physique ;
• De nouvelles méthodes pour varier les exercices de relance, notamment en revers croisé et amorties ;
• Un ajustement tactique ciblé sur le service, pour gagner en pourcentage de premières balles.

Malgré ce changement de cap, Paolini assure qu’il n’y a « aucun bouleversement majeur » dans son jeu. Au contraire, ce second regard renforce sa motivation et nourrit sa confiance avant d’affronter les premiers rounds du tournoi.

Sa prise de position sur la suspension de Jannik Sinner

Interrogée sur le retour imminent de Jannik Sinner, suspendu trois mois pour clostébol, Jasmine n’a pas mâché ses mots : « Sa suspension était injuste et préjudiciable pour tout le monde. » Elle souligne la précarité du contrôle anti-dopage :

• Un simple contact ou un soin de massage peut entraîner un test positif ;
• Les joueurs n’ont pas toujours la maîtrise complète sur les produits appliqués par leur staff ;
• La nécessité d’une mise à jour des règles, programmée pour 2027 par la WADA.

Selon elle, ce cas a mis en lumière les zones d’ombre du système actuel et démontre l’intelligence tactique et mentale de Sinner, capable de gérer une épreuve aussi délicate et de revenir au plus haut niveau.

Le choix du compagnon de dîner : un signe de complicité

Dans un moment plus léger, Paolini a révélé son choix pour la traditionnelle « soirée entre joueurs » : « J’ai préféré dîner avec Jannik plutôt qu’avec Lorenzo Musetti, car j’ai moins eu l’occasion de passer du temps avec lui. » Cette confidence témoigne d’une vraie curiosité et d’un respect mutuel entre deux champions en tête du classement. Pour elle :

• Cuisiner ou partager un repas est un moyen de renforcer la cohésion ;
• Échanger hors du court sur les ressentis et les stratégies favorise la préparation mentale ;
• Découvrir l’entourage et la personnalité de chacun participe à créer un véritable esprit de camaraderie.

Analyse technique et conseils pour les joueuses

Fort de mon expérience de joueur classé -2/6, je propose ici quelques conseils pratiques, inspirés de l’approche de Paolini, pour tirer profit d’un nouveau tandem coach-joueur :

• Routines d’échauffement variées : intégrer des mouvements latéraux et des exercices de coordination œil-raquette pour préparer efficacement les articulations et le rythme de jeu.
• Travail ciblé sur le service : alterner sessions de puissance (8 services à 90 % d’intensité) et sessions de précision (20 services dans une zone de 1 m²) pour améliorer la proportion de premières balles.
• Mises en situation tactiques : organiser des points joués avec des contraintes de zone (fond de court, amorties, montée au filet) pour développer la prise d’initiative et l’agressivité.
• Feedback régulier et ajustements : après chaque entraînement ou match, identifier 2 points clés à peaufiner (placement en retour, transition filet) et travailler dessus avant la session suivante.

Ces méthodes permettent de bâtir une progression durable, à l’image du parcours de Paolini, qui allie constance mentale et adaptation technique pour franchir la prochaine étape de son tournoi.