13 décembre 2025

Pourquoi Djokovic a plus de chances de décrocher un 25e Grand Chelem que Zverev d’en gagner un seul — l’analyse qui dérange

Sergiy Stakhovsky n’y va pas par quatre chemins : pour l’ancien N.31 mondial, Novak Djokovic a encore de sérieuses chances de soulever un 25e titre du Grand Chelem, et ce, bien davantage que l’Allemand Alexander Zverev d’inscrire enfin un premier majeur à son palmarès. À 38 ans et malgré l’absence d’un sacre depuis l’US Open 2023, le Serbe continue d’inspirer le respect des observateurs — et des anciens joueurs — pour sa capacité à se maintenir au sommet des compétitions majeures.

Un bilan 2025 qui rassure

Les chiffres parlent pour Djokovic : en 2025, il a atteint les demi-finales dans les quatre tournois du Grand Chelem. Même sans titre ajouté à sa collection, ces prestations confirment qu’il demeure compétitif sur toutes les surfaces. Pour Stakhovsky, c’est précisément cette constance en phases finales qui fait la différence face à Zverev, un joueur au talent indéniable mais au bilan en Grand Chelem encore décevant.

À l’inverse, Zverev exhibe souvent un niveau de jeu fluctuant lors des rendez-vous majeurs. Sa cote est plus élevée qu’auprès du grand public — il reste un top joueur du circuit — mais l’Allemand n’a jamais réussi à convertir son potentiel en titre majeur. C’est cette incapacité à franchir la dernière marche qui pousse des voix comme celle de Stakhovsky à estimer que Djokovic, malgré l’âge, a de meilleures cartes à jouer.

Pourquoi Djokovic garde l’avantage

Plusieurs éléments expliquent l’analyse favorable à Djokovic :

  • Expérience et gestion des grands matchs : Djokovic a démontré, année après année, une capacité exceptionnelle à élever son niveau lorsqu’il joue les tours décisifs d’un tournoi du Grand Chelem. Sa lecture du jeu, sa régularité mentale et sa physionomie tactique face aux adversaires clés restent des atouts majeurs.
  • Antécédents à l’Open d’Australie : Djokovic a triomphé dix fois à Melbourne — un record qui témoigne d’un rapport particulier avec ce tournoi. Cette familiarité avec les conditions australiennes (surface, atmosphère, rythme de la saison) lui donne un avantage logique au moment d’aborder l’édition 2026.
  • Forme sur l’année : atteindre toutes les demi-finales des Grands Chelems sur une saison n’est pas anodin. Cela signifie non seulement une excellente condition physique mais aussi une polyvalence tactique — qualités indispensables pour prétendre à un nouveau titre majeur.
  • Les faiblesses et conditions pour un succès

    Cependant, l’avenant n’est pas aveugle aux difficultés potentielles. À 38 ans, Djokovic n’est plus à l’abri des aléas physiques qui peuvent réduire une campagne de Grand Chelem à néant. De plus, la montée en puissance de nouvelles générations — Alcaraz et Sinner en tête — rend la compétition encore plus indigeste. Stakhovsky lui-même nuance son propos en rappelant que plusieurs facteurs doivent s’imbriquer pour que Nole décroche ce 25e titre : santé optimale, tableau favorable, et une certaine forme de justesse tactique à chaque tour.

    Pour Zverev, la problématique est différente. Le joueur allemand possède une puissance de fond et une capacité athlétique qui le rendent dangereux, mais il pâtit souvent d’un déficit dans la gestion des points-clés et dans l’exécution sous pression. Les demi-finales et finales exigent non seulement du talent pur mais aussi une maturité tactique, une résilience mentale et une variété d’armes — domaines où Zverev a montré des lacunes récurrentes.

    Le rôle du contexte et du tirage

    Le tirage au sort joue aussi un rôle considérable dans la course aux titres. Djokovic a souvent réussi à tirer son épingle du jeu même contre des tableaux hostiles grâce à son expérience, tandis que Zverev peut se retrouver bloqué par un parcours semé d’obstacles — notamment face à joueurs capables de dicter le match depuis la base du court. En Grand Chelem, la capacité à négocier trois semaines de haute intensité physique et mentale fait toute la différence.

    Enjeux pour l’Open d’Australie 2026

    L’Open d’Australie, qui ouvre la saison 2026, arrive dans un calendrier qui pourrait clairement favoriser Djokovic. Sa domination historique à Melbourne et sa préparation spécifique pour ce tournoi sont des paramètres qui incitent à la prudence avant d’écarter son nom des favoris. Zverev, quant à lui, devra démontrer une progression dans la régularité, une amélioration de sa lecture tactique en moments clés, et surtout une capacité à conclure les rencontres à fort enjeu.

    Sur la question purement mathématique et psychologique, Stakhovsky met le doigt sur un paradoxe : l’âge bénéficie parfois à ceux qui possèdent déjà une immense expérience et une méthode de préparation rodée. Djokovic coche ces cases. Zverev reste un prétendant logique sur le papier, mais il doit franchir un palier de maturité pour transformer sa promesse en titre majeur.

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