Pourquoi Djokovic joue encore ? Sa réponse en 3 mots surprend tout le circuit

Un échange révélateur en coulisses
Lors d’une récente intervention sur le podcast All on the Table, Nick Kyrgios a ravivé la question de l’avenir de Novak Djokovic. Après sa défaite en demi-finale de Wimbledon 2025 face à Jannik Sinner, Djokovic restait figé à 24 titres du Grand Chelem, à un seul du record historique. Kyrgios, avec la franchise qui le caractérise, a saisi l’occasion pour poser la question que beaucoup se posent : « Pourquoi es-tu ici ? Pourquoi joues-tu ? » Face à cette mise au point, le Serbe a livré sa fameuse réponse en trois mots : « I don’t know ». Trois mots qui tranchent par leur simplicité, mais qui traduisent une honnêteté et une fatigue mentale perceptible chez le champion de 37 ans.
Les implications mentales
Au-delà du simple échange, cette réponse met en lumière le poids psychologique accumulé par Djokovic après plus de deux décennies passées au plus haut niveau. Atteindre la 25e levée majeure est devenu un objectif presque mythique, un Graal qui échappe encore au N° 1 mondial. Cette situation crée une tension supplémentaire à chaque tournoi, exacerbée par la pression médiatique et les attentes de ses pairs.
Julien, fort de son expérience de joueur classé -2/6, remarque que l’envie de jouer se nourrit autant de la passion que de la quête de nouveaux records. Lorsqu’un champion atteint un tel palmarès, l’équilibre entre la motivation intrinsèque et la pression extérieure se fragilise. Le simple fait de ne plus savoir précisément « pourquoi » on se bat peut impacter la concentration, la gestion des moments-clés dans un match et la capacité à rebondir après un point perdu.
Analyse technique de la réaction au terrain
Sur le court, Djokovic n’a pas perdu de sa superbe : son service reste l’un des plus constants du circuit, avec une moyenne de près de 70 % de premières balles et plus de 80 % des points gagnés derrière sa première. Sa couverture de terrain, sa transition vers la volée et sa capacité à remonter de situations compromises font toujours la différence. Pourtant, cette question existentielle peut occasionner un micro-décrochage dans l’exécution des gestes.
En match serré, Djokovic puise dans ses automatismes : le slice de revers pour remonter au filet, parfois la prise de balle haute pour dicter le rythme et sa variation d’effets est redoutable. Mais, lorsqu’on doute du « pourquoi », l’application peut faiblir : un timing légèrement médiocre, des choix tactiques hésitants ou une baisse du niveau d’agression. Julien souligne que même un champion comme Djokovic peut ressentir ces fluctuations — c’est la preuve que la composante mentale reste le pilier de toute performance de haut niveau.
Perspectives pour la suite
Si la remise en question est saine, elle doit déboucher sur un nouveau souffle. Djokovic a déjà fait preuve par le passé d’une capacité à se réinventer, tant sur le plan physique qu’au niveau tactique. Ses rendez-vous à l’entraînement avec son équipe portent souvent sur l’amélioration de sa condition physique et l’ajout de variations d’effets pour surprendre ses adversaires.
Par ailleurs, l’importance de la vie de famille a été évoquée par Kyrgios : le fait de passer du temps avec ses enfants et sa compagne peut constituer un nouvel équilibre. Julien rappelle qu’un joueur serein hors du court se révèle souvent plus performant à l’intérieur. Intégrer des blocs d’entraînement plus courts, axés sur la qualité plutôt que la quantité, pourrait aider Djokovic à retrouver l’appétit des débuts sans s’épuiser.
Enfin, la compétition ne manque pas : après Toronto, New York avec l’US Open et la tournée asiatique, Djokovic aura de multiples occasions de reconquérir la marche du record. Chacun de ses gestes, chacun de ses échanges, continuera d’attirer l’attention — non seulement pour sa quête de la 25e levée majeure, mais aussi pour la manière dont il va répondre, cette fois avec plus que des mots, à la question « Pourquoi joues-tu ? ».