3 novembre 2025

Pourquoi tous les pros du tennis jouent la comédie sur le court (Struff dévoile tout)

La dure réalité derrière chaque match

Quand on regarde un joueur de tennis en plein match, on voit avant tout un athlète surmotivé, concentré et prêt à en découdre. Pourtant, comme l’a récemment confié Jan-Lennard Struff, vétéran du circuit et ancien n°21 mondial, la plupart des matchs ne sont jamais joués « dans des conditions parfaites ». Selon le joueur allemand, seulement cinq ou six rencontres par saison se déroulent sans gêne physique ni perturbation mentale. Le reste du temps, chaque point implique de gérer un ou plusieurs petits tracas, invisibles aux yeux du grand public.

Les coulisses des performances : problèmes physiques et mentaux

Le tennis se joue 11 mois par an, sur un circuit itinérant aux surfaces variées et souvent fatigantes. Pour Struff, cette contrainte impose de devenir un véritable « acteur » : masquer la douleur, dissimuler la fatigue et afficher sérénité malgré tout. Des maux de dos récurrents, des tendinites passagères ou simplement un coup de moins bien psychologique peuvent affecter le jeu. Un service moins percutant, un coup droit moins précis ou une capacité de déplacement altérée sont autant de signaux qu’un observateur habitué pourrait détecter, mais que les fans méconnaissent souvent.

Les chiffres révélateurs de Struff

Au fil de sa carrière, Struff estime avoir disputé 50 à 60 matchs par saison. S’il a connu les joies d’une finale de Masters 1000 et d’un top 30 mondial, il a également vécu la dure chute hors du top 100 lors de rudes périodes de blessures et de doutes. Aujourd’hui âgé de 35 ans, il rappelle que la gestion du corps et de l’esprit demeure un combat quotidien, même pour les joueurs chevronnés. Ces révélations invitent à nuancer tout jugement hâtif porté après une performance en demi-teinte.

Le rôle de l’aspect mental dans la performance

Sur le court, l’état d’esprit peut changer la donne. Un léger doute, une frustration liée à une défaite précédente ou un stress familial peuvent peser lourd. Struff évoque la nécessité de « lutter contre les métaux » : cette bataille interne visant à rester focalisé malgré les pensées parasites. Les joueurs développent alors des rituels personnels – visualisations avant le premier point, respiration contrôlée entre les échanges ou petits objets fétiches dans le sac – pour canaliser l’énergie et rester dans le moment présent.

Techniques de gestion du corps et de l’esprit

  • Échauffements dynamiques adaptés, incluant étirements et activation musculaire pour prévenir les blessures.
  • Périodes de repos planifiées, avec séances légères de cardio ou de natation pour garder la forme sans agresser le corps.
  • Exercices de pleine conscience et de méditation pour renforcer la solidité mentale et réduire l’anxiété.
  • Travail avec un préparateur physique et un psychologue du sport pour une approche globale de la performance.

La posture d’acteur sur le court

Être « bon acteur », c’est jouer un rôle : afficher calme et détermination quand l’organisme souffre, sourire après une victoire serrée ou garder l’allure après une double faute. Cette comédie contribue à tromper l’adversaire, à éviter de lui offrir le moindre indice sur la gravité d’une gêne ou l’état d’esprit réel. Pour Struff, c’est un art à part entière, à développer dès les premiers échanges pour ne pas laisser le doute s’installer.

Enseignements pour les amateurs et les coaches

  • Comprendre que chaque point peut être gagné malgré un petit handicap : la force mentale peut compenser une légère baisse physique.
  • Intégrer des routines d’entraînement variées pour habituer le corps à des situations imprévues (stress, douleurs, fatigue).
  • Valoriser la dimension mentale lors des cours ou entraînements collectifs : renforcer la résilience et la capacité à rebondir.

Adapter son jeu malgré l’adversité

Lorsqu’un joueur ressent une douleur au poignet ou une contracture, il doit ajuster sa tactique sans perdre de vue l’objectif de chaque échange. Jouer plus près de la ligne, varier davantage les trajectoires ou privilégier le slice sont autant de stratégies pour ménager le corps tout en restant compétitif. C’est là que l’expérience acquise sur le circuit, comme celle de Struff, devient précieuse : savoir modifier son style de jeu en cours de match pour survivre et parfois même prendre l’avantage.

Une nouvelle vision pour le public

En prenant conscience de ces coulisses, le spectateur gagne en empathie. Les performances d’un Nadal, d’une Swiatek ou d’un Djokovic peuvent sembler miraculeuses, mais elles sont souvent le fruit d’un immense travail sur le corps et l’esprit. La prochaine fois que vous assisterez à une défaite surprenante, rappelez-vous que derrière chaque athlète se cache un acteur qui se bat contre ses propres limites.

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