27 octobre 2025

Roddick démolit la PTPA de Djokovic : découvrez l’incroyable scandale qui secoue le tennis

Le débat agite le microcosme du tennis depuis peu : Novak Djokovic, 24 fois titré en Grand Chelem et numéro 1 mondial, a cofondé en 2019 la Professional Tennis Players’ Association (PTPA) avec Vasek Pospisil. Son objectif affiché ? Lutter contre ce qu’il qualifie « d’injustice » et de « monopole » exercé par les instances ATP et WTA. Mais ce projet, qui se veut l’expression directe des joueurs, suscite de nombreuses critiques. Andy Roddick, ancien n° 1 mondial et champion de l’US Open 2003, estime que lancer une telle organisation sans l’aval des joueurs est une erreur de méthode et, pour l’heure, un échec pratique.

Genèse de la PTPA et revendications

Djokovic et Pospisil ont voulu créer un syndicat autonome pour défendre les intérêts des joueurs : structure de répartition des primes, calendrier « inversible », questions de bien-être et respect de la vie privée (fouilles de dispositifs personnels). Selon Djokovic : « Quand on voit qu’il y a une injustice, on fait quelque chose. Dans notre sport, il y a un gros monopole qui dure depuis des décennies. » Cette approche part d’un constat partagé : la majorité des professionnels hors du top 100 ne gagnent pas de quoi vivre décemment, tandis que le centile supérieur capte une part écrasante des gains.

En mars dernier, la PTPA a même engagé des poursuites contre les instances dirigeantes aux États-Unis, au Royaume-Uni et auprès de la Commission européenne. Motifs invoqués : formules de répartition des prize monies jugées défavorables, calendrier trop lourd, et fouilles jugées « invasives » pour les appareils personnels. Cette démarche inédite visait, selon Djokovic, à faire bouger les lignes « au bénéfice de tous les joueurs ».

La riposte d’Andy Roddick : un point de vue d’ancien champion

Sur le podcast Served, Andy Roddick a rejeté l’idée que Djokovic puisse unilatéralement représenter les joueurs : « Je ne pense pas que l’on puisse lancer un syndicat et ensuite prétendre vous représenter. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne, et ça n’a pas marché pour la PTPA ». À 43 ans, Roddick rappelle son expérience : dernier Américain à s’imposer à Flushing Meadows (2003), il connaît la diversité des profils et revendications sur le circuit.

Il reconnaît toutefois la pertinence des enjeux : « Je suis d’accord avec les problèmes structuraux du tennis, mais pas avec la façon dont la PTPA a procédé. Cette plainte donne une image moche de notre sport. J’espère seulement qu’elle suscitera l’urgence nécessaire chez les tours et les Grands Chelems pour aborder ces questions ». Autrement dit, Roddick approuve les objectifs de fond, mais déplore la méthode et l’absence d’un véritable mandat collectif.

Analyse technique du mouvement des joueurs

Sur le plan technique, la création d’une association de joueurs doit respecter quelques règles de base pour être crédible et efficace :

  • Rassemblement démocratique : chaque membre doit être élu ou validé par ses pairs.
  • Transparence financière : budgets, sources de financement et répartition des fonds doivent être clairs.
  • Priorisation des actions : lister des objectifs précis (répartition des gains, santé, calendrier) et s’en tenir à un planning réaliste.
  • Communication coordonnée : impliquer l’ensemble des joueurs via des canaux dédiés pour éviter l’impression d’une élite dirigeante.

La PTPA, en négligeant certains de ces aspects, a laissé le champ libre aux critiques quant à sa représentativité et à son impact concret sur le circuit.

Les enseignements pour les joueurs actuels

L’expérience PTPA offre plusieurs leçons à méditer pour les joueurs en quête de progrès collectif :

  • Impliquer tôt les futurs adhérents : organiser des forums régionaux avant tout lancement officiel.
  • Établir un calendrier de revendications : des étapes courtes pour montrer des avancées rapides, tout en planifiant des objectifs à moyen terme.
  • Miser sur la communication interne : newsletters, réunions virtuelles et groupes de travail pour éviter l’effet « cabine fermée ».
  • Équilibrer compétitions et engagement : garder un œil sur la performance sportive sans que les obligations syndicales n’empiètent sur la préparation.

Perspectives pour un tennis plus équitable

Au-delà des polémiques, la volonté de Djokovic de secouer les structures du tennis révèle un besoin réel de réforme. Roddick, en soulignant l’urgence de redéfinir le dialogue entre joueurs et instances, invite à repenser la gouvernance. Le défi reste de taille : concilier l’aspiration à une redistribution plus juste des revenus et la préservation de l’attractivité des tournois majeurs.

Pour les jeunes joueurs comme pour les vétérans, l’enjeu est double : continuer à se battre sur le court tout en se positionnant comme acteurs de leur avenir économique et sportif. Les exemples de syndicalisme réussi dans d’autres sports (football, basket) montrent qu’une démarche collective peut porter ses fruits, à condition d’être construite patiemment et en concertation étroite avec tous les concernés.

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