Roland-Garros : Sabalenka et Świątek piégées par leurs pires adversaires – vous n’allez pas croire ce qui les attend !

Un tableau féminin en deux vitesses à Paris
À mi-parcours du simple dames à Roland-Garros, la différence entre la partie haute et la partie basse du tableau ne cesse de surprendre. D’un côté, des têtes de série solides et un parcours sans heurts ; de l’autre, des rencontres imprévisibles, des « mines vagantes » et des retournements de situation dignes d’un thriller. Dans cette configuration, Iga Świątek et Aryna Sabalenka incarnent parfaitement ce contraste : deux championnes en forme, mais confrontées ce dimanche à des tests d’un tout autre calibre.
Le défi de Sabalenka : Anisimova, la bête noire ?
Aryna Sabalenka a survolé son huitième de finale face à Olga Danilovic (6-2, 6-3), s’appuyant sur :
- Un premier set éclair conclu sur un spectaculaire 5-0 ;
- Une maîtrise solide dans les moments clés, notamment lors du break décisif à 3-3 dans la deuxième manche.
Ses chiffres sont éloquents : seulement dix jeux concédés en deux matchs, une statistique qui traduit la facilité avec laquelle la Biélorusse se déplace sur la terre battue. Pourtant, l’épreuve ne fait que commencer. Ce dimanche, elle retrouvera Amanda Anisimova, joueuse américaine à la trajectoire atypique :
- Finaliste à Roland-Garros en 2019, où elle ne tomba qu’au terme d’une demi-finale face à Ashleigh Barty ;
- Auteur d’une victoire surprise sur Sabalenka dès son entrée en lice à Madrid 2019 ;
- Capable de retourner la tendance grâce à un coup droit tranchant et une grande intelligence de jeu.
Alors que Sabalenka avait jusqu’ici imposé son tennis avec autorité, elle devra cette fois composer avec une adversaire au passé riche en récits épiques. Anisimova, qui vient de se débarrasser de Clara Tauson (7-6(4), 6-4), excelle lorsqu’il s’agit de tenir le rythme derrière la ligne de fond et de varier les hauteurs de balle. La Biélorusse aura à cœur de montrer qu’elle a franchi un palier depuis ses dernières rencontres face à l’Américaine.
Świątek : difficile retour à la réalité
Pour Iga Świątek, la route vers les quarts de finale s’est déroulée sans encombre jusqu’à présent, mais le sort l’a placée dans la partie de Sabalenka — un scénario cauchemardesque pour la Polonaise. Son huitième de finale contre Jaqueline Cristian (6-2, 7-5) a révélé :
- Un premier set classique, où Świątek a enchaîné les coups droits incisifs ;
- Un deuxième set plus disputé, marqué par sa faculté à gérer le stress et à sauver les six balles de break concédées.
Avec seulement 50 % de premières balles sur l’ensemble du match, Świątek a compensé par une excellente lecture du jeu et une grande variété tactique. Mais l’avenir immédiat s’annonce semé d’embûches : sa prochaine rivale sera soit Elena Rybakina, soit Aljona Ostapenko, deux joueuses dont l’impact physique et la capacité à prendre le filet pourraient neutraliser les rotations de balle bien huilées de la numéro 5 mondiale. Face à ces adversaires :
- Le rythme sera plus élevé, avec des variations moins prévisibles ;
- La Polonaise devra accentuer sa prise d’initiative, quitte à risquer davantage sur ses premières balles ;
- La bataille mentale sera décisive pour conserver son agressivité sans se précipiter.
Les « outsiders » qui bousculent tout
Au-delà du duo de favorites, plusieurs joueuses ont créé la sensation lors du troisième tour :
- Zheng Qinwen, la médaillée d’or asiatique, qui a dominé Victoria Mboko (6-3, 6-4). Sa qualité de frappe et sa puissance sur le revers ont mis à mal la jeune Canadienne de 17 ans ;
- Liudmila Samsonova, victorieuse de Dayana Yastremska (6-2, 6-4), qui mise sur son jeu d’attaque et sa capacité à conclure les échanges au filet ;
- Une éventuelle revanche entre Anastasia Potapova et Ajla Tomljanović, toujours friands de longues batailles tactiques.
Ces joueuses, quoique non têtes de série, représentent une menace réelle pour quiconque les sous-estimerait. Leur performance à Paris confirme que, sur terre battue, la hiérarchie peut rapidement être bousculée par celles qui osent dicter le tempo.
Les enjeux du prochain tour
Dimanche s’annonce comme une journée charnière : Sabalenka et Świątek devront démontrer qu’elles peuvent se transcender face à des adversaires au style uniquely déroutant. Pour la Biélorusse, l’objectif sera de réaffirmer sa domination tout en gérant la pression d’un duel psychologiquement chargé. Pour la Polonaise, il s’agira de prouver qu’elle sait s’adapter lorsqu’on lui retire le contrôle du rythme.
Dans un cadre où chaque match peut devenir un tournant de carrière, la clé reposera sur :
- La précision dans le placement des effets pour ouvrir le court ;
- La solidité mentale lors des points décisifs ;
- La capacité à varier la vitesse de balle pour déséquilibrer l’adversaire.
Ce sont ces ingrédients qui détermineront si Świątek et Sabalenka poursuivent leur cavalier seul ou si une nouvelle étoile surgit de l’ombre du tableau féminin.