Roland-Garros : Sinner réclame deux matchs féminins en session de nuit et déclenche une tempête !

Jannik Sinner n’a laissé aucune chance à Jiri Lehecka au troisième tour de Roland-Garros (6-0, 6-1, 6-2 en une heure et demie). Mais c’est en conférence de presse que le numéro 1 mondial a surpris en évoquant la programmation des sessions de soirée, pointant du doigt l’absence de matchs féminins après la tombée de la nuit.
Le coup de gueule du n°1 mondial
Interrogé sur l’absence de rencontres féminines en session nocturne, Sinner a été catégorique : « Nous ne sommes pas responsables de l’ordre de jeu, nous sommes simplement des joueurs. » Il a rappelé que l’égalité entre hommes et femmes n’est plus à prouver sur le plan du prize money et du nombre de matchs programmés sur les courts centraux :
Pour Sinner, la vraie question logistique se pose sur la durée des matchs : hommes en 5 sets, femmes en 3 sets. Programmer une seule rencontre féminine le soir augmenterait le risque de se retrouver face à un affrontement expédié, parfois en moins d’une heure. Sa proposition : voir deux matchs féminins en session de soirée pour garantir une durée suffisante et une véritable visibilité.
Pourquoi deux matchs féminins la soirée ?
Sur le papier, inscrire deux rencontres féminines en nocturne répond à plusieurs impératifs :
En revanche, dans la formule actuelle, un match féminin peut se terminer trop rapidement, laissant un trou dans la programmation de soirée. Les organisateurs privilégient donc souvent deux matchs masculins, même si ces derniers peuvent, eux, s’étirer jusqu’à deux fois plus longtemps.
Les défis des sessions nocturnes pour les joueuses
Jouer sous les projecteurs en soirée présente un challenge spécifique :
C’est pourquoi de nombreuses joueuses réclament elles aussi davantage de créneaux nocturnes, afin d’enrichir leur expérience et de bénéficier des meilleures conditions de diffusion.
Conseils pour s’adapter à la session nocturne
Fort de son expérience sur le circuit, voici quelques recommandations pratiques :
Vers une vraie égalité programmée ?
L’argument de Sinner est technique et pragmatique. En rappelant que le tournoi a déjà atteint une parité en nombre de matchs et en dotation, il met en lumière l’ultime bataille à mener : celle de l’équité de traitement dans le calendrier. Permettre à deux matches féminins de se jouer en session de soirée serait un signal fort, valorisant le spectacle et confirmant que le tennis, hommes et femmes confondus, mérite la même mise en lumière sur la scène la plus prestigieuse de la terre battue parisienne.