19 mai 2025

Sinner renverse tout à Rome et lance un ultimatum à Alcaraz en finale !

Après une suspension de trois mois pour dopage, Jannik Sinner faisait son grand retour sur le circuit à Rome et s’est offert une victoire spectaculaire en demi-finale face au nord-américain Tommy Paul (1-6, 6-0, 6-3). Ce succès lui permet non seulement de rallier sa septième finale en Masters 1000, mais aussi de devenir le premier Italien depuis 1978 à disputer l’ultime match du tournoi des Internationaux d’Italie.

Le contexte du retour de Sinner

Entré dans l’arène romaine avec la pression d’un n°1 mondial désireux de rebondir après une sanction, Sinner a dû composer dès le premier set avec un Paul inspiré et un public médusé : 0-5 puis 1-6, le score en dit long sur l’intensité initiale. Le froid ambiant et une balle plus lourde ont déstabilisé l’Italien, pourtant sur une série de 25 victoires consécutives avant sa mise à l’écart.

Analyse du match contre Tommy Paul

La clé de la rencontre : la capacité de Sinner à inverser la tendance dès les premières secondes du deuxième set. Après avoir concédé le premier set, l’Italien a décidé de prendre le jeu à son compte :

  • Amélioration du pourcentage de premières balles, limitant les occasions de break pour Paul.
  • Jeu plus agressif en retour, avec une prise d’initiative systématique sur la deuxième balle adverse.
  • Variation de rythme pour perturber le timing de l’Américain.
  • Le résultat fut sans appel : un « bagel » 6-0 qui témoigne de la domination retrouvée et d’une confiance physique et technique revenue en force.

    Les aspects techniques clés

    Sur le plan du service, Sinner a haussé son taux de premières balles au-delà de 65 %, générant des points gagnants immédiats ou des retours neutres propices à l’attaque. Son coup droit, arme favorite, a retrouvé sa patate légendaire : la préparation rapide de la raquette et le transfert de poids du corps ont permis de faire reculer Paul dans tous les échanges prolongés.

    Au filet, on l’a vu monter davantage, profitant de la mauvaise prise d’effet de la balle sur la surface rapide de Rome. La combinaison d’un slice bien dosé et d’une volée haute judicieuse a assommé les velléités de contre du n°11 mondial.

    La résilience mentale

    Sur le court, la dimension psychologique a été déterminante. Après le 1-6 initial, beaucoup auraient cédé face à la frustration, mais Sinner a choisi la patience et l’observation. Comme il l’a souligné lui-même, « gagner ce premier jeu du deuxième set a été crucial » : un point mentalement libérateur, symbole de sa volonté de ne rien lâcher.

    Pour les pratiquants, ce match illustre l’importance de :

  • Garder une routine de match stable, même en cas de débuts compliqués.
  • Revenir sur le court à chaque changement de côté avec un objectif précis (travailler un coup, un placement).
  • Prendre du recul entre les sets pour réajuster la tactique sans s’emporter.
  • Perspectives avant la finale contre Alcaraz

    Dimanche, Sinner affrontera Carlos Alcaraz, n°3 mondial et dernier adversaire à l’avoir battu en finale à Pékin l’automne dernier. Pour prétendre à son deuxième titre en carrière à Rome, l’Italien devra :

  • Maintenir la justesse de ses premières balles pour éviter les échanges-défis face à la puissance d’Alcaraz.
  • Varier davantage ses trajectoires afin de casser la rythmique du jeune Espagnol, capable de répondre avec une redoutable intensité.
  • Exploiter les occasions de montée au filet pour réduire le temps de réaction de l’adversaire.
  • Plus que jamais, cette rencontre sera une bataille de styles : la solidité défensive et la vitesse de déplacement du natif de Murcie contre la frappe liftée et l’agressivité de l’Italien. Si Jannik parvient à conserver la même énergie mentale et la précision technique affichées lors de la demi-finale, il pourrait écrire un nouveau chapitre glorieux dans l’histoire du tennis transalpin.

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