US Open : Kyrgios jette l’éponge à la dernière seconde, un outsider mystère prend sa place !

Un nouveau forfait de dernière minute

À quelques jours du coup d’envoi de l’US Open, Nick Kyrgios a de nouveau fait faux bond à l’organisation en annonçant son forfait. Inscrit grâce à son classement protégé, l’Australien a renoncé à participer au dernier Grand Chelem de la saison pour des raisons médicales, bien que les détails de sa blessure n’aient pas été dévoilés.

Cette défection, survenant à la veille des premiers matches, empêche désormais la présence de l’un des joueurs les plus spectaculaires du circuit et ouvre la porte à un lucky loser, ce joueur repêché qui s’engouffre dans le tableau principal au dernier moment.

Une année en pointillés

Depuis le début de la saison, Kyrgios n’a disputé que cinq rencontres en simple, pour un bilan d’une victoire unique face à Mackenzie McDonald à Miami. Son irrégularité sur le circuit s’explique par une succession de contretemps physiques, le plus fréquent touchant son poignet droit.

Sur les douze derniers tournois du Grand Chelem, il n’a pris part qu’à l’Open d’Australie 2025 où il a été éliminé dès le premier tour par le qualifié Jacob Fearnley. Les onze autres levées – Roland-Garros, Wimbledon et désormais l’US Open – ont toutes compté Kyrgios absent, marquant un contraste saisissant avec son statut de joueur à fort potentiel.

Seule apparition notable cet été : une paire en double avec Gaël Monfils au tournoi de Washington, où ils se sont inclinés 6-2, 6-2. Un match anecdotique au regard de l’attente suscitée par sa présence, mais symptomatique de son manque de rythme sur le circuit.

Impact technique de ses blessures

Le style de jeu de Kyrgios repose largement sur la puissance et la variété, avec un service et un coup droit bombés qui sollicitent intensément le poignet et l’avant-bras. À chaque service à plus de 220 km/h, le poignet absorbe une torsion importante, favorisant les tendinites et les microtraumatismes.

Sans un maintien rigoureux de la force excentrique et de la mobilité articulaire, le risque de rechute s’alourdit. Les programmes de réathlétisation en salle et d’électrostimulation, bien que bénéfiques, peinent parfois à compenser le volume d’entraînement et la fréquence des matches.

Le manque de compétitions renforce également un cercle vicieux : moins de repères en situation de match, difficulté à doser l’effort, tension musculaire accrue, et donc exposition accrue aux blessures. Pour un athlète dont l’ADN est l’imprévisibilité, cette instabilité physique nuit à sa régularité.

Conséquences pour le tableau principal

Le forfait de Kyrgios modifie sensiblement la donne dans la partie basse du tableau masculin. En tant que potentiel animateur de matches à fort suspense, il laissait entrevoir des duels explosifs dès les premiers tours. Désormais, un lucky loser bénéficiera de cette place vacante, au détriment des prétendants qui avaient déjà débuté leur quête en qualifications.

• Le joueur repêché aura l’opportunité de disputer un tour dans le grand tableau, avec l’allocation financière et les points ATP qui l’accompagnent.
• Cette invitation de dernière minute peut bousculer la dynamique des autres têtes de série, lesquelles devront désormais redéfinir leur plan de match face à un adversaire inconnu.

Pour les fans, l’absence de Kyrgios prive le tournoi de son grain de folie, mais ouvre aussi la porte à des révélations inattendues dans le rôle du challenger surprise.

Leçons pour les passionnés de tennis

Au-delà du cas particulier de Kyrgios, ce nouveau retrait met en lumière la nécessité d’une préparation physico-mentale complète :

• Intégrer des séances de prévention spécifiques pour les articulations sollicitées (exercices de renforcement des poignets et des avant-bras).
• Prioriser la qualité plutôt que la quantité dans le volume d’entraînement, afin d’éviter la répétition excessive de gestes à haute intensité.
• Collaborer étroitement avec un préparateur physique et un kinésithérapeute pour planifier les phases de repos et de réathlétisation.
• Mettre en place une période d’acclimatation avant les tournois sur surfaces rapides, particulièrement abrasives pour les articulations.

Si Kyrgios est un cas extrême par sa puissance naturelle et son calendrier chamboulé, chaque joueur amateur peut tirer profit de ces enseignements pour limiter les blessures et allonger sa carrière.