Vous ne croirez pas comment Victoria Mboko a balayé 4 championnes du Grand Chelem !

La révélation à Montréal

Entrée en lice grâce à une wild-card, Victoria Mboko n’était pas forcément attendue dans le dernier carré du National Bank Open. Pourtant, à 18 ans à peine, la Canadienne est parvenue à écrire l’une des plus belles pages de l’histoire du tournoi. Face à Naomi Osaka, ancienne n° 1 mondiale et quadruple lauréate de tournois du Grand Chelem, Mboko a déroulé un tennis audacieux pour s’imposer en trois manches (2-6, 6-4, 6-1) devant 11 000 spectateurs conquis.

Un parcours semé d’exploits

Avant d’affronter Osaka, Mboko avait déjà fait tomber trois autres championnes majeures :

• Sofia Kenin, victorieuse de l’Open d’Australie 2020,
• Coco Gauff, auteure de son premier titre WTA à Linz en 2019,
• Elena Rybakina, championne à Wimbledon en 2022.

Cette série permet à Mboko de devenir la deuxième plus jeune joueuse, après Serena Williams (17 ans et 338 jours), à éliminer quatre titulaires de tournois du Grand Chelem lors d’un même événement. Elle rejoint aussi Maria Sharapova (Cincinnati 2011) et Bianca Andreescu (Indian Wells 2019) au panthéon des wild-cards sacrées dans un WTA 1000.

Analyse technique du match décisif

Privée initialement de ralliement facile en coup droit, Mboko a déployé une palette variée pour déséquilibrer Osaka. Ses slices bas et pénétrants ont souvent gêné la Japonaise, habituée à dicter le jeu du fond du court. On a ainsi observé :

• Un service mixant vitesse et variation de trajectoire, pour empêcher les prises d’élan de l’adversaire,
• Des amorties opportunistes, détournant Osaka du filet,
• Un sens aigu de l’opportunité sur les retours, avec 8 de ses 9 balles de break concrétisées,
• Une agressivité progressive après le premier set, où elle avait pourtant concédé ses seuls revers.

Ce changement tactique témoigne d’une maturité surprenante pour une joueuse encore en devenir : plutôt que de s’obstiner à frapper des coups puissants sans impact, elle a su privilégier la construction du point.

Gestion physique et mentale

Le chemin vers la finale n’a pas été qu’une partie de plaisir. Après une demi-finale achevée de façon dramatique, Mboko s’est réveillée avec une douleur au poignet, nécessitant radios et IRM. Malgré cette alerte, elle a fait preuve d’une résistance mentale exceptionnelle. Interrogée sur son état, elle a avoué :

• “Il y a eu des moments vraiment douloureux, mais je me disais sans cesse : ‘Il n’y a qu’un match à gagner.’”
• “La foule m’a porté, je sentais chaque cri, chaque encouragement m’aider à repousser mes limites.”

Ce sang-froid, hérité de son expérience junior et forgé dans les tournois nationaux, lui a permis de rester concentrée sur son plan de jeu et d’éteindre la superstar qu’est Osaka après le deuxième set.

Retombées sportives et médiatiques

Grâce à ce titre, Mboko passera de la 85e place mondiale à la 34e, une ascension fulgurante en l’espace de quelques jours. Elle devient également la première Canadienne à s’imposer à Montréal en 56 ans, après Faye Urban en 1969, et la troisième dans l’ère Open avec Bianca Andreescu. Les médias canadiens n’ont pas tardé à encenser cette nouvelle étoile :

• Record d’audience télévisée pendant la finale,
• Articles élogieux soulignant son tempérament et son jeu complet,
• Invitations dans plusieurs émissions sportives pour décrypter son parcours.

Enjeux pour la suite de la saison

Cette performance à domicile constitue un véritable tremplin pour Mboko. Sur le plan sportif, elle peut aborder les tournois du Grand Chelem avec un nouveau statut : celui de joueuse capable de rivaliser avec les meilleures. Son calendrier devra cependant être géré soigneusement pour éviter les blessures, notamment au niveau du poignet. Techniciens et préparateurs physiques devront veiller à :

• Consolider la puissance de sa première balle,
• Travailler l’endurance musculaire pour tenir des matchs de trois heures,
• Maintenir la flexibilité du poignet pour préserver sa palette tactique variée.

Au-delà des aspects physiques, son entourage devra préserver son équilibre mental face à la pression médiatique croissante. Les points conquis lors de ce National Bank Open risquent d’attirer convoitises et attentes, mais Mboko a déjà démontré qu’elle pouvait transformer l’adversité en carburant pour son ambition.